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  • De l’expérience au partage des connaissances

    De l’expérience au partage des connaissances


    Stephanie EECKMAN | 03/05/2016

    La capitalisation est un thème récurrent dans le milieu de la coopération au développement. On ne cesse de le répéter:” Il faut capitaliser!”. Mais pourquoi? Comment? Le programme programme d'appui à la mise en place des entités décentralisées dans la région de Dosso (PAMED2) a voulu relever ce défi et partager de nouvelles connaissances et leçons apprises de manière conséquente et ciblée.   Depuis des années -au cours de la première phase et maintenant de la deuxième- l'intervention renforce le processus de décentralisation dans la région de Dosso afin dc'améliorer la sécurité alimentaire. Bien que son rôle a évolué au fil des années, le programme a bâti une stratégie dans laquelle le développement des capacités institutionnelles et organisationnelles des autorités communales occupe une place de choix. Son approche consiste à appuyer les communes pour les aider à prendre eux-mêmes la direction des activités, celles-ci s’emploient à présent  à développer des procédures et outils nécessaires en vue de remplir les responsabilités en matière de développement.   Si tu veux aller vite, voyage seul, si tu veux aller loin, voyage en groupe  Début 2015, le PAMED2 a pris l’initiative de se lancer dans un exercice capitalisation en collaboration avec les services déconcentrés de l’Etat qui accompagnent les communes. L’objectif était de partager les leçons apprises au cours des années. Bien sûr, cet exercice est compris de plusieurs phases. Après l’identification des thèmes à capitaliser, la collecte d’infos et l’élaboration des drafts, un atelier d’écriture a eu lieu quelques mois plus tard dans le centre diocésain Siloé, avec la participation de l’équipe PAMED, le représentant de la commission foncière du Boboye, le secrétaire permanent du dispositif d’alerte précoce et quatre maires .   L’intention de cet atelier était de capitaliser – en mettant sur papier – les expériences afin de les partager avec d’autres acteurs. Cet atelier était organisé autour des thèmes convenus lors de la phase de l’identification. Il s’agit notamment de: L’accès durable au foncier pour les femmes rurales     L’appui budgétaire aux communes          Le dispositif communal d’alerte précoce comme outil de suivi de la vulnérabilité et de la sécurité alimentaire Le dispositif de suivi du développement communal La redevabilité publique des communes   En effet,  cet atelier de cinq jours – marqué par des partages de vision sur le contexte, la description des pratiques et l’examen de diverses approches- a permis de produire un note de capitalisation sur chacun des thèmes prédéfinis.   La présentation des notes de capitalisation qui sera organisé dans quelques mois, sera un forum de discussion pour un débat ou des échanges à l’issue de cette expérience.


