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Écoles Modèles Climato-Intelligentes : la coopération belgo-burkinabè mise sur l’éducation pour contrer les effets du changement climatiqueFace aux défis croissants du changement climatique et de la dégradation environnementale, le Burkina Faso explore des solutions innovantes pour sensibiliser et préparer les générations futures. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’initiative des Écoles Modèles Climato-Intelligentes (EMCI), portée par Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS) et du Programme de Coopération bilatéral belgo-burkinabè 2023-2027.EMCI : Un concept éducatif au service de l’environnementL’EMCI est bien plus qu’une école : c’est un cadre d’apprentissage intégré, où les élèves découvrent et pratiquent les bonnes habitudes de préservation de l’environnement, d’assainissement et d’adaptation aux effets du changement climatique. L’objectif est de faire de l’école un modèle vivant, capable d’inspirer d’autres établissements à travers le pays.Dans un contexte où les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir, il devient nécessaire d’agir dès le plus jeune âge. L’éducation environnementale en milieu scolaire, soutenue par le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA), s’impose comme une réponse durable. L’EMCI s’inscrit dans cette logique, en intégrant des pratiques concrètes et des modules pédagogiques adaptés.Pour amorcer le changement, deux écoles primaires ont été sélectionnées comme établissements pilotes : l’école publique de Donsin, située dans la commune de Koupéla (région du Nakanbé), et celle de Nessemtenga, dans la commune de Boussouma (région du Kuilsé). Ces établissements seront transformés en véritables laboratoires d’éducation environnementale, grâce à une série d’activités concrètes et structurantes.Des activités concrètes pour un impact durableL’initiative EMCI repose sur une approche holistique, combinant infrastructures, pratiques agroécologiques et contenus pédagogiques. Voici les principales actions prévues :Sensibilisation des acteurs éducatifs : à travers des assemblées générales, des élèves, des enseignants, des parents et des partenaires sociaux sont informés, engagés et impliqués dès le départ pour garantir l’adhésion et la pérennité du projet.Accès à l’eau : chaque école bénéficiera d’un forage à gros débit, d’un château d’eau et d’un système de canalisation pour alimenter les espaces verts et les activités agricoles scolaires.Aménagement écologique : une superficie d’un hectare sera clôturée pour accueillir une pépinière, un bosquet scolaire et un jardin maraîcher. Ces espaces permettront aux élèves d’apprendre à produire des plants, planter des arbres et cultiver des légumes (pour alimenter les cantines scolaires) tout en découvrant les techniques d’économie d’eau comme l’irrigation goutte à goutte.Énergie solaire : une installation photovoltaïque sera mise en place pour promouvoir les énergies renouvelables et assurer l’autonomie énergétique des écoles.Assainissement et gestion des déchets : des latrines institutionnelles seront construites, des poubelles adaptées installées, et les élèves seront formés aux bonnes pratiques d’hygiène et de propreté.Clôture naturelle : une haie vive sera plantée autour de chaque école, renforçant la sécurité tout en contribuant à la biodiversité locale.Éducation environnementale : des modules pédagogiques sur la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique seront élaborés et dispensés aux élèves, avec une formation préalable des enseignants.Un levier pour la société burkinabèAu-delà des écoles, l’EMCI ambitionne de transformer les mentalités et de créer une génération consciente et engagée. En intégrant les enjeux climatiques dans le quotidien des élèves, le projet prépare les citoyens de demain à relever les défis environnementaux avec des solutions locales et durables.Ce modèle éducatif peut également stimuler l’économie locale, en créant des opportunités autour de la gestion de l’eau, de l’agriculture scolaire, de l’énergie solaire et de la production de plants. Il renforce le lien entre école et communauté, en faisant de l’établissement un acteur du développement territorial.Que gagnent concrètement les élèves avec l’EMCI ?Apprentissage pratique : Grâce à la pépinière, au bosquet et au jardin maraîcher scolaire, les élèves découvrent concrètement comment produire des plants, cultiver des légumes et entretenir des arbres.Sensibilisation environnementale : Les modules pédagogiques leur inculquent les principes de la protection de l’environnement, de la lutte contre le changement climatique et de l’économie des ressources naturelles.Amélioration du cadre de vie scolaire : L’accès à l’eau, l’électrification solaire, les latrines modernes et les poubelles adaptées rendent l’école plus saine, plus confortable et plus propice à l’apprentissage.Développement de compétences utiles : Les élèves acquièrent des savoir-faire en agriculture, en gestion de l’eau et en hygiène, qui peuvent être réutilisés dans leur vie familiale et communautaire.Renforcement de la citoyenneté : En participant activement aux activités écologiques de l’école, les enfants deviennent des ambassadeurs du changement dans leur communauté.
Depuis mai 2025, la collaboration dynamique entre Enabel et la Direction Générale des Productions Végétales (DGPV) du Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales Halieutiques (MARAH) produit des résultats tangibles à travers l'approche Champs Écoles Paysans (CEP). Cette initiative, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme bilatéral Belgique – Burkina Faso 2023-2027, vise à fournir des solutions concrètes et adaptées aux défis majeurs de la production agricole : gestion de la fertilité des sols, conduite des cultures, opérations post-récoltes et diffusion des pratiques agroécologiques. L'objectif est d'améliorer les rendements, d'augmenter la rentabilité et la productivité, s'inscrivant ainsi dans la vision des autorités du Burkina Faso pour l'autosuffisance alimentaire. Elle soutient activement le maillon production dans une perspective globale de structuration des filières agricoles.Actions clés et effets directs Pour atteindre ces objectifs, plusieurs étapes ont été mises en œuvre :Cadrage et planification — des rencontres initiales ont permis de définir et de planifier précisément les activités (DGPV, FAO, DRARAH Oubri et Nakambé, partenaires techniques).Formation des facilitateurs — 40 agents d'agriculture de la zone d'intervention ont été formés pour la facilitation des CEP. C'est le pilier de la transmission des connaissances !Dotation — Fourniture de matériels et d'intrants essentiels pour l'établissement des CEP.Diagnostic communautaire et mise en place des CEP — 30 Champs Écoles Paysans ont été mis en place pour la campagne 2025-2026 pour les filières riz, arachide et maïs. Ces "centres de formation à ciel ouvert" accueillent chaque semaine plus de 900 producteurs et productrices pour des apprentissages autour de thématiques techniques de production, de gestion et même de cohésion sociale. D'autres CEP sont également mis en place dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel, illustrant la synergie interne et externe d'Enabel. Ces connaissances sont immédiatement appliquées dans les champs individuels des producteurs pour cette campagne et pour les années à venir.Suivi et appui technique — des supervisions conjointes régulières (DGPV, DRARAH, Enabel) garantissent un appui technique de qualité et des conseils avisés.Visites Commentées — 30 visites commentées locales ont déjà été organisées au stade végétatif (montaison/tallage).Effets impacts au-delà du Champ Ces actions génèrent un impact bien plus large que les seules parcelles d'apprentissage :Diffusion massive de connaissances — les 30 visites commentées ont attiré plus de 1 500 producteurs et productrices non-membres des CEP. Elles ont permis l'acquisition de connaissances et de compétences pratiques sur les techniques de production et la maîtrise des ravageurs par un public élargi.Renforcement des capacités locales — la formation des 40 facilitateurs renforce durablement les capacités d'encadrement des services agricoles déconcentrés.Cohésion sociale — les regroupements hebdomadaires favorisent les échanges et le partage d'expériences, contribuant au renforcement du lien social au sein des communautés.Transfert de technologie agroécologique — l'adoption progressive de pratiques plus respectueuses de l'environnement (agroécologie) prépare les exploitations à mieux faire face aux effets des changements climatiques.Trente autres visites commentées sont prévues pour les stades épiaison/maturation, ainsi que deux visites commentées régionales qui regrouperont les autorités, acteurs de développement et décideurs. Trente autres CEP prévus pour la compagne maraichère. L'évaluation finale mesurera l'impact réel de cette approche, soutenue par des cadres de réflexion en vue d’alimenter les discussions pour les perspectives de réformes agricoles pour une sécurité alimentaire durable.
