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  • Renforcement du système de santé local : tenue du premier Conseil de Santé du District (CSD) 2025 à Dédougou

    Renforcement du système de santé local : tenue du premier Conseil de Santé du District (CSD) 2025 à Dédougou


    Geoffroy ZONGO | 30/07/2025

    Le 17 juillet 2025, la salle de réunion du district sanitaire de Dédougou a accueilli la première session 2025 du Conseil de Santé du District (CSD). Cette rencontre qui a réuni près de 80 acteurs·ices grâce à l’appui du Projet Lasso Santé, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel, s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la gouvernance sanitaire locale. En effet, le CSD est un cadre de dialogue et de concertation entre les différents acteurs·ices du système de santé. Il vise à promouvoir la collaboration intersectorielle, à favoriser l’auto-prise en charge des problèmes de santé par les communautés et à renforcer la redevabilité des structures sanitaires vis-à-vis des populations. Le projet Lasso Santé qui a pour mission l’amélioration de l’offre de santé dans la région de la Boucle du Mouhoun, accompagne activement la relance de ce cadre dans plusieurs districts sanitaires. La session de Dédougou avait pour principal objectif de faire le point sur les activités sanitaires du premier semestre 2025, tout en formulant des recommandations concrètes pour améliorer la couverture sanitaire dans le district. Les participant·e·s — représentants des autorités administratives, élus locaux, acteurs du système de santé, partenaires techniques et financiers, organisations de la société civile — ont mené des échanges riches, guidés par une méthodologie participative alliant exposés, travaux de groupes et discussions plénières. Au cœur des échanges : la présentation des résultats semestriels, l’analyse des défis du Programme Élargi de Vaccination (PEV), le suivi des projets de lutte contre les épidémies, et surtout, le bilan des activités menées en 2024 avec l’appui du projet Lasso Santé. Des perspectives ont également été esquissées avec la présentation des actions prévues pour 2025. Au 30 juin 2025, le bilan du plan de travail du district en matière de santé révèle un taux d’exécution satisfaisant de 73,77 % des activités prévues. Des avancées significatives ont été notées, notamment grâce à l’élargissement de l’offre de services de planning familial (PMA) à 48 formations sanitaires (FS), la mise en œuvre de campagnes de vaccination et de lutte contre le paludisme (MILDA), ainsi qu’à la construction et la rénovation de plusieurs centres de santé. L’appui technique et logistique de partenaires comme Enabel, l’Agence belge de coopération internationale, a également joué un rôle clé, notamment à travers son projet « Lasso Santé », qui vise à renforcer l’accessibilité, la qualité et la gouvernance locale du système de santé. Bien que des limites en termes de coordination, de ressources et de communication aient été identifiées, le district a affirmé sa volonté de renforcer la collaboration avec ce projet pour améliorer l’efficacité des interventions. Toutefois, des défis structurels persistent : vétusté des infrastructures, pénurie de logistique roulante et de personnel dans certaines formations sanitaires continuent de limiter l’accès aux soins. Le manque d’électricité dans certains centres, comme le CMU, reste une urgence à traiter. Par ailleurs, un plaidoyer a été lancé pour la normalisation et l’opérationnalisation des nouvelles formations sanitaires encore incomplètes, considérées comme prioritaires pour améliorer la couverture sanitaire du territoire. Sur le plan épidémiologique, une relative stabilité a été observée, bien que des cas de dengue et de rougeole persistent. Face à la saison de transmission du paludisme, le CSD a accompagné le déploiement de la Chimio-Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), une intervention jugée très efficace — avec une réduction des cas pouvant atteindre 75 %. Le conseil a encouragé une sensibilisation accrue des communautés pour maximiser l’impact de cette mesure. La session de revue s’est conclue par un ensemble de recommandations concrètes, parmi lesquelles : - La transmission régulière des rapports d’activités par les formations sanitaires ; - Le renouvellement du bureau de l’UCOGES ; - Une intervention urgente pour l’électricité du CMU ; - Un meilleur suivi de la gouvernance sanitaire. Malgré des obstacles persistants, ce bilan souligne une dynamique de progrès et d’engagement en faveur de l’amélioration de la santé dans le district.Cette rencontre s’est aussi distinguée par sa forte prise en compte du genre et de l’inclusion : participation des femmes, accessibilité pour les personnes vivant avec un handicap, accompagnement des mères allaitantes et de leurs enfants, autant de mesures saluées par les participants. À l’issue des travaux, plusieurs résultats concrets ont été atteints : un plan d’action actualisé pour le second semestre de 2025 a été adopté, la coordination entre les acteurs·ices a été renforcée, et des décisions urgentes ont été prises pour améliorer la gestion des services de santé. À moyen et long termes, les impacts attendus sont majeurs : meilleure mobilisation des ressources, amélioration de la confiance des usagers envers les structures sanitaires, et surtout, renforcement de la résilience du système de santé local. Grâce au soutien financier de l’Union européenne et à l’expertise de mise en œuvre d’Enabel, le projet Lasso Santé confirme, une fois de plus, son engagement à accompagner durablement les communautés dans leur accès à des soins de qualité, équitables et durables. 


