Geoffroy ZONGO | 08/09/2023
Enabel au Burkina Faso en
collaboration avec son partenaire, la Direction Régionale de l’Environnement du
Centre-Est a mobilisé les 17 et 18 août 2023, les populations et les autorités
locales des communes de Kando et Andemtenga, province du Kouritenga, pour la
plantation de mille (1000) plants composés de deux espèces à PFNL dont le néré
et le balanites.Dans
le cadre du portefeuille thématique Climat Sahel, Enabel a reçu un financement
additionnel de la région Wallonne de Belgique pour prendre en compte le volet
bois-énergie ; ce qui permet à l’équipe du portefeuille régional Climat-
volet Burkina Faso de travailler pour la valorisation des forêts communautaires
et l’amélioration des conditions de vie des populations.Le
volet bois – énergie vise essentiellement deux résultats à savoir :trouver
des alternatives en termes d’énergie surtout les énergies de cuisson pour les
populations. A ce niveau, il est prévu la promotion d’un certain nombre de
technologies telles que les foyers améliorés, les bio-digesteurs et les biochars;valoriser
durablement les ressources naturelles en passant par la préservation des forêts
communautaires.C’est
justement dans le cadre de la valorisation des ressources naturelles qu’il a
été identifié, quatre (04) forêts communautaires dans quatre communes
(Andemtenga, Boulsa, Kando et Meguet), de trois (03) régions du Burkina Faso
pour mener des actions dont des plantations d’enrichissement en vue de
renforcer leur couvert végétal ainsi que l’offre en PFNL au profit des populations
locales.Dans
la région du Centre-Est, deux forêts sont concernées par les activités de plantation
d’enrichissement : la forêt villageoise de Yakin dans la commune de Kando
et la forêt villageoise de Tantako dans la commune d’Andemtenga. Dans ces deux
forêts villageoises, mille (1000) plants dont huit cent (800) pieds de Parkia
biglobosa (néré) et deux cents (200) pieds de Balanites eagyptiaca ont été mis
en terre respectivement les 17 et 18 août 2023.Valoriser les
forêts communautaires et fournir des produits forestiers non ligneux (PFNL) aux
populationsLes
deux (02) espèces ont été choisies pour ces opérations de reboisement parce
qu’elles sont pourvoyeuses de PFNL qui sont des éléments essentiels pour
l’amélioration des conditions de vie des populations notamment celles en milieu
rural dont la survie est grandement dépendante des ressources naturelles.Les
graines issues des fruits du néré sont utilisées dans l’agro-alimentaire. Elles
servent notamment pour la production du “soumbala“, une épice enrichissante
pour les sauces. Le soumbala est prisé dans le domaine culinaire car il permet
d’assaisonner divers plats. La poudre de néré a aussi un apport nutritionnel considérable.
La cueillette et la vente des fruits de néré procurent des revenus substantiels
à beaucoup de coopératives paysannes de plusieurs régions du Burkina Faso.Quant
au Balanites, l’huile issue de la transformation de ses graines est utilisée
dans l’alimentation et la fabrication de produits cosmétiques. Ses feuilles et
ses fruits sont aussi consommés. Ses écorces et ses racines sont utilisées dans
la pharmacopée traditionnelle.Dans
les deux (02) communes, les activités de reboisement se sont bien déroulées
avec la participation massive des populations et autorités locales ainsi que
des membres de l’association IDD (Initiative pour un Développement Durable).Le
reboisement n’a pas simplement consisté à mettre en terre des plants mais, il a
aussi été question de protéger les espèces plantées avec des grilles de protection
individuelle. C’est en tout mille (1000) grilles de protection qui ont été
conçues et fixées pour assurer la bonne croissance des plants mis en terre. Cet
effort de protection est déployé pour garantir un bon taux de survie des
espèces plantées.Au-delà de la
plantation d’enrichissement des forêts, une opération de leur sécurisation
enclenchéeEn
plus des plantations d’enrichissement des forêts identifiées, d’autres types
d’activités sont prévues pour sécuriser ces forêts. Il s’agit notamment de la
mise en route d’un processus d’immatriculation desdites forêts. Des procédures
sont déjà engagées à cet effet.Pour
la forêt de Yakin (commune de Kando) par exemple, le Conseil municipal a donné
quitus au mois de juillet 2023 à travers une délibération autorisant la
poursuite du processus d’immatriculation de la forêt de Yakin. A la suite de
cette délibération du Conseil municipal, un plan d’action opérationnel sera
élaboré et permettra de dérouler progressivement des actions qui aboutiront à l’immatriculation
effective de la forêt. Dans ce processus, les populations locales seront
mobilisées et impliquées dans les mécanismes de bonne gestion des forêts. Des
comités de gestion seront mis en place, et outillés de compétences techniques
en matière de gestion, de suivi et de protection spécifiques des ressources
forestières, puis, équipés de matériels nécessaires à la production de plants
en pépinières.Une
charte foncière de gestion des forêts sera également élaborée et des activités
de sensibilisation seront menées pour amener les populations à s’impliquer
davantage dans la gestion des ressources forestières. Il s’agira d’une gestion
rapprochée des forêts par les habitants qui sont aux alentours d’elles. Des
modules spécifiques seront dispensés aux populations pour susciter auprès
d’elles un engouement à protéger leurs forêts.La
question de protection est cruciale dans la mesure où la survie des plants mis
en terre dépend grandement de la mobilisation sociale/communautaire pour la
gestion globale des forêts.
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Burkina Faso BEL2200411SP2