Suivi de la Campagne Agricole 2025-2026 dans le NakambéLe mardi 14 octobre 2025, le Gouverneur de la région du Nakambé, le colonel Aboudou Karim Lamizana, a conduit une mission de suivi de la campagne agropastorale et halieutique 2025-2026. Cette initiative, organisée en partenariat avec la Direction Régionale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (DRAAH) avec l'appui d'Enabel, l’agence belge de coopération internationale, visait à évaluer l’impact concret des interventions sur la production locale et la résilience des communautés rurales. « Ce travail est une fierté pour la région. Vous avez répondu à l’appel du président du Faso, et vos efforts contribueront à atteindre l’autosuffisance alimentaire », a déclaré le Gouverneur Lamizana, saluant notamment l’engagement des partenaires comme Enabel dans l’accompagnement des producteurs. Au total, quatre sites ont été visités, illustrant la diversité des approches et la complémentarité des actions entre l’État, les partenaires techniques et financiers, et les communautés locales. Deux sites emblématiques, bénéficiant particulièrement de l’appui d’Enabel, ont été mis en lumière.Le site de Gonkin : Des innovations agroécologiques au service de la productionLe site couvre une superficie totale de 80 hectares, reçoit un appui conjoint du Ministère de l'Agriculture et d'Enabel, agissant ici en complémentarité : Aménagement Maraîcher : Enabel se concentre sur l'aménagement d'un périmètre maraîcher de 2 hectares destiné à diversifier la production, notamment en contre-saison. Cet aménagement est en cours, un forage positif à gros débit est déjà réalisé, sécurisant ainsi l'accès à l'eau, un facteur limitant essentiel dans la région. Promotion de Techniques Performantes : Un Champ École Paysan (CEP) a été mis en place pour la promotion du Système de Riziculture Intensive (SRI). Le SRI est une méthode agroécologique éprouvée qui permet d'augmenter significativement les rendements rizicoles tout en réduisant l'utilisation d'eau et de semences.Recherche et Semences : En partenariat étroit avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), Enabel appui, via une convention de subside, des actions visant à améliorer l'accès aux semences performantes et la diffusion des bonnes pratiques agroécologiques. Cet axe garantit la durabilité et l'adaptation des cultures aux défis climatiques. Le site bénéficie également de labours gratuits, d’environ huit tonnes d’engrais NPK et urée, et de semences de riz variété TS2, avec un rendement attendu de 336 tonnes de riz paddy, contribuant directement à l’objectif national d’un million de tonnes.Le site de Dassoui : Inclusion et productivité au service de la résilience Le site représente un modèle réussi d'aménagement de bas-fond rizicole sur 25 hectares. Aménagement et Productivité : Le bas-fond a été entièrement aménagé selon les standards du Plan d’Action National pour le Riz (PAFR), un modèle technique soutenu par Enabel. Cet aménagement permet l’exploitation optimale par 570 productrices et producteurs, dont 204 hommes, 366 femmes (soulignant le rôle central des femmes dans la riziculture) et 21 Personnes Déplacées Internes (PDI). L'intégration des PDI est un effort notable pour leur résilience et leur inclusion économique. Le rendement attendu est de 4,5 tonnes par hectare (t/ha), soit une production totale estimée à 112,5 tonnes (T) pour le site, ce qui représente une contribution majeure à l'approvisionnement local. Soutien Matériel et Technique : Afin d'assurer le succès de cette exploitation, Enabel a fourni un appui logistique substantiel, incluant : Matériel d’aménagement et de récolte : tricycles, charrettes, brouettes, pelles, pioches, barres à mine, marteaux, etc. Intrants agricoles : 1250 kg de semences et 3750 kg d’engrais (soit un ratio d'environ 150 kg/ha d'engrais, cohérent avec les recommandations techniques). Renforcement de Capacité : Plus de 100 exploitants ont bénéficié de formations pour la maîtrise des techniques culturales et de la gestion post récolte. Perspectives d'Aménagements Complémentaires : Le soutien se poursuit avec la planification d'aménagements connexes cruciaux pour la résilience de la communauté : un périmètre maraîcher de 2 hectares, une piste à bétail et un espace pastoral, complétés par la réalisation de deux forages à gros débit pour l'abreuvement. Mr Lionel TIENTEGA, Expert Sectoriel Thématique Appui au secteur privé d'Enabel a pour sa part réaffirmé l’engagement de l’agence à poursuivre son accompagnement dans la région :« Ces aménagements offrent des opportunités économiques et renforcent l’autonomie des populations tout en contribuant à la sécurité alimentaire nationale », a-t-il déclaré.Des résultats salués par le Gouverneur À l’issue de cette tournée, le Gouverneur Lamizana a exprimé sa satisfaction : « Je salue l’engagement d’Enabel et de tous les acteurs impliqués. La complémentarité des efforts consentis démontre que nous pouvons atteindre nos objectifs de souveraineté alimentaire et renforcer la résilience des communautés rurales. » Les actions menées, centrées sur les méthodes agroécologiques, la sécurisation de l’eau, l’inclusion des femmes et des PDI, ainsi que l’amélioration des pratiques agricoles, illustrent une vision claire de développement agricole durable, équitable et résilient, plaçant la région du Nakambé sur la voie de l’autosuffisance alimentaire.