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    Niger NER1003011

  • Un petit changement, un grand impact

    Un petit changement, un grand impact


    Stephanie EECKMAN | 03/05/2016

    Fournir un accès à des latrines est une condition essentielle de la réalisation des objectifs de santé et d’assainissement, mais garantir la durabilité et un entretien approprié de ces installations n’est pas une mince affaire.   Une innovation importante menée par le programma hydraulique vilageoise et pastorale dans la région de Dosso (PHVP2) est l’occasion de rappeler qu’il est essentiel de documenter et de faire connaître les innovations et les meilleures pratiques introduites par les différentes interventions CTB.   Une latrine de qualité, élément indispensable pour une famille   Au cours de la première phase, le PHVP2 a mobilisé des ressources pour la construction de 2.200 latrines familiales, qui permettent de couvrir les besoins d’assainissement de 15.407 personnes. Mais au cours de l’évaluation de cette première phase, 5 ans après la construction des latrines familiales, il a été trouvé que la plupart se trouvaient déjà en mauvais état, soit effondrées, soit affaissées, soit pleines avec l’impossibilité d’en faire le vidange. Il s’est donc avéré nécessaire d’avoir une réflexion technique sur le sujet, afin d’améliorer les pratiques d’assainissement dans les familles.    Un des problèmes majeurs,  a été l’utilisation du banco pour la construction de la fosse. En effet, le banco ne concorde pas avec les exigences du terrain dans la zone de dallol où l’argile utilisée est sablonneuse. De plus, le banco, n’étant du matériel solide,  les fosses avaient tendance à s’effondrer lors du vidange. Ces simples observations ont soulevé la question suivante: comment assurer la possibilité de faire le vidange et une meilleure durabilité de l’ouvrage ?   Suite à cette interrogation, le projet a abouti à la conception d’un nouveau modèle de latrine avec double fosses, construit en matériaux plus durables comme les briques en ciment. Un système simple mais efficace avec deux grands avantages. D’une part, la structure est construite avec des matériaux plus durables. D’autre part, les fosses doubles fonctionnent d’une manière alternante. C’est-à-dire que les deux fosses ne sont pas utilisées en même temps. Lorsque une fosse fonctionne, une autre est fermée et attendent son ouverture au moment où la première est pleine. Une fosse pleine est fermée pendant 24 mois pour permettre la décomposition. Les résidus sont transportés aux champs pour l’agriculture.   Ce type de latrine convient particulièrement au Niger car on n’a pas besoin d’eau pour les faire fonctionner, leur entretien est facile. Toutefois, cette amélioration implique aussi des coûts de construction plus élevés, il passent de 15.000 FCFA à 55.000 FCA par latrine.  L'equipe du PHVP2 en a tiré la leçon qu’améliorer l’assainissement ne se limite pas à la construction. La réflexion et l’évaluation d’initiatives précédentes permettent de se rendre compte des réussites, mais également d’éventuelles erreurs ou points d’amélioration. Mais cette démarche permet surtout de prendre les mesures nécessaires pour renforcer les points forts du projet, et travailler sur l’amélioration des points faibles.


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    Niger NER1203411

  • La sécurité alimentaire ne peut se penser sans les femmes rurales

    La sécurité alimentaire ne peut se penser sans les femmes rurales


    Stephanie EECKMAN | 25/03/2016

    Pays du Sahel, le Niger est caractérisé par une situation structurellement déficitaire en termes de production de nourriture, renforçant ainsi le risque de crise alimentaire, qui, elle-même, résulte de plusieurs facteurs souvent cumulatifs, tels que les aléas climatiques; la dégradation des sols et le manque de diversification des productions. Dans le contexte sahélien, la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et les crises alimentaires ont aussi une dimension genre importante, car les femmes sont parmi les plus vulnérables en raison de leurs faibles pouvoirs sociaux et économiques. Leur accès limité aux moyens de production tels que la terre, le crédit et les technologies, et leur faible participation à la prise de décision, réduisant leur capacité de résilience aux chocs. Depuis 2012, à travers le programme d’appui à la mise en place des entités décentralisées de la région de Dosso (PAMED2) , les communes investissent dans l’aménagement des terres agricoles au profit des couches vulnérables afin d’améliorer leur sécurité alimentaire à travers le développement des cultures maraîchères. Dans la pratique,  le maraîchage est surtout effectué par les femmes, mais celles-ci sont souvent limitées dans leur activité par le manque d’accès au foncier.  Mieux comprendre la dimension genre afin de construire une résilience adaptée   « Dès que le mil récolté est consommé, nous, les femmes, commençons à nous débrouiller pour donner à manger aux enfants. » -Haoua Mamane, cultivatrice d’oignons sue le site de Sokorbé, commune de Loga     C’est bien pour cela qu’un des objectifs visés est de mettre les femmes à l’abri de l’insécurité foncière et alimentaire par le transfert des droits de propriété de ces terres agricoles sur les sites maraîchers. Le programme a mis en œuvre une stratégie de renforcement des capacités des acteurs du foncier rural et des communautés locales pour que l’accès durable des femmes aux terres des sites aménagés soit une réalité. Bien que le programme PAMED2 a soulevé le problème de la propriété des terres, l’expérience démontre que les sites sur lesquels les aménagements ont été réalisés, appartiennent à des propriétaires fonciers qui prêtent ces sites aux groupements pendant la saison sèche et le récupère pendant la saison des pluies. Et ainsi, les femmes des groupements ne peuvent pas profiter entièrement de la contre-saison, elles ratent également l'opportunité de cultiver les plantes pérennes comme le moringa, l’aubergine, le poivron, le piment, sur toute l’année. Pour remédier à cela, des réflexions sont engagées avec les leaders d’opinions, les maires et les propriétaires fonciers pour que les femmes disposent des terres agricoles pour une exploitation continue en toute saison. De plus, des actions de sensibilisation sont menées pour convaincre les propriétaires fonciers de pratiquer eux-mêmes l’exploitation en toute saison. Cela vise donc à ce que ces propriétaires soient eux-mêmes installés sur une partie du site aménagé et qu’ils bénéficient du même encadrement fourni aux femmes par le programme. En plus de cette option, d’autres propositions ont été faites aux propriétaires fonciers, telles qu’un versement de la dîme à la fin de chaque campagne par les femmes. Le succès des négociations ont abouti à des contrats de prêt pour une exploitation continue en toute saison des terres par les femmes dans la commune rurale de Douméga sur les sites des villages de Tounga Hassada et de Tounga Malamey.  