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    Burkina Faso BFA23002

  • Burkina Faso : Koupéla accueille un centre d’innovation agroécologique de la Plateforme Régionale d’Innovation climato-intélligente

    Burkina Faso : Koupéla accueille un centre d’innovation agroécologique de la Plateforme Régionale d’Innovation climato-intélligente


    Geoffroy ZONGO | 30/07/2025

    À Koupéla, dans la région du Nakambé (ex Centre-Est), les travaux d’aménagement dans le centre d’innovation agroécologique de la Plateforme Régionale d’Innovation avancent à un rythme soutenu. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Mise en place de plateformes d’innovation en matière de résilience climatique et de gestion durable des écosystèmes sahéliens », mis en œuvre avec le soutien de l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), à travers le Portefeuille Thématique Climat Sahel - volet Burkina Faso (PTCS-BFA).  Ce projet innovant vise à renforcer les capacités locales d’adaptation face aux défis du changement climatique. La Plateforme de Koupéla est conçue comme un centre de collaboration et de co-création réunissant chercheurs, producteurs, techniciens agricoles, autorités locales et services techniques. Ensemble, ils expérimentent, adaptent et diffusent des pratiques agricoles durables et des technologies agroécologiques adaptées aux réalités locales. L’un des objectifs clés est de promouvoir des pratiques climato-intelligentes qui optimisent la productivité des terres tout en améliorant la gestion des ressources naturelles, notamment l’eau. Les travaux en cours comprennent l’aménagement de l’espace dédié aux expérimentations, à la formation et à la vulgarisation des bonnes pratiques agroécologiques. Ces efforts visent à restaurer les sols dégradés, à préserver la biodiversité et à renforcer la résilience des systèmes agricoles locaux. Au cours du mois de juillet 2025, une session de renforcement de capacités a été organisée au profit des producteurs, des points focaux agroécologistes et des membres des organes de gouvernance de la plateforme. Cette formation pratique a permis aux participants d’acquérir des compétences clés sur des techniques éprouvées de récupération des terres et de valorisation de l’eau, indispensables dans les zones à forte variabilité climatique.  Ces acteurs formés seront des vecteurs de vulgarisations des bonnes pratiques dans leurs villages respectifs et contribueront à l’adoption massive de ces techniques dans la zone d’intervention du projet.  Les formations et les aménagements ont été réalisés également dans les deux autres centres d’innovations à Meguet et Boulsa par l’équipe technique du partenaire de mise en oeuvre Béo Néeré Agroécologie.  


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    Burkina Faso BFA21001

  • Enabel soutient la gouvernance locale à Tensobentenga : Une journée de redevabilité pour renforcer la transparence et la participation citoyenne

    Burkina Faso : Une journée de redevabilité pour renforcer la transparence et la participation citoyenne


    Wendpouiré Julien NANA | 29/07/2025

    Enabel soutient la gouvernance locale à TensobentengaLe mardi 15 juillet 2025, la mairie de la commune de Tensobentenga, située dans la province du Kouritenga, s'est tenu une journée de redevabilité de la délégation spéciale communale. Soutenue par l’Agence belge de coopération internationale, Enabel, cette initiative avait pour objet de marquer une avancée vers une gestion communale plus transparente, inclusive et proche des citoyens. À travers des échanges ouverts et des présentations claires, la délégation spéciale et les habitants ont réaffirmé ensemble leur engagement pour une gouvernance participative et responsable. L’activité a rassemblé une diversité d’acteurs au nombre desquels, des partenaires techniques et financiers, des autorités religieuses et coutumières, ainsi que des représentants de la société civile et une large frange de la population. L'objectif de la journée était de rendre compte de la gestion communale au titre de l’année 2024, à travers l’exposé des ressources, des dépenses et des investissements afin de co-construire avec la population les orientations stratégiques pour le développement futur de la commune.M. Frédéric KIEMDE, Président de la Délégation Spéciale, a d’abord présenté le budget de la commune, puis l’exécution des dépenses s’est élevée à 136.242.234 FCA dont 69.100.304 FCA pour les investissements. Il a ensuite présenté les grandes réalisations de l’année écoulée, notamment dans les secteurs sociaux. On a pu noter entre autres, la réalisation de forages positifs et la construction de blocs de latrines au profit d’écoles primaires de la commune, l’électrification solaire du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) d’un coût global de 59.998.331 FCA sur financement propre et contribution des partenaires.Après avoir mis en lumière les principales réalisations, le PDS a salué les efforts déployés par son équipe pour améliorer la transparence de la gestion publique, tout en soulignant les défis à relever, en particulier le faible taux de recouvrement des taxes locales. L’un des moments clés de la journée a été la séance de questions-réponses, où les citoyens ont eu l’occasion de poser des questions et de faire part de leurs préoccupations. Plusieurs recommandations concrètes ont émergé de ces échanges, soulignant la volonté de la population de participer activement à la gestion de leur commune. Parmi les propositions phares, on note la mise en place d’un plan de communication communal, l’extension de la collecte des taxes dans tous les marchés des villages de la commune, le recrutement de collecteurs de taxes par village.Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la transparence de l’exercice. Le Bissiri Naaba, notable coutumier de Tensoba, a salué l’engagement personnel du PDS dans la collecte des taxes et le suivi des projets en ces termes : « Nous avons noté que le PDS, lui-même allait dans les marchés afin de pouvoir collecter les impôts. Nous les félicitons pour ce qu’ils ont déjà pu faire. ». À sa suite, Mme WONGO Alimata, une habitante de la commune, a témoigné : « Nous sommes satisfaits que la Délégation Spéciale ait pu nous réunir pour nous faire part des réalisations de l’année passée. Nous sommes contents de l’approche. »La journée de redevabilité a été un succès, avec des échanges riches et constructifs entre les autorités locales et les citoyens. Pour pérenniser les acquis de cette journée, la mise en place d’une commission ad hoc a été proposée, afin d’assurer le suivi des recommandations et leur concrétisation. Ce dispositif incarne la volonté commune d’ancrer la participation citoyenne dans la gestion locale et de renforcer l’efficacité des politiques publiques.À travers ce soutien, Enabel confirme son engagement aux côtés de l’État burkinabè et des collectivités locales pour promouvoir une gouvernance ancrée dans la redevabilité, la transparence et l’écoute active des citoyens.