Des villages engagés pour leur santé, bientôt la mise en place des clubs de santé communautaire Dans le cadre de son programme de coopération bilatéral, Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, en collaboration avec le district sanitaire de Zorgho, a entrepris la mise en place de trois clubs de santé communautaire appelés Laafi ton au Secteur 1 de Mogtedo, au village de Zorgongo et au village de Bangrezanga.À Zorgongo, un des villages de la commune de Mogtédo, une équipe du district sanitaire de Zorgho a rencontré la communauté le 17 septembre 2025 afin de lui expliquer le bien-fondé de ces clubs. Cette initiative vise à créer un environnement de vie sain pour les populations, en cohérence avec la stratégie nationale de santé communautaire 2024-2028. À noter que les clubs de santé communautaire intègrent le genre à travers l’inclusion de toutes les couches, des formations et la sensibilisation sur le genre. Enabel se tient aux côtés des communautés pour faciliter la mise en place de ces Laafi ton.Selon Sirina OUEDRAOGO, chargée de projet santé d’Enabel à Koupéla, les Laafi ton sont des entités qui œuvrent pour un changement de comportement favorable à la santé et au développement communautaire. « Ils sont chargés d’animer la vie des ménages et des communautés afin de les transformer en modèles en matière de santé, d’hygiène et d’assainissement », précise-t-elle. La mise en place de ces clubs vise donc à améliorer la santé et le bien-être des communautés. Pour y parvenir, elle encourage une participation active des membres à l’amélioration de leurs propres conditions de vie.Le major du centre médical de Mogtédo, Daouda SAWADOGO, souligne l’importance de ces clubs dans la prise en charge des malades. Il estime qu’ils permettront aux populations d’être informées à temps des risques que certains comportements peuvent représenter pour leur santé. « La mise en place de ces clubs constitue un apport capital pour nous aider à accomplir notre mission : sauver des vies, promouvoir la santé et renforcer la prévention. Les clubs sont particulièrement attendus dans le domaine de la prévention », a-t-il affirmé.L’initiative est également saluée par les habitants de Zorgongo. Pour Zenabo KABORE, ces clubs vont grandement soulager la communauté. Elle indique que chaque année, durant les mois d’août et de septembre, le village enregistre de nombreux cas de maladies liés à l’insalubrité. C’est pourquoi elle affirme son engagement à œuvrer pour le bon fonctionnement des clubs et, par conséquent, pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène dans sa localité.À l’issue de cette rencontre, les prochaines étapes prévues sont : la réalisation d’un diagnostic communautaire pour identifier précisément les problèmes de santé à Zorgongo, la mise en place effective des clubs, ainsi que la formation des facilitateurs·trices.
Visite de l'Aménagement Rizicole et de l'Approche Intégrée territoriale, une approche école à DassouiLe mercredi 10 septembre 2025, le site de production rizicole de Dassoui, dans la région du Nakambé, a accueilli une visite d’envergure. Celle-ci était composée d’experts sectoriels et thématiques de Bruxelles, ainsi que de collègues de terrain des volets Gouvernance Locale et de Cohésion Sociale.L’objectif central de cette visite était de s’immerger dans les réalités concrètes du terrain et de s’approprier l’approche méthodologique mise en œuvre pour le déroulement du projet d’aménagement. Les experts ont spécifiquement cherché à examiner les étapes cruciales suivantes :• Négociation Foncière : L’approche utilisée pour sécuriser l’accès à la terre et prévenir les litiges.• Gestion des Conflits : Les mécanismes établis pour la résolution pacifique des différends, notamment entre agriculteurs, éleveurs et autres usagers de l’espace.• Sélection des Exploitants et Exploitantes : Les critères d’inclusion et la transparence du processus.• Distribution des Parcelles d’Exploitation : L’équité et l’organisation spatiale de la répartition des terres.L’événement a rassemblé une large diversité d’acteurs, témoignant de l’importance du projet pour la région. Au titre de cette mobilisation, les présences qui ont été notées sont celles du Président de la Délégation Spéciale (PDS) de Dialgaye, qui représentait officiellement le Haut-Commissaire de la province du Kourittenga, de la Direction Régionale en charge de l’Agriculture du Nakambé, du Chef du village et les leaders communautaires traditionnels, des responsables et des représentantes des femmes (acteur clé de la production) et des personnes déplacées internes (PDI) de Dassoui, preuve d’une démarche inclusive. Cette convergence des parties prenantes a permis d’assurer une représentativité exhaustive des bénéficiaires et des autorités locales.La visite a inclus une inspection des parcelles de production aménagées, permettant d’apprécier de visu le niveau de travail et les premières récoltes potentielles. Un temps fort de la rencontre a été consacré aux échanges techniques autour de la conduite des Champs Écoles Paysans (CEP). Ces discussions ont eu lieu spécifiquement sur le CEP Riz aménagé dans le bas-fond.Le Champ École Paysan (CEP) est reconnu comme un modèle efficace de vulgarisation des bonnes pratiques agricoles. Il s’agit d’une approche participative d’apprentissage qui permet aux producteurs de tester et d’adopter des techniques améliorées de production rizicole, favorisant ainsi l’augmentation des rendements et la résilience des systèmes agricoles.À la suite de ces échanges, sous l’arbre à palabre symbolisant la démocratie participative locale, le Président de la Délégation Spéciale (PDS) a dressé un bilan et une perspective. Il a retracé l’historique de l’activité d’aménagement dans le bas-fond rizicole et a mis en lumière l’approche intégrée adoptée par le partenariat. Cette approche se manifeste par la mise en œuvre de projets multisectoriels :• La production de riz sur un aménagement PAFR de 25 ha exploités par plus de 400 exploitantes et exploitants• Le lancement de la production maraîchère, soutenu par la réalisation positive d’un forage à gros débit et une étude technique en cours.• La mise en place d’un forage pastoral, réalisé pour répondre spécifiquement aux difficultés d’abreuvement et aux besoins des éleveurs, désamorçant ainsi des sources potentielles de conflit.• La délimitation d’une pise à bétails afin de favoriser le passage des animaux ;Cette triple intervention (riziculture, maraîchage, pastoralisme) illustre l’adoption d’une approche sensible aux conflits (ASC), visant à analyser et à garantir le caractère inclusif et participatif des initiatives, la co-responsabilisation des acteurs locaux, et la co-création des solutions entre Enabel et l’ensemble des acteurs de développement.La visite a donc permis de comprendre davantage le projet de Dassoui qui est un modèle réussi d’intervention durable et holistique, articulant le renforcement des filières riz et maraichère avec le renforcement de la cohésion sociale et de la gouvernance locale.
