Dans un contexte de crise climatique mondiale et d’impératif de développement durable, le Burkina Faso franchit une étape importante pour impliquer davantage le secteur privé dans la mise en œuvre de ses engagements climatiques (sa Contribution Déterminée au niveau National - CDN).
À l’initiative du Secrétariat Permanent du Conseil National pour le Développement Durable (SP/CNDD), et avec l’appui financier d’Enabel dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel, un atelier d’envergure s’est tenu à Ouagadougou les 6 et 7 août 2025.
Un objectif clair : impliquer le secteur privé dans la stratégie climat nationale
Cette rencontre visait à renforcer la participation du secteur privé dans le financement et la mise en œuvre de la CDN 3.0 (Contribution Déterminée au niveau National) du Burkina Faso. La CDN est l’engagement officiel pris par chaque pays signataire de l’Accord de Paris pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux impacts du changement climatique. Une centaine de participants, issus du patronat, des organisations du secteur privé, du gouvernement, des partenaires techniques et financiers ainsi que d'institutions internationales, ont pris part aux travaux.
Une réponse nationale face à une urgence planétaire
Depuis sa ratification de l’Accord de Paris sur le climat en 2016, le Burkina Faso a multiplié les efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre tout en adaptant son économie aux défis environnementaux. La CDN du pays, révisée en 2021, fixe une ambition rehaussée : réduire les émissions de 29,42 % à l’horizon 2030, avec un potentiel estimé à 30,76 % grâce aux mesures d’adaptation. Mais derrière cette ambition se cache une réalité financière de taille : la mise en œuvre complète de la CDN nécessite 4,1 milliards de dollars, dont plus de la moitié dépend de financements extérieurs. D’où l’urgence de diversifier les sources de financement, notamment en mobilisant les ressources du secteur privé national et international.
Une opportunité pour le secteur privé
Le représentant du Conseil National du Patronat Burkinabè, M. Adama OUEDRAOGO, a rappelé que « le développement durable et celui de nos entreprises ne sont pas opposés ».
Le secteur privé burkinabè, a-t-il souligné, intervient dans tous les domaines stratégiques de l’économie nationale comme l'énergie, l'agroalimentaire, l'habitat, la santé, l'eau ou l'environnement. Les entreprises burkinabè sont des moteurs de croissance et peuvent aussi devenir des acteurs clé de la transition écologique.
Les participants ont reconnu que, malgré certaines initiatives réussies dans les énergies renouvelables, la contribution financière du secteur privé à la CDN reste encore limitée. L'atelier a donc permis d'identifier les obstacles, d'explorer des opportunités et de renforcer le dialogue entre les acteurs public-privés dans la finance climat.
Des échanges constructifs, des pistes concrètes
Organisé autour de présentations plénières, de panels et de travaux de groupes, l’atelier a couvert plusieurs thématiques essentielles :
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