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    Burkina Faso BFA23004

  • Enabel engagée dans la dynamique EQAmE pour la mise en place des gouvernements scolaires

    Burkina Faso : Enabel engagée dans la dynamique "École de Qualité Amie des Enfants" pour la mise en place des gouvernements scolaires


    Geoffroy ZONGO | 25/07/2025

    L’avenir de l’éducation se construit aussi avec les communautés.  C’est dans cet esprit qu’un atelier d’information a réuni, ce mercredi 23 juillet 2025, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d'industrie de Koupéla, des représentants des partenaires communautaires issus des Circonscriptions d’Éducation de Base (CEB) de Koupéla 1 et 2. L'objectif de la session était de sensibiliser et d'outiller les participant.es sur l’approche École de Qualité Amie des Enfants (EQAmE), en vue de la mise en place de gouvernements scolaires dans 390 écoles situées dans les communes prioritaires d’intervention d'Enabel (Tenkodogo, Garango, Dialgaye, Tensobtenga, Koupéla et Pouytenga).Organisé avec l'appui technique et financier de l’Agence belge de coopération internationale, l’atelier d’information a été ouvert par M. Maxime BELEMSOBGO, représentant du Préfet et Président de la Délégation Spéciale de la commune de Koupéla. Dans son discours d’ouverture, il a salué l’engagement de toutes les parties prenantes pour une éducation inclusive, résiliente et de qualité.« Ce rendez-vous est celui du dialogue, du partage et de la responsabilité collective dans l’éducation de nos enfants », a-t-il déclaré avec émotion, avant de féliciter les acteurs éducatifs pour le remarquable taux de 92,12 % de réussite au CEP 2025.Donner la voix aux enfants, renforcer la démocratie scolaireL’approche EQAmE, intégrée aux réformes éducatives du Burkina Faso depuis les années 2010, vise à responsabiliser les élèves dans la gestion de la vie scolaire. Elle favorise leur participation active à travers les gouvernements scolaires, véritables instances d’expression démocratique, de formation au civisme, à la solidarité, à la bonne gouvernance et au vivre-ensemble.À travers cet atelier, Enabel entend renforcer l’appropriation de ces dispositifs par les acteurs communautaires, désormais appelés à jouer un rôle clé dans la gouvernance des écoles. Messieurs Christoph YAMEOGO et Benoît Bila SEGUEDA, Chefs des CEB de Koupéla 1 et 2, ont animé les communications et les travaux en atelier, axés sur (1) l’approche EQAmE, (2) le programme Safe School (lutte contre les violences en milieu scolaire), et (3) le Building Learning Power. (développement des capacités d’apprentissage),• et bien sûr, la philosophie des gouvernements scolaires.Une vision partagée, une mobilisation collectiveLes échanges ont été riches et porteurs d’idées concrètes. À l’issue des travaux, les représentants des communautés ont unanimement exprimé leur adhésion au projet de mise en place des gouvernements scolaires et leur volonté d’y contribuer activement. Pour M. Sondéma KOLOGO, Project Manager chez Enabel, l’ambition est claire : « Nous voulons une école citoyenne, connectée à son environnement, où l’élève est non seulement formé, mais aussi écouté. À travers cette approche, nous accompagnons un changement durable, où la communauté est partie prenante, et les enfants, acteurs de leur propre éducation. »Cet atelier d'information s’inscrit dans la mise en œuvre de la convention de coopération bilatérale signée en 2023 entre le Burkina Faso et la Belgique. L’éducation y occupe une place centrale, avec pour objectifs : un accès plus inclusif, une amélioration de la qualité des services et une gestion durable des ressources.Au-delà des concepts, cette journée a semé les graines d’un engagement collectif. Les gouvernements scolaires qui verront bientôt le jour porteront en eux les valeurs de citoyenneté, de participation et de paix. Une promesse d’avenir portée par toute une communauté, rassemblée autour d’un même idéal : bâtir une école pour et avec les enfants.Source : Koupéla Start-up International 


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    Burkina Faso BFA23004

  • Newsletter: 2024, une année d’engagement pour la santé et l’eau dans la Boucle du Mouhoun !

    Newsletter: 2024, une année d’engagement pour la santé et l’eau dans la Boucle du Mouhoun !