Du Sommet d’Addis au Forum de Ouagadougou : le Sahel en action face à la crise climatiqueQuelques jours seulement après le Deuxième Sommet Africain sur le Climat à Addis-Abeba, la mobilisation pour l’avenir du Sahel s’est poursuivie à Ouagadougou. Du 15 au 17 septembre 2025, plus d’une centaine d’acteurs venus de huit pays se sont réunis au Forum sur la gestion durable des ressources naturelles, un rendez-vous majeur organisé par le Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS) et ses partenaires. L’événement a démontré comment les engagements pris à Addis se traduisent déjà en actions concrètes sur le terrain.D’Addis à Ouagadougou : donner suite aux engagementsÀ Addis-Abeba, le PTCS avait marqué sa présence en coorganisant deux événements phares : un side event sur deux innovations promues (le Biochar et le HIMO pastoral) et un panel de haut niveau sur l’Initiative de la Grande Muraille Verte. Introduit par le Directeur Général d’Enabel, ce side event avait rappelé que « les technologies dirigées par les communautés sont indispensables pour renforcer la résilience des populations ».À Ouagadougou, cette orientation a été confirmée et approfondie. L’Ambassadeur de Belgique a insisté sur la « responsabilité collective » face aux défis du climat et sur la nécessité de « transformer les efforts en résultats durables ». Le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement a renchéri : « Aucun État, aucune organisation, aucune communauté ne peut relever seul ces défis. Ce forum est une opportunité stratégique. »Les résultats déjà obtenus par le PTCS montrent l’ampleur du changement en cours et témoignent de son efficacitéLe portefeuille a présenté des résultats tangibles déjà visibles :plus de 10 000 hectares de terres restaurées, contribuant à la régénération des écosystèmes ; des centaines de structures locales renforcées pour une meilleure gouvernance des terres et de l’eau ; plus de 2 000 producteurs formés en agroécologie et en pratiques climato-résilientes ; des centaines de femmes et de jeunes accompagnés dans le développement d’activités génératrices de revenus durables ; des solutions innovantes diffusées, comme l’utilisation du Biochar et des foyers améliorés pour réduire la pression sur les ressources naturelles.Ces acquis traduisent une dynamique en marche : le PTCS ne se limite pas à des projets pilotes, il soutient des transformations structurelles en matière de gouvernance et de pratiques durables.Un forum qui relie expériences locales et plaidoyer internationalLe forum a réuni plus d’une centaine de participants venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal, ainsi que de pays partenaires comme la Mauritanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et l’Espagne. Chercheurs, responsables institutionnels, organisations paysannes, ONG, jeunes et femmes leaders ont confronté leurs expériences et réfléchi ensemble à des solutions durables.À Ouagadougou, les échanges ont permis de relier les pratiques locales aux grandes arènes internationales, autour de thématiques majeures : gouvernance de l’eau, restauration des terres, agroécologie, pastoralisme, valorisation des produits forestiers non ligneux et innovations digitales pour le financement et l’accès au marché. Comme l’a rappelé le Directeur Pays d’Enabel, « la résilience n’est pas l’affaire d’un seul acteur. C’est une responsabilité collective qui s’appuie sur l’intelligence locale autant que sur l’innovation scientifique. »Les recommandations issues des travaux visent à renforcer la coopération régionale, à inspirer les politiques publiques et à orienter les prochaines étapes vers une résilience durable et inclusive. En articulant résultats de terrain, coordination régionale et engagements internationaux, le PTCS s’impose comme une plateforme clé pour porter la voix du Sahel dans les débats climatiques mondiaux, de l’ACS2 à la COP30.
À travers le projet Lasso santé - financé par l’Union européenne et mis en œuvre dans la région du Bankui (ex-Boucle du Mouhoun), Enabel, l’Agence belge de coopération internationale a remis un véhicule ainsi que des outils de collecte de données au district sanitaire de Dédougou, le mardi 9 septembre 2025. Finies les difficultés pour atteindre les centres de santé et de promotion sociale (CSPS) du district sanitaire. Désormais, les supervisions et les contrôles sur le terrain se feront à bord d’un véhicule 4x4 neuf. Selon le Project manager, ce moyen de locomotion répond à une préoccupation exprimée par le district. La mobilité des équipes de supervision, le suivi et le renforcement des capacités des CSPS seront dorénavant facilités grâce à ce véhicule. « C’est un devoir pour nous d’accompagner les actions du ministère de la Santé », a-t-il souligné.En recevant le véhicule, le haut-commissaire de la province du Mouhoun a rappelé l’importance de la santé dans le développement du Burkina Faso. Il a salué cette contribution, qui permettra une meilleure prise en charge des communautés, notamment grâce à la possibilité de rejoindre plus facilement les centres de santé les plus reculés. Il a conclu en invitant le district sanitaire de Dédougou à faire bon usage du véhicule : « Il faut l’utiliser à bon escient, car il comble un vide que nous avons ressenti », a-t-il insisté. Le district a également bénéficié d’outils de collecte de données destinés aux agents de santé à base communautaire (ASBC). Selon le Project officer, ces outils jouent un rôle essentiel : « ils permettent de planifier, de prendre des décisions éclairées et, dans le domaine de la santé, d’anticiper d’éventuelles difficultés. » Cette contribution est jugée particulièrement pertinente pour renforcer le travail des ASBC, premiers acteurs en contact direct avec la communauté.Une action saluée par la médecin-chef du district, qui a rappelé que ces contributions répondent directement à une demande exprimée par le district sanitaire de Dédougou. Elle a souligné que l’accompagnement d'Enabel, à travers le projet Lasso santé, contribue à l’atteinte des objectifs fixés, en citant notamment le véhicule et les outils de collecte de données comme des réponses concrètes à ces besoins.