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  • Des points d’eau bien gérés, un élément essentiel à la survie d’un village.

    Des points d’eau bien gérés, élément essentiel à la survie des villages


    Stephanie EECKMAN | 16/02/2016

    Ce n’est un secret pour personne: l’accès à l’eau est un problème majeur pour les populations rurales au Niger. Pourtant, même si le désert couvre les trois quarts de ce vaste pays la nappe phréatique devrait permette de satisfaire les besoins de la population. On estime à 2,5 milliards de mètres cubes le volume annuel des ressources hydrauliques renouvelables. Les solutions – même si leur coût demeure très élevé – sont donc nombreuses. Cependant, c’est  la gestion des ouvrages, qui est trop souvent négligée.   Pourquoi un Comité de Gestion du Point d’Eau? La question mérite d’être posée! Le défi consiste à trouver l’équilibre entre l’équité de l’accès aux services pour des populations qui ont pour une grande part des revenus très modestes et l’exigence de pérenniser le système de gestion. Malheureusement, il n’y a pas de système de gestion parfait. Il peut y avoir des difficultés, des trous dans la trésorerie, des conflits liés aux différents usages et besoins d’eau, …  Pourtant, quelques constantes se retrouvent dans les projets réussis: l’implication des populations dès la conception de l’ouvrage, les investissements dans la formation, l’engagement de la communauté et l’appropriation des structures.   Le Programme d’hydraulique villageoise et pastorale s’appuie sur ces facteurs de succès. En impliquant les populations concernées dès la conception de l’ouvrage, le programme s’attaque au point le plus délicat du montage et de la viabilité des points d’eau, à savoir l’appropriation par les comités de gestion et, plus globalement, par les populations villageoises. Les usagers prennent en charge, dès la mise en service, l’entretien et la maintenance de leurs points d’eau.   Depuis 2013, 108 points d’eau ont été construits. Pour chaque ouvrage, un comité de gestion, constitué d’usagers, est mis en place de manière démocratique et en essayant de tenir compte du genre. Ce comité est généralement composé de cinq membres : un(e) Président(e), un(e) Trésorier(e), un(e) Secrétaire et deux Hygiénistes. Les membres des Comités de Gestion de Point d’Eau, reçoivent une formation participative pour leur permettre de mieux comprendre et appréhender leurs rôles et leurs responsabilités. Cette formation est animée en une seule session qui dure trois jours. Les principaux thèmes développés sont:   la connaissance du projet et de ses partenaires de mise en œuvre ; la connaissance et la gestion de la vie associative ; les règlements d’usage des points d’eau ; la relation entre eau, hygiène et santé.   Au final, cette initiative vise à favoriser une dynamique locale, centrée sur la bonne gestion de l’eau et l’établissement d’un modèle de partenariat durable entre usagers et pouvoirs publics, pour la gestion des infrastructures au niveau local.