    Geoffroy ZONGO | 23/07/2025

    Bonne nouvelle ! Le tout premier bulletin d'information des projets Lasso Santé et Lasso WASH, couvrant le deuxième semestre 2024, est enfin disponible. Il offre un aperçu riche en actions concrètes, en témoignages inspirants et en résultats particulièrement marquants.Menés avec l’appui financier de l’Union européenne et mis en œuvre par Enabel, ces deux projets s’illustrent par leur synergie unique au service des populations du Burkina Faso. Plus de 7,2 milliards FCFA investis pour améliorer durablement l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène dans les provinces du Mouhoun et des Balé. Ces interventions ont permis de (1) former 648 agents de santé, dont 252 femmes, sur la santé reproductive, les VBG et les urgences obstétricales, de sensibiliser 100 jeunes sur l’hygiène menstruelle et les IST, (3) de mettre en place un centre unique de prise en charge des violences basées sur le genre, avec des acteurs formés (santé, police, OSC, etc.), (4) de construire 16 blocs de latrines (soit 64 cabines), adaptées aux besoins des élèves et patient·es, y compris les personnes à mobilité réduite, (5) d'appuyer 60 formations sanitaires dans la gestion de leurs stocks et enfin, (6) d'acquérir une ambulance équipée pour le district sanitaire de Boromo.Des témoignages puissants illustrent l’impact réel de ces projets. Comme celui de N.T., Infirmier Chef de Poste, qui partage son expérience lors d’un audit de décès maternels :  « Grâce à ces échanges, j’ai acquis des outils concrets pour sauver des vies. » Les résultats obtenus témoignent de l’efficacité des actions menées. Au total, plus de 1 840 personnes, dont plus de 30 % de femmes, ont vu leurs capacités renforcées grâce aux actions déployées. Par ailleurs, une très grande majorité - 95 % des personnes ciblées - exprime un haut niveau de satisfaction. Enfin, la totalité des participant.es reconnaît la pertinence des interventions dans le cadre de leur pratique professionnelle. Le bulletin revient aussi sur les défis rencontrés, les bonnes pratiques, et l’importance d’une gouvernance participative locale pour la réussite des projets. Il met en lumière l’approche fondée sur les droits humains, la digitalisation, l’inclusion du genre, et le lien entre humanitaire, développement et paix. Grâce à une forte implication des autorités locales et des communautés, les projets Lasso s’intègrent parfaitement dans les stratégies nationales et contribuent aux Objectifs de Développement Durable.Ne manquez pas ce bulletin ! Un concentré d’actions, d’engagements et de résultats au service des populations. Lisez-le maintenant en le téléchargeant ici : https://urls.fr/x8OmNe


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    Burkina Faso BFA23002

  • Enabel dote les communes rurales de forages pour l’élevage, la reforestation et la production maraichère au Burkina Faso

    Burkina Faso : Enabel soutient l’élevage, la reforestation et le maraîchage grâce à de nouveaux forages


    Geoffroy ZONGO | 23/07/2025

    Du 7 au 11 juillet 2025, une équipe composée de membres d’Enabel, de techniciens burkinabè et des entreprises en charge des travaux s’est rendue dans plusieurs communes rurales pour vérifier et réceptionner de nouveaux ouvrages hydrauliques. Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – Volet Burkina Faso (PTCS-BFA), financé par la Belgique. Grâce à ce programme, des forages pastoraux avec pompes à motricité humaine (PMH), des forages (points d’eau) pour l’installation de pépinières villageoises, pour l’alimentation en eau des centres de compostage, ainsi que des forages à gros débit ont été mis à la disposition des communautés. Ces forages changent la donne : ils facilitent l’accès à l’eau, soutiennent l’élevage et le maraîchage, restaurent les écosystèmes et renforcent la résilience face aux conflits et au changement climatique.Une réponse concrète aux besoins exprimés par les communautésSelon BANGRE Salifo, Chargé de projet - Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) à Enabel Burkina Faso, la mise en œuvre des ouvrages repose sur un processus rigoureux de concertation locale : « Ces réalisations sont issues d’un processus participatif. Ce sont les communes, en collaboration avec les services techniques, qui ont exprimé les besoins des populations. » Concrètement, Enabel a facilité et financé la réalisation de 15 forages pastoraux équipés de PMH, 10 forages équipés de PMH pour les pépinières villageoises, 04 forages équipés de PMH au profit de 04 centres de compostages et 13 forages à gros débit pour la production maraîchère, soit 42 ouvrages de mobilisation d’eau souterraine.Les forages pastoraux, implantés dans les zones de pâturage, visent à éloigner les troupeaux des points d’eau naturels comme les retenues ou les cours d’eau. En effet, le piétinement répété des berges par les animaux favorise l’ensablement des barrages, réduisant leur durée de vie et leur capacité de stockage.« Grâce à ces forages, les animaux s’abreuveront dans les zones de pâturage. Cela contribue à préserver les berges des plans d’eau et donc réduit la vitesse d’ensablement de ces plans d’eau et améliore la disponibilité en eau. Par conséquent, les conflits d’usage autour de la ressource eau sont réduits, » explique M. BANGRE.Quant aux forages pour les pépinières, ils ont été réalisés dans 10 forêts villageoises, avec pour objectif d’alimenter les jeunes plants destinés à la reforestation des forêts villageoises non seulement, mais aussi à la commercialisation à des particuliers et des organisations privées et publiques pour les compagnes de reboisement. En moyenne, 10 000 plants sont attendus par forêt, soit un total de 100 000 plants annuellement. Ces pépinières sont gérées par des comités locaux gestion dynamiques, gage de pérennisation et de durabilité de l’investissement.En ce qui concerne les 13 forages gros débit, ils ont été réalisés en vue d’alimenter en eau 13 sites de périmètres maraichers dont la superficie cumulée est d’environ 40 ha. Ces sites sont répartis dans les trois régions du PTCS-BFA (Centre-Est, Plateau Central et Centre Nord). Les aménagements des périmètres maraichers sont des mesures compensatoires en vue non seulement de renforcer les efforts de protection des ressources forestière et de libération des bandes de servitude des plans et cours d’eau, mais aussi contribuer à la sécurité alimentaire des populations des communes d’intervention.Des impacts visibles sur l’élevage localÀ Salogo, commune bénéficiaire de trois forages pastoraux, la satisfaction est palpable. Mme SORE Safiatou, Cheffe de la Zone d’Appui Technique en Elevage (ZATE), se félicite de l’impact direct des ouvrages sur le bien-être animal : « C’est une journée de grâce pour notre commune. Le problème d’eau était criard, surtout en saison sèche. Les animaux souffraient, parfois même traumatisés par la soif. Aujourd’hui, grâce à ces forages, les conditions se sont nettement améliorées. » Elle ajoute que l’accès régulier à l’eau va améliorer la productivité animale, donc les revenus des éleveurs, et par ricochet, les conditions de vie de toute la population locale. Si la production augmente, les conditions de vie changent, et c’est le Burkina Faso qui gagne. ».Une coopération exemplaire pour la résilience climatiqueLe PTCS-BFA, qui encadre ces réalisations, vise plusieurs résultats, dont celui lié à la gestion intégrée des ressources naturelles. Enabel y applique une approche territoriale, intégrant les besoins locaux, l’inclusion sociale et la durabilité environnementale. L’ensemble des forages s’inscrit dans cette logique, en apportant des réponses structurantes aux défis climatiques : rareté de l’eau, dégradation des sols, pression sur les retenues d’eau, baisse de productivité agricole et animale.Dans un contexte de changement climatique et de stress hydrique croissant, cet appui contribue à bâtir une résilience durable pour les communautés rurales burkinabè.