L’édition 2025 des Journées d’Excellence de la Direction Régionale de la Santé (DRS) du Nakambé et de la Nuit de la Santé Communautaire, tenue le 14 août 2025 à Tenkodogo, a été marquée par une ambiance festive, des prestations artistiques et surtout une reconnaissance méritée des acteurs de la santé. Placée sous le thème « Engagement et résilience des acteurs de santé de Nakambé : catalyseurs d’excellence en période de défis sécuritaires et de révolution populaire progressiste », cette célébration a mis en lumière les efforts exceptionnels des agents de santé et des structures sanitaires de la région. Parmi les partenaires techniques et financiers ayant soutenu cette initiative, Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, s’est distinguée par son appui concret et significatif. Dans le cadre du Portefeuille bilatéral 2023-2027, Enabel a contribué à la réussite de cette journée en offrant quatre vélos et deux ordinateurs portables destinés à récompenser les meilleurs agents communautaires et districts sanitaires. Une reconnaissance méritéeLes prix offerts par Enabel ont été attribués aux lauréats ayant excellé dans des domaines clés de la santé communautaire : BARA Aminata, ASBC du CSPS de Bissaya (DS Zabré) a reçu un vélo pour son engagement dans la mise en œuvre de ladans l délégation de tâches en planification familiale.LENGA Yagnan, ASBC du CSPS de Wangala (DS Zabré) a reçu un vélo pour ses performances en TPI-g communautaire.ZOUNGRANA Mariam, accoucheuse villageoise à Vohogdin (DS Ouargaye), a reçu un vélo pour son travail sur l’accouchement hygiénique.ZOETIN Olivier, ASBC vaccinateur à Comin Yanga (DS Ouargaye), a reçu un vélo pour son rôle dans la vaccination communautaire.Le District Sanitaire de Zabré a été doublement honoré avec deux ordinateurs portables pour ses performances dans la mise en œuvre du NetSigl et dans le domaine de la santé maternelle et infantile. Ces récompenses, offertes par Enabel, ont non seulement valorisé les efforts individuels et collectifs, mais ont également renforcé la motivation des acteurs de terrain à poursuivre leur engagement pour une santé de qualité. Une cérémonie riche en émotions et en symboles La cérémonie officielle de remise des prix a rassemblé plus de 1000 participants, dont des représentants du ministère de la Santé, des partenaires techniques et financiers, des autorités locales, des acteurs communautaires et des représentants de la population. Le Gouverneur de la région du Nakambé, Colonel Aboudou Karim LAMIZANA, a salué la résilience des agents de santé et a exprimé sa gratitude envers les partenaires, notamment Enabel, pour leur soutien indéfectible. Il a souligné l’importance de telles initiatives pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir une culture de la performance dans le secteur de la santé. Un total impressionnant de prix décernés Au cours de cette édition, plus de 70 prix ont été décernés dans diverses catégories, allant des meilleurs districts sanitaires aux meilleurs agents communautaires, en passant par les meilleurs Comités de gestion (CoGes) dans la mise en œuvre de programmes spécifiques (PEV, NetSigl, PCIME, etc.). Les prix ont couvert des domaines variés tels que : la lutte contre le paludisme, la santé maternelle et infantile, la planification familiale, la vaccination, la gestion des déchets biomédicaux et la communication pour la santé. Cette diversité témoigne de l’approche holistique adoptée par la DRS du Nakambé pour améliorer les services de santé et encourager l’innovation à tous les niveaux.Parmi ces prix, six ont été directement offerts par Enabel, représentant une part significative de la reconnaissance attribuée. L’intervention d’Enabel dans cette initiative souligne son engagement à long terme envers le renforcement de la gouvernance communautaire et du système de santé au Burkina Faso. En valorisant les acteurs de terrain par des récompenses tangibles et pertinentes, Enabel contribue à solidifier les relations partenariales basées sur la confiance et l’efficacité. Cette approche démontre qu'une coopération réussie va au-delà du simple financement pour s'inscrire dans une dynamique de soutien, d’autonomisation et de valorisation des initiatives locales.
Du 28 juillet au 1er août 2025, cinquante agents de santé à base communautaire (ASBC) de Dédougou ont pris part à une formation intensive axée sur la communication pour le changement de comportement, la promotion de la santé, l’hygiène et l’assainissement. Une initiative portée par Enabel à travers ses projets “Lasso Santé” et “Lasso WASH”, en collaboration avec le district sanitaire de Dédougou.Au Burkina Faso, les maladies à potentiel épidémique et les pathologies liées au manque d’hygiène demeurent une préoccupation majeure. Le pays s’appuie sur les agents de santé à base communautaire pour relayer les messages de prévention, encourager les bonnes pratiques et appuyer les services de santé de proximité. Dans cette optique, la formation de Dédougou avait pour but de renforcer leurs compétences, non seulement sur les aspects techniques, mais aussi sur leur capacité à mobiliser et à convaincre les populations. « L’objectif, c’est de travailler avec ces agents à base communautaire qui seront mis en contact avec les différents comités déjà en place, pour répondre aux questions d’hygiène, d’assainissement et de santé », explique M'BARA Ibrahim, Intervention Officer - Gouvernance locale à Enabel.Pendant cinq jours, les participants ont alterné entre sessions théoriques et exercices pratiques. Les modules abordés ont porté, entre autres, sur les techniques de communication pour le changement social et comportemental (CCSC), l’animation de causeries éducatives, les visites à domicile pour identifier et corriger les mauvaises pratiques, la lutte antivectorielle et l’élimination des gîtes larvaires, ainsi que les bonnes pratiques d’hygiène de l’eau, des mains et de l’habitat.L’accent a été mis sur la mise en situation réelle : simulations de causeries, interventions sur le terrain, démonstrations de lavage des mains et exercices d’identification des risques sanitaires dans l’environnement immédiat.Pour Dr Nathalie Wendso Ouadeba, Médecin-chef du district sanitaire de Dédougou : « À l’issue de la formation des agents de santé à base communautaire, nous souhaitons qu’ils puissent réaliser des communications de qualité, impactantes dans le domaine de la santé, l’hygiène et l’assainissement auprès de la population. Des communications qui vont apporter un changement durable, social et comportemental ici, si je devais dire. ». De son côté, Sankara Ousseni, responsable de la promotion de la santé au district sanitaire de Dédougou, estime que cette formation arrive à point nommé : « Elle renforce la compétence des ASBC, en particulier ceux nouvellement recrutés, et permettra d’améliorer les interventions sur le terrain dans la prévention des maladies liées à l’eau et à l’hygiène. »Au-delà des compétences techniques, cette formation vise des effets durables. À court terme, il s’agit de l’amélioration des compétences des ASBC et la sensibilisation accrue des populations. En plus, à moyen terme, il est question relever le défi de la réduction des maladies liées à l’eau et à l’hygiène et l’amélioration de l’environnement sanitaire. Enfin, l’effet souhaité à long terme est l’adoption durable de comportements sains et le renforcement du système de santé communautaire. Pour y parvenir, Enabel et le district sanitaire de Dédougou prévoient un suivi régulier de la mise en œuvre du plan d’action, en collaboration avec la commune et les services de santé. « En termes de perspectives, il y aura un suivi. Il y a un plan d’action qui a été élaboré après la formation et ce plan d’action sera mis en œuvre et sera suivi non seulement par les responsables de la commune, par les responsables de la santé et également par Enabel. », conclut M'BARA Ibrahim.À travers ses projets Lasso Santé et Lasso WASH, Enabel réaffirme son engagement à accompagner le Burkina Faso dans le renforcement de son système de santé communautaire et l’amélioration de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. Cette formation s’inscrit dans une vision à long terme : appuyer les acteurs locaux, valoriser leurs compétences et garantir des changements durables au bénéfice des populations les plus vulnérables.