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    Niger NER1203411

  • Le PAMED 2, solution à la problématique de l'exode rural

    Agir maintenant pour assurer l'avenir


    Stephanie EECKMAN | 16/02/2016

    La jeunesse et l'agriculture: deux défis majeurs pour le Niger de demainComme dans la plupart des pays africains, l'exode des jeunes ruraux demeure une problématique majeure au Niger. La majorité des agriculteurs nigériens dépendent de la production de mil et de sorgho, mais le rendement de ces cultures n'a pas augmenté au cours des trente dernières années. En outre, la production de ces céréales reste insuffisante pour couvrir la période de soudure - la période entre la fin de la consommation de la récolte de l'année précédente et la récolte de l’année suivante. Bien que cette période dure généralement de juin à septembre, elle peut être beaucoup plus longue, à l’instar de ces dernières années, en raison de l'augmentation de la sécheresse. En bref, les terres au Niger sont de moins en moins rentables, alors que les villages n'ont pratiquement pas d'autres moyens de gagner leur vie. En raison de la faiblesse des secteurs industriels et de services au Niger, le chômage des jeunes demeure très élevé. La jeunesse, notamment celle en milieu rural qui dépasse largement de moitié celle de la totalité du pays (83 % selon UNFPA en 2010), est donc en proie à l’inquiétude. Dans ces conditions, l’attrait des villes et des pays étrangers (Nigéria, Europe) est très fort chez les jeunes ruraux. Aujourd’hui, plus que jamais, ceux-ci attirent irrésistiblement les jeunes en raison des commodités et opportunités qu’elles offrent. Les conséquences négatives de cet exode sont toutefois nombreuses. En outre, la production agricole dans les villages baisse, puisqu’ils se vident de leurs bras valides. « Sans effort supplémentaire, le Niger restera un pays en position d’insécurité alimentaire quasi permanente », affirme Kader Niaoné, Coresponsable du Programme PAMED.Soutenir les jeunes agriculteurs, une voie qui sortira le Niger des cycles récurrents de crises alimentaires.Cette insécurité alimentaire chronique est liée à plusieurs causes, dont la faiblesse d’investissements dans l’agriculture, l’insuffisance de l’encadrement des acteurs du secteur, le difficile accès aux financements... C’est pour cette raison qu’à travers le Programme d’appui à la mise en place des entités décentralisées dans la région de Dosso (PAMED), la CTB travaille en étroite collaboration avec les collectivités territoriales et les communautés locales de la région de Dosso. Sous l’impulsion des communes et à travers l’aménagement de sites maraîchers, par exemple, et l’encadrement de proximité, le Programme a réussi à convaincre les jeunes de rester dans leurs villages après la récolte principale pour s’adonner aux cultures maraîchères de contresaison, qui ont grandement amélioré leurs conditions de vie. En développant une culture parallèle et/ou complémentaire à la culture des céréales, les producteurs sont plus à même d’absorber les chocs en cas de crise alimentaire grâce à la consommation ou à la vente de leurs produits. « Au départ, je partais dès l’annonce de la période de soudure pour revenir dès l’annonce de la période des pluies. J’ai suivi ce mouvement pendant des années », déclare Yahaya Harouna, 36 ans, un habitant de la commune rurale de Douméga. « Mais, cette année, grâce à la vente des pastèques, j'ai gagné beaucoup plus que l’année dernière. » Yahaya cultive des tomates, des choux, des laitues, des oignons et des pastèques, pour ne citer que cela, sur une partie du site maraîcher du groupement Fodi. « Moi, je ne partirai pas. Le maraîchage et la production de contresaison sont plus rentables », affirme-t-il. « C’est le soutien de la CTB à l'aménagement du site et l’échange de savoirs et de pratiques avec les autres membres du groupement qui fait la différence pour moi. »


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  • Pérenniser les aménagements pastoraux: l'importance des accords sociaux

    Pérenniser les aménagements pastoraux: l'importance des accords sociaux


    Stephanie EECKMAN | 08/01/2016

    L’aménagement pastoral reste une préoccupation dans l'élevage au Niger. Afin de prévenir et de limiter les conflits autour de la gestion des ressources naturelles et l’utilisation des aménagements pastoraux, le projet PAAPSSP a développé une démarche d’ingénierie sociale.Mais cette démarche de concertation sociale est-elle bien légitime aux yeux de tous? Permet-elle réellement d’obtenir un consensus durable, ou s’agit-il simplement d’un jeu d’acteurs? Les « acquis » socio-fonciers, issus de cette démarche, sont-ils suffisamment scellés pour ne pas faire l’objet d’une remise en cause à la moindre occasion?Dans la note de réflexion sur le processus d’ingénierie sociale, réalisée en collaboration avec le ministère de l’élevage et le Royal Tropical Institute (KIT), ces questions sont explorés en détail.


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    Niger NER0802611