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    Burkina Faso BFA21001

  • Enabel au service de la souveraineté alimentaire : 75 hectares en cours  d’aménagement au Centre-Est et au Plateau central

    Burkina Faso : Enabel au service de la souveraineté alimentaire - 75 ha en cours d’aménagement au Centre-Est et au Plateau central


    Geoffroy ZONGO | 23/07/2025

    Dans le cadre du Programme belgo-burkinabè 2023-2027, la coopération entre la Belgique et le Burkina Faso prend une forme concrète et résolument tournée vers l’autosuffisance alimentaire. À travers son Agence de coopération internationale (Enabel), la Belgique soutient techniquement et financièrement l’aménagement de 60 hectares de bas-fonds rizicoles répartis entre Mogtédo et Tintogo (Province du Ganzourgou) et Dassoui (Province du Kouritenga).Les 5 et 6 juin 2025, une équipe d’Enabel s’est rendue sur les différents sites pour faire le point sur l’avancement des travaux. Cette visite a également été l’occasion de remettre aux producteurs et productrices locaux des intrants agricoles, des semences améliorées de riz, ainsi que du matériel de travail et des équipements de protection.Un appui structurant et intégréÀ Dassoui, où l'on aménage 25 hectares, les travaux avancent à bon rythme. « Cet aménagement s’inscrit dans la vision nationale de produire un million de tonnes de riz pour l’autosuffisance alimentaire », affirme M. Lionel Mari Aristide Wendingoudi YOUMA, Directeur provincial en charge de l’agriculture, des Ressources animales et Halieutiques du Kourittenga. Enabel, par son intervention, permet non seulement d’accroître les superficies cultivables, mais aussi de structurer les exploitations selon des normes techniques modernes. Le rendement visé passe de  4 à 5, voire 6 tonnes par hectare, ce qui représenterait une avancée significative pour la sécurité alimentaire de la région. Au total, 60 hectares de bas-fonds rizicoles seront aménagés : 25 ha à Dassoui, 20 ha à Towemba (Mogtédo) et 15 ha à Tintogo. À chaque étape, l’appui d’Enabel se veut global : fourniture d’intrants, équipement, encadrement technique, et soutien à l'organisation communautaire autour des investissements.Mais l’innovation ne s’arrête pas à la riziculture. Le programme prévoit également des périmètres maraîchers irrigués (15 hectares) et des forages pastoraux. Cette approche multisectorielle s’inscrit dans la logique de l’Offensive agropastorale et halieutique initiée par le gouvernement burkinabè. « L’année passée, nous étions sur des aménagements sommaires. Cette année, nous consolidons avec le modèle PAFR (Plan d’action pour la filière riz) qui garantit durabilité et impact », explique Baogoam Kaboré, chargé de projet Chaîne de valeur agricole à Enabel.Une approche territoriale participativeL’approche d’Enabel repose sur une forte implication des acteurs locaux. À Dassoui, un forage pastoral est réalisé pour désengorger les zones de cohabitation entre agriculteurs et éleveurs, réduisant ainsi les tensions liées à l’accès aux ressources. « Avoir un périmètre avec un forage pastoral est une bonne chose, car cela permet de mieux gérer les activités agricoles et pastorales », insiste le Directeur provincial en charge de l’agriculture du Kourittenga.La synergie entre services techniques, autorités locales et communautés est l’un des piliers du succès de ces aménagements. Des conflits fonciers mineurs ont été rapidement résolus grâce à l’engagement des leaders locaux, sans intervention directe d’Enabel. « Cela montre que les communautés s’approprient réellement le projet », se réjouit Baogoam Kaboré. L’implication communautaire se traduit aussi par la méthode HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre), qui permet à la population de participer activement aux travaux tout en générant des revenus immédiats.Les femmes en première ligneDans les champs de Dassoui comme à Mogtédo et Tintogo, ce sont les femmes qui donnent le rythme. Mme Ouandaogo Sabine, est l'une des 300 femmes engagées à Dassoui. Elle témoigne avec fierté : « Avant, nous achetions du riz pour la consommation. Aujourd’hui, grâce à Enabel, nous produisons notre propre riz, ce qui nous permet de scolariser nos enfants et de résoudre plusieurs problèmes familiaux. »Même son de cloche à Mogtédo où Mme Rose Tapsoba confie : « Nous sommes environ 160 femmes à creuser les diguettes. Depuis l’an passé, Enabel nous aide, et cela a changé notre quotidien. »Le programme ne s’arrête pas au riz. Après la récolte, 15 ha de périmètres maraîchers irrigués permettront une culture hors saison, maximisant l’utilisation des terres aménagées.  Les bas-fonds rizicoles abritant ces périmètres maraichers offrent des alternatives d’irrigation, d’appoint ou de complément pendant les poches de sècheresse ou d’arrêt précoce des pluies en compagne hivernale.Un investissement durable Il s’agit d’un investissement dans l’avenir rural du Burkina Faso. Enabel s’inscrit dans une démarche de durabilité et dans une approche territoriale intégrée, visant à responsabiliser les acteurs et à transférer les compétences aux services techniques locaux pour assurer le suivi et la pérennisation des infrastructures mises en place. Mr Adama Oubda, président du Comité Villageois de Développement (CVD) de Dassoui, résume bien l’état d’esprit des bénéficiaires : « Enabel a mis les moyens, à nous maintenant de jouer notre rôle. Nous ramassons les cailloux, nous creusons, car c’est notre village qui en bénéficiera. »En route vers l’autosuffisance alimentaireÀ travers cette initiative, la Belgique, via Enabel, démontre son engagement constant auprès des communautés rurales burkinabè. Au-delà de l’appui matériel, c’est une nouvelle dynamique de transformation agricole qui est en marche, mobilisant hommes, femmes, autorités et partenaires techniques autour d’un objectif commun : produire plus et mieux, pour nourrir le Burkina Faso. Et si les pluies de cette saison 2025-2026 tiennent leurs promesses, le rêve d’une souveraineté alimentaire portée par les communautés locales pourrait bien devenir réalité.


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    Burkina Faso BFA23005

  • Première session 2025 du Conseil de Santé du District de Boromo : Vers une gouvernance sanitaire renforcée

    Burkina Faso : Vers une gouvernance sanitaire renforcée


    Geoffroy ZONGO | 23/07/2025

    La première session ordinaire du Conseil de Santé du District (CSD) de Boromo s'est tenue sous la présidence du Haut-Commissaire de la province des Balés le 10 juin 2025. Cette rencontre a réuni 75 acteurs clés du secteur de la santé, parmi lesquels des autorités locales, des responsables de structures sanitaires, des représentants d'ONG et des leaders communautaires. Organisée dans la salle de conférence du Relais Touristique de Boromo, la session a retenue de l'appui du projet « Lasso Santé », mis en œuvre par Enabel dans le cadre du programme de l'axe OKDB, financé par l'Union européenne.Bilan à mi-parcours et perspectivesLes travaux ont permis de faire le point sur les réalisations à mi-parcours du plan sanitaire annuel, autour de thématiques majeures comme la cartographie épidémiologique ; la lutte contre le paludisme ; l'audit des Comités de gestion (COGES) ; le bilan 2024 et les perspectives 2025 du projet Lasso Santé ainsi que la problématique préoccupante de l'endettement des centres de santé.Des avancées notablesLes participants·es ont salué les progrès réalisés, notamment en matière de numérisation et de réformes réglementaires : harmonisation des plateformes de saisie, actualisation des textes juridiques, etc. Ces avancées témoignent d'une volonté affirmée de moderniser la gouvernance sanitaire et de renforcer la transparence.Une vision à plusieurs horizonsCette vision s’inscrit dans plusieurs horizons : à court terme, elle prévoit la mise en place d’un réseau local de veille et de coordination ; à moyen terme, elle vise à renforcer les COGES pour une gestion plus rigoureuse des ressources ; et à long terme, elle ambitionne de bâtir progressivement un système de santé plus équitable, résilient et durable, au service de toutes et tous.Cette session marque un tournant décisif dans la dynamique de transformation du système de santé local, portée par un engagement collectif fort et un suivi rigoureux des actions.