Ce lundi 4 août 2025, 156 micro, petites et moyennes entreprises (MPME) ont officiellement reçu à Kaya, leurs certificats de fin de parcours après six mois d’accompagnement intensif. Portée par le consortium Enabel-GIZ et financée par l’Union européenne, l’initiative a permis de renforcer les compétences entrepreneuriales de ces acteur·rice·s économiques locaux et de consolider leur rôle dans la création d’emplois et la dynamique de développement régional.Au total 165 MPME des provinces du Namentenga et du Sanmatenga ont bénéficié d’un appui sur mesure du consortium Enabel-GIZ, dans le cadre du Projet d’amélioration de la compétitivité des MPME dans la région du Centre-Nord (PACOM-MPME), mis en œuvre par la Maison de l’Entreprise du Burkina Faso (MEBF). L’objectif était de renforcer les capacités techniques, managériales et commerciales, améliorer l’accès au financement et aux marchés, et stimuler la création d’emplois durables à travers une approche novatrice dénommé SME LOOP. Parmi ces entreprises, 156 sont arrivées en fin de parcours à la certification.En six mois, le projet a permis :• 156 MPME certifiées, dont 68 % dirigées par des femmes• 164 dotées d’un plan de développement entrepreneurial et 44 d’un plan d’affaires• 74 entreprises formalisées• 55 ayant ouvert un compte bancaire• 95 ayant investi entre 20 000 FCFA et 7 000 000 FCFA• 157 emplois permanents et 316 temporaires créés• 18 ayant mobilisé plus de 56,7 millions FCFA en financements• Une hausse moyenne de 61 % du chiffre d’affairesLa cérémonie de certification, présidée par Madame Bernadette ADENYO/SERME, Secrétaire Générale de la région du Centre-Nord, a été l’occasion pour les chefs d’entreprise d’exprimer leurs satisfactions mais aussi leurs doléances à l’égard d’Enabel et de la GIZ, en vue de capitaliser sur les acquis alors que le projet approche de sa clôture. « La certification n’est pas seulement une formalité administrative. C’est un gage de qualité, de sérieux et d’engagement envers l’excellence qui peut ouvrir de nouvelles opportunités pour nos entrepreneurs », a déclaré Mme ADENYO/SERME, au nom du Gouverneur. Aussi, présent au nom du Directeur Général de la MEBF, Ismaël Tannamda SAWADOGO a salué « l’aboutissement d’un processus rigoureux, porteur d’effets durables » et exhorté les bénéficiaires à « rentabiliser leurs affaires tout en créant des emplois et des richesses ».À l’issue de la cérémonie, plusieurs entrepreneurs ont témoigné de l’impact du programme. M. Cristian Armel, tailleur à Boulsa affirme à ce propos : « Nous avons appris plusieurs choses, entre autres la gestion de la clientèle et les normes d’hygiène. Ce certificat nous sera très bénéfique car il sera la preuve que nous avons acquis des formations et il nous ouvrira des opportunités. ». Mme NABALOUM/OUEDRAOGO Elice, gérante de SAMI Sarl (transformation du maïs en farine) renchérit : « Nous avons bénéficié de formations en gestion financière, en entrepreneuriat et en marketing digitale. Ce projet nous a aidés à améliorer notre gestion, notre organisation structurelle, et il va nous permettre de monter à l’échelle. »La cérémonie a rassemblé 212 participants parmi lesquels des autorités, institutions de financement, structures d’appui et entrepreneurs et a permis un partage d’expériences entre les bénéficiaires et leurs partenaires techniques. Avec cette certification, Enabel, la GIZ et la MEBF réaffirment leur ambition : faire des MPME du Centre-Nord un moteur durable de croissance, d’emplois et de résilience économique.
Ouagadougou, 11-14 août 2025. – L’Observatoire National du Développement Durable (ONDD) a tenu, dans la capitale burkinabè, une importante session technique consacrée à la conception de produits cartographiques et statistiques destinés à la mise à jour des indicateurs environnementaux.Organisée par le Secrétariat Permanent du Conseil National pour le Développement Durable (SP/CNDD), cette rencontre a bénéficié du soutien financier d'Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA).Un cadre stratégique pour suivre l’état de l’environnementDurant quatre jours, une vingtaine d’experts issus des structures centrales du Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA) ont travaillé à renforcer les capacités de suivi et d’analyse environnementale du pays.Trois étapes méthodologiques ont structuré leurs travaux :1. Importer les données collectées au format CSV afin de les rendre exploitables dans un système numérique ;2. Structurer ces données pour assurer leur cohérence et leur intégration dans un système d’information géographique (SIG) ;3. Traiter et valoriser les données en produisant des cartes, tableaux de bord et représentations graphiques accessibles via le géoportail web-mapping de l’ONEDD (www.onedd-burkina.info).Ce processus permettra de disposer de produits fiables et dynamiques, facilitant la mise à jour régulière des indicateurs environnementaux, et par conséquent d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles au Burkina Faso.Une contribution aux engagements internationauxLa cérémonie d’ouverture a été présidée par M. François Xavier Bahire, Directeur de l’ONDD, représentant le Secrétaire Permanent du CNDD, M. Pamoussa Ouédraogo. Dans son allocution, M. Bahire a rappelé l’importance de cette session qui, selon lui, « constitue une opportunité de renforcer les compétences des participants dans la mise à jour des indicateurs en lien avec les trois conventions issues du Sommet de la Terre de Rio ». Il s’agit des conventions relatives : (i) à la lutte contre les changements climatiques ; (ii) à la lutte contre la désertification, (iii) et à la préservation de la diversité biologique.Les produits générés – cartes thématiques, graphiques, tableaux de bord – permettront d’assurer un suivi précis de l’évolution de l’environnement dans les 13 communes d’intervention du PTCS-BFA, mais aussi de mettre en évidence les impacts des actions de développement durable menées sur le terrain.L’appui déterminant d’EnabelCette session technique a pu se tenir grâce au soutien financier d’Enabel, l’agence belge de coopération internationale, dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA).À travers ce programme, la coopération belge accompagne le Burkina Faso dans le renforcement de la gouvernance climatique et la planification intégrée des ressources naturelles. L’appui d’Enabel vise à renforcer les outils et mécanismes nationaux pour un meilleur suivi des politiques environnementales et climatiques.Une valeur ajoutée pour la gouvernance locale et nationaleLes données issues de cette mise à jour ne serviront pas uniquement au niveau central. Elles auront un impact direct pour :• les communes bénéficiaires, qui disposeront d’informations fiables pour planifier leurs actions de développement ;• les décideurs politiques, qui pourront orienter leurs choix en se basant sur des données factuelles ;• les partenaires techniques et financiers, qui pourront suivre les résultats des projets financés dans le domaine de l’environnement et du climat.Ce travail de fond est d’autant plus important qu’il contribue à instaurer une culture de la transparence et de la redevabilité en matière de gestion environnementale. Comme l’a souligné M. Bahire, « les produits obtenus permettront de suivre, de manière fine, l’évolution de l’état de l’environnement et des ressources naturelles… et d’éclairer ainsi la prise de décision et l’orientation des politiques publiques ».
Du 28 juillet au 6 août 2025, quinze accoucheuses villageoises ont pris part à une formation organisée à Dédougou par Enabel, à travers son projet Lasso Santé, en collaboration avec le district sanitaire. Le projet vise à renforcer les capacités techniques de ces actrices communautaires afin de contribuer à des accouchements hygiéniques, à l’accompagnement des femmes enceintes et à l’amélioration des soins néonatals dans leurs localités.La session de dix jours a combiné trois jours de théorie, deux jours de travaux pratiques sur mannequin et cinq jours de stage clinique en maternité. Les modules ont porté sur la conduite de l’accouchement normal, l’hygiène et l’asepsie, la préparation et l’accueil de la parturiente, la gestion des soins post-partum, la vaccination et le planning familial. Un accent particulier a été mis sur la reconnaissance des signes de complications et le rôle des accoucheuses villageoises dans le référencement rapide vers les structures sanitaires.Selon la Médecin-cheffe du district sanitaire de Dédougou, Dr Nathalie Wendso Ouadeba, les attentes sont « d’avoir des accoucheuses villageoises compétentes, capables de prodiguer des conseils de santé aux femmes enceintes et aux nouvelles accouchées, mais aussi de réaliser des accouchements hygiéniques au profit des parturientes dans les villages où l’offre de soins reste limitée ». Elle a ajouté que cette initiative s’inscrit dans la collaboration fructueuse entre l’Agence belge de coopération internationale et le ministère de la Santé, et qu’elle répond directement aux priorités inscrites dans le plan d’action du district sanitaire.Pour Paré Seydou, Project Officer - Santé communautaire à Enabel, cette formation répond à une demande exprimée par le district sanitaire et à un besoin crucial des populations. « Certaines communautés n’ont pas toujours accès à des soins de qualité. Former les accoucheuses villageoises sur l’accouchement hygiénique s’inscrit dans notre vision de réduire les décès maternels et néonatals et d’améliorer l’accessibilité aux soins de qualité, en particulier dans le domaine de la santé de la reproduction », a-t-il expliqué. Il a également insisté sur le fait que les participantes seront suivies dans leurs localités pour s’assurer que les connaissances acquises se traduisent en meilleures pratiques sur le terrain.Les bénéficiaires se disent satisfaites des acquis. Mme Tamini/Kam Aminata explique que son engagement est né de la volonté d’accompagner les femmes de sa communauté : « Nous avons été choisies pour venir apprendre à assister les femmes dans les accouchements et le planning familial. Avec les dix jours de formation déjà passés, nous avons beaucoup appris et cela nous permettra de soulager les souffrances des femmes dans les villages. » Mme Dongo Assia Solange ajoute : « Nous sommes venues apprendre pour aider les femmes au village. Nous avons acquis des compétences en pesée, accouchement, suivi des grossesses, planning familial et vaccination. »Au-delà du renforcement des connaissances, la formation vise des effets durables. À court terme, elle permettra d’améliorer les pratiques professionnelles des accoucheuses villageoises et la sensibilisation des communautés. À moyen terme, elle contribuera à une meilleure qualité des services de santé de proximité. À long terme, elle participera à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale grâce à l’adoption durable de bonnes pratiques et au suivi régulier assuré par le district sanitaire avec l’appui d’Enabel.À travers cette action, Enabel confirme son engagement à soutenir le Burkina Faso dans le renforcement de son système de santé communautaire. L’agence place au cœur de son intervention la valorisation des compétences locales, l’amélioration de l’accès aux soins de qualité et la promotion de changements durables qui contribuent à protéger la santé et le bien-être des populations les plus vulnérables.
Tenkodogo, 1er août 2025 – Dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires, sociaux et humanitaires, le Burkina Faso continue de faire preuve d’une résilience admirable. Cette résilience est soutenue par des partenariats solides, parmi lesquels celui avec le Royaume de Belgique, à travers l’Agence belge de coopération internationale, Enabel. À l’occasion de la rencontre interrégionale de partage tenue à Tenkodogo, les gouverneurs des 13 régions du Burkina Faso, les représentants des services techniques et les partenaires de développement ont salué l’impact significatif de cette coopération sur les territoires. Un partenariat fondé sur la solidarité et le respect des priorités nationales Depuis la signature de la Convention générale de coopération entre le Burkina Faso et la Belgique en 2018, Enabel s’est imposée comme un acteur clé du développement territorial. À travers une approche inclusive et participative, l’agence belge accompagne les efforts du gouvernement burkinabè pour renforcer la résilience socioéconomique, améliorer l’accès aux services sociaux de base et promouvoir la cohésion sociale. Le Directeur Pays d’Enabel, Danny DENOLF, dans son discours d’ouverture, a rappelé que plus de 44 millions d’euros, soit 28 milliards de FCFA, ont été mobilisés pour financer des projets dans plusieurs régions du pays. Ces financements proviennent du Royaume de Belgique, mais aussi de partenaires tiers comme l’Union européenne, témoignant de la confiance accordée à Enabel et à son approche territoriale intégrée. Le Nakambé, région pilote d’une coopération fructueuse La région du Nakambé, hôte de la rencontre, a été le point de départ de cette dynamique de coopération bilatérale. Le premier programme (2019–2023) y a permis de tester et d’affiner des approches innovantes, avant leur extension à d’autres régions comme le Kuilsé, l’Oubri, le Bankui et bientôt le Guiriko. Lors de leur visite à Tenkodogo, les gouverneurs ont découvert trois réalisations phares du partenariat entre Enabel et le Burkina Faso. Le bâtiment de consultation externe (construit et entièrement équipé) et la centrale de production d’oxygène au CHR illustrent le renforcement du système de santé local. Le Centre Mère-enfant, quant à lui, combine soins maternels et prise en charge des violences basées sur le genre. Enfin, le Centre d’Innovation met en lumière l’entrepreneuriat féminin et la digitalisation, avec des initiatives portées par des promotrices locales. Ces sites traduisent concrètement l’impact territorial de la coopération belge dans les domaines de la santé, de la protection sociale et de l’autonomisation. Le Gouverneur du Nakambé, le Colonel Aboudou Karim LAMIZANA a exprimé sa profonde reconnaissance envers le Royaume de Belgique et Enabel pour leur engagement constant. Il a souligné que les résultats obtenus dans sa région sont le fruit d’une collaboration étroite entre les autorités locales, les services techniques et les communautés locales. Un modèle de collaboration à essaimer Le Gouverneur du Nakambé a invité ses collègues à s’approprier cette dynamique dans leurs régions respectives. Il a insisté sur le rôle central des autorités territoriales dans le succès des projets, soulignant que l’engagement, la proximité et la capacité d’écoute sont les clés d’une coopération fructueuse. Le Directeur Pays d’Enabel a réaffirmé la volonté de l’agence de consolider ses partenariats dans les nouvelles régions d’intervention, en s’appuyant sur les leçons apprises et les bonnes pratiques développées dans le Nakambé. La rencontre de Tenkodogo a permis de mettre en lumière l’importance stratégique du partenariat entre le Burkina Faso et le Royaume de Belgique. À travers Enabel, la Belgique démontre son engagement solidaire et respectueux envers les priorités nationales, en soutenant des actions concrètes qui améliorent la vie des populations. Ce modèle de coopération, fondé sur l’écoute, l’inclusion et la co-construction, constitue une source d’inspiration pour d’autres initiatives de développement. Il montre que, même dans un contexte difficile, des résultats significatifs peuvent être obtenus lorsque les partenaires travaillent main dans la main, avec les communautés au cœur de l’action.
Kando, 1er août 2025 – La commune de Kando a franchi une étape décisive vers son développement durable en organisant une session de vulgarisation et de promotion de son Plan Communal de Développement (PCD). L’événement, sous la présidence de Monsieur Arana PARE, Préfet et Président de la Délégation Spéciale (PDS) de Kando, a bénéficié du soutien financier d'Enabel, l’Agence belge de coopération internationale et de l’accompagnement technique de l’ONG Eau Vive Internationale dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA). Cette session avait pour objectif principal de renforcer la participation citoyenne et de sensibiliser les parties prenantes aux enjeux et opportunités du PCD, véritable feuille de route stratégique pour le développement socio-économique de la commune. Élaboré à travers un processus participatif et inclusif, le PCD de Kando qui a pris en compte la problématique du changement climatique, repose sur quatre axes majeurs, à savoir : la gestion durable et inclusive des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique, le développement économique local et la création d’emplois, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et humanitaires, et enfin le renforcement de la gouvernance et des finances locales. La rencontre a rassemblé une diversité d’acteurs, notamment les autorités coutumières, les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les citoyens. Ce cadre inclusif a permis un dialogue constructif autour des priorités du PCD, avec un accent particulier sur la gestion durable des ressources naturelles, l’agriculture l’éducation, la santé, les infrastructures et le développement économique. Dans son allocution, Monsieur Arana PARE a salué l’engagement collectif : « La présente session représente une avancée importante vers une gouvernance participative et un développement durable. Grâce à l’engagement des citoyens et à la collaboration avec nos partenaires, Kando se positionne comme un modèle pour d'autres communes. » Enabel, à travers son Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso, joue un rôle clé dans la réalisation de cette initiative. L’agence apporte un appui financier et technique visant à renforcer les capacités locales et à promouvoir des solutions durables face aux défis climatiques et socio-économiques. Monsieur Norbert OUEDRAOGO, Chargé de projet à Enabel, a souligné : « Notre mission est d’accompagner les communes dans leur processus de développement socio-économique. Le PCD de Kando est un exemple parfait de cette ambition. » Il a tenu à féliciter les autorités communales de Kando dont le dynamisme a permis l’aboutissement du processus d’élaboration du PCD. En outre, il a exhorté les différents partenaires intervenants dans la commune de Kando à s’investir pleinement aux cotés de la collectivité pour la mise en œuvre réussie du PCD. Pour finir, Monsieur OUEDRAOGO a fait remarquer que cette session est une étape d’un processus soutenu par Enabel en vue de permettre à la collectivité de Kando de mobiliser les fonds pour financer son PCD dont le budget s’élève à un peu plus de 800 millions de FCFA pour les cinq prochaines. Ce processus permettra non seulement de mobiliser les différents acteurs au niveau communal, national et de la diaspora mais aussi permettra d’aboutir à un document de stratégie de mobilisation des fonds sur lequel la commune s’appuiera pour rechercher les financements nécessaires. Les retombées attendues de cette session sont nombreuses : une meilleure cohésion sociale, une implication accrue des citoyens et des partenaires au financement du PCD et une visibilité renforcée du PCD susceptible d’attirer de nouveaux soutiens. Kando s’inscrit ainsi dans une dynamique de transformation durable, où chaque acteur a un rôle à jouer pour bâtir un avenir prospère et équitable. Crédit photo: Tam-Tam Média
Dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Résilience Climatique des Communautés de Base (PARCoB), une campagne de reboisement a été organisée du 31 juillet au 1er août 2025 dans les communes de Boulsa et Andemtenga, ciblant les berges des barrages de Selmiga et de Zimkrom. Cette initiative vise à renforcer la résilience climatique des communautés locales tout en protégeant durablement les ressources en eau du sous-bassin versant de la Sirba.Financé par Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, à travers le Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA), le projet PARCoB est mis en œuvre avec l’appui technique de l’Agence de l’Eau du Gourma (AEG). Celle-ci accompagne les Comités Locaux de l’Eau (CLE) Sirba Amont et Sirba Singr’Jienu dans la réalisation d’actions concrètes de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).Au total, 717 plants ont été mis en terre, répartis comme suit : • 200 manguiers greffés ; • 100 goyaviers ; et • 417 tangelos greffés.Ce reboisement a pour objectif de lutter contre l’érosion, stabiliser les berges des barrages et améliorer la recharge des nappes phréatiques, contribuant ainsi à la préservation des ressources hydriques locales.Par cette action, l’AEG réaffirme son rôle d’acteur stratégique dans la mise en œuvre de la GIRE au niveau local. Elle renforce les capacités des organisations d’usagers de l’eau et encourage des initiatives communautaires à fort impact environnemental.Grâce à l’appui financier d’Enabel, cette campagne illustre l’engagement du PTCS-BFA à promouvoir des solutions durables face aux défis climatiques dans les zones vulnérables du Burkina Faso. Elle marque une avancée significative vers une gestion responsable et participative des ressources naturelles.