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    Burkina Faso BFA23002

  • Renforcement de la résilience sanitaire au Burkina Faso : Lasso Santé, un projet pour stimuler l’accès aux services de santé reproductive

    Renforcement de la résilience sanitaire au Burkina Faso : Lasso Santé, le projet qui stimule l’accès aux services de santé reproductive


    Wendpouiré Julien NANA | 16/07/2025

    Ce vendredi 11 juillet 2025, la ville de Dédougou a accueilli un atelier d’information marquant le lancement officiel du projet « Appui à la stimulation de la demande de services de santé reproductive », une composante stratégique du programme Lasso Santé. Ce projet est financé par l’Union européenne, à travers Enabel, l’Agence belge de développement, en collaboration avec l’ONG ASMADE, partenaire de mise en œuvre optionnelle, vise à renforcer la résilience du système de santé dans la région de la Boucle du Mouhoun, plus précisément dans les districts sanitaires de Dédougou et Boromo. L’objectif principal du projet est de renforcer la résilience du système de santé dans la région de la Boucle du Mouhoun, en mettant un accent particulier sur les districts sanitaires de Dédougou et Boromo, à travers des actions ciblées pour stimuler la demande en services de santé sexuelle et reproductive (SDSR). Le projet cible spécifiquement les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec un handicap, et les personnes déplacées internes dans la région de la Boucle du Mouhoun. Selon la représentante régionale de l’ONG ASMADE, madame Coulibaly Aminata, « Ce projet permettra de renforcer les capacités des organisations locales, de sensibiliser et de promouvoir les droits sexuels et reproductifs, tout en accompagnant les communautés pour qu’elles deviennent actrices de leur propre santé. ». La mise en œuvre de ce projet repose sur une approche inclusive et participative, où les acteurs locaux jouent un rôle clé dans la définition des actions. L’ONG ASMADE accompagnera les organisations de la société civile (OSC) locales pour renforcer leurs compétences dans la gestion des programmes de santé et de communication. L’identification de stratégies innovantes sera centrale, en s’appuyant sur des canaux variés (physiques, numériques, Web) pour atteindre les communautés locales de manière efficace.Comme l’a expliqué le Haut-Commissaire de la région, Souleymane Nakanabo, « Le renforcement de la demande en services de santé reproductive nécessite l’engagement de tous, et c’est en unissant nos forces avec des partenaires comme Enabel et ASMADE que nous pouvons garantir le succès de ce projet pour les populations locales. ». Il a aussi remercié Enabel et l’Union européenne pour leur soutien constant et a exprimé sa volonté de renforcer les synergies entre toutes les parties prenantes pour garantir une réussite à long terme.Cet atelier d’information a permis de renforcer les bases d’une collaboration fructueuse entre Enabel, l’ONG ASMADE, les autorités locales et les OSC de la région. Grâce à ce projet, les populations locales bénéficieront d’un meilleur accès aux services de santé reproductive dans un cadre inclusif et participatif. Le projet Lasso Santé représente un engagement concret pour améliorer la santé communautaire et renforcer la résilience sanitaire au Burkina Faso.


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    Burkina Faso BFA23002

  • Digital for Girls and Women (D4GW) : un manuel pour les droits numériques pour les débutant.es

    Digital for Girls and Women (D4GW) : un manuel pour les droits numériques pour les débutant.es


    Geoffroy ZONGO | 15/07/2025

    L’accès à l’information et la protection des données en ligne sont devenus une question cruciale qui touchent les droits de l’individu ainsi que sa vie privée. Où certaines personnes sont sous les mailles des arnaqueurs du digital. Que faire ? Ce manuel est la solution. À cet effet, dans le cadre du projet Digital for Girls and Women (D4GW), le manuel a été conçu pour apprendre surtout aux femmes et aux jeunes une meilleure compréhension sur les droits numériques. L’objectif est de vulgariser des notions complexes comme la sécurité en ligne ou la protection des données, la liberté d’expression et promouvoir une culture numérique inclusive et responsable. Le manuel contient 55 pages et fait le tour d’horizon des grands enjeux du numérique. Il aborde plusieurs sujets d’actualité très intéressants, utiles pour l’accès aux opportunités. Parmi les sujets phares, il met en lumière :- les nouvelles menaces et s’interroge sur l’avenir de la gouvernance du numérique ;- la liberté d’expression dans l’espace numérique comme un droit fondamental, à préserver et à comprendre, notamment face aux dérives potentielles et leurs droits ;- l’inclusion et l’accès aux outils et ressources numériques ;- les inégalités d’accès aux outils et ressources numériques, et appelle à une réduction de la fracture numérique, encore récurrente dans de nombreuses régions ;- la sécurité et sûreté en ligne, prodigue des conseils pratiques pour naviguer en toute sécurité sur le digital.Le manuel explore également les technologies émergentes et leur impact sur nos droits, tout en valorisant ainsi l’autonomisation par la littératie numérique. L’objectif est de former, sensibiliser et encourager la population pour bâtir une culture numérique plus juste et plus participative en lui montrant les opportunités qu’offre le numérique. Co-construit avec des partenaires nationaux et internationaux, le manuel est destiné en particulier aux filles et femmes, mais aussi à tout·e citoyen·ne souhaitant mieux comprendre les droits numériques et adopter de bonnes pratiques en ligne.Ce manuel constitue un outil efficace pour accompagner les efforts des autorités en matière de droits numériques et d’inclusion digitale au Burkina Faso. Disponible en version numérique, le manuel pour les droits numériques pour les débutant.es est un guide essentiel pour toute personne souhaitant évoluer dans un environnement numérique sûr, équitable et respectueux et mieux comprendre les questions du numérique. Téléchargez-le, partagez-le, et devenez ambassadeur.re de bonnes pratiques du digital !  Lien: https://urls.fr/xuUsDT


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    Burkina Faso BFA22005

  • Au Burkina Faso, Enabel impulse une dynamique locale de préservation des ressources en eau

    Au Burkina Faso, Enabel impulse une dynamique locale de préservation des ressources en eau


    Geoffroy ZONGO | 14/07/2025

    Dans un contexte de changement climatique de plus en plus préoccupant au Burkina Faso, la gestion durable des ressources naturelles s’impose comme une priorité absolue. C’est dans cette dynamique que le Comité Local de l’Eau (CLE) Sirba Singr’Jienu, avec l’appui technique de l’Agence de l’Eau du Gourma (AEG) et financier du Royaume de Belgique à travers Enabel, a organisé du 23 au 25 juin 2025 une session de renforcement de capacités à Andemtenga, dans la province du Kouritenga.  Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Résilience Climatique des Communautés de Base (PARCoB), un projet mis en œuvre grâce au financement du Royaume de Belgique via Enabel, dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA). L’objectif du projet est clair : renforcer la résilience des communautés face aux effets néfastes des changements climatiques, notamment par la protection des ressources en eau, essentielles à la vie et aux activités économiques. Deux jours sur le terrain pour transformer la théorie en pratique La session de formation a réuni les usagers de l’eau du sous-bassin de la Sirba Singr’Jienu, désireux de renforcer leurs compétences pour mieux protéger leur environnement. Organisée en deux phases, la formation a débuté par une journée d’enseignements théoriques centrés sur trois axes majeurs : - Les cordons pierreux, une technique agroécologique permettant de freiner l’érosion hydrique et de retenir les eaux de ruissellement pour recharger les nappes ; - Le traitement des ravines, pour stopper la progression des dégradations physiques des sols, souvent accélérées par les pluies torrentielles ; - L’entretien courant des barrages, afin d'assurer leur bon fonctionnement et prolonger leur durée de vie au profit des communautés riveraines. À l’issue de cette phase théorique, les participants ont été déployés sur le terrain pendant deux jours pour expérimenter directement les techniques abordées. Cette approche pédagogique basée sur la pratique a permis à chaque usager de s’approprier les savoir-faire, de développer les bons réflexes et d’identifier les pratiques les plus adaptées à son milieu. Une dynamique communautaire renforcée Au-delà des acquis techniques, cette session a renforcé la cohésion entre les acteurs locaux autour d’un objectif commun : la préservation des ressources hydriques du sous-bassin. Elle marque aussi une avancée importante dans la mise en œuvre du principe de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), qui mise sur l’implication de tous les usagers dans la protection et la valorisation durable des cours d’eau, des retenues et des ouvrages hydrauliques. L’AEG, qui accompagne le CLE Sirba Singr’Jienu dans ses actions, se réjouit de la forte mobilisation et de l’engagement des communautés. Cette formation est un pas de plus vers l’autonomisation des communautés locales dans la gestion des ressources naturelles. Grâce au soutien de la Belgique, l’agence a pu renforcer les capacités techniques des acteurs de terrain et leur donner les outils nécessaires pour faire face aux défis climatiques .  Un appui structurant de la coopération belge Le Royaume de Belgique, à travers Enabel, joue un rôle clé dans l'accompagnement des initiatives locales de résilience climatique. Son engagement dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA) se manifeste par un appui concret aux institutions nationales et locales, ainsi qu’aux populations rurales directement affectées par la dégradation de leur environnement. Par cette action, la Belgique réaffirme son soutien à la stratégie burkinabè de gestion durable des ressources naturelles et à la mise en œuvre de solutions locales adaptées. À terme, ces efforts visent à préserver les écosystèmes fragiles du Sahel, garantir l’accès équitable à l’eau et contribuer à la sécurité alimentaire des communautés. 


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    Burkina Faso BFA21001

  • Un manuel sur les Droits digitaux pour les débutant·es pour encourager une utilisation responsable du numérique par tous les citoyens

    Manuel des droits digitaux pour débutant·es : encourager une utilisation responsable du numérique au Burkina Faso


    Wendpouiré Julien NANA | 07/07/2025

    L’Agence belge de Coopération internationale, Enabel a procédé le 05 juin 2025 à Ouagadougou, à la remise officielle du Manuel sur les Droits digitaux pour les débutant·es, un outil pédagogique visant à renforcer les compétences numériques des citoyens sur les Droits digitaux, principalement des filles et des femmes.Cette cérémonie, tenue dans le cadre du projet Digital for Girls and Women (D4GW), marque une étape importante dans la promotion d’une culture numérique responsable, inclusive et sécurisée au Burkina Faso. Le manuel, fruit d’une co-construction entre Enabel et plusieurs partenaires nationaux et internationaux, vise à démocratiser l’accès à l’information sur les droits numériques, souvent méconnus du grand public.« Quand on parle de Droits digitaux, beaucoup de regards se perdent. Les gens ne savent pas vraiment de quoi il s’agit. On entend souvent parler de Droits humains, mais rarement de Droits digitaux. L’objectif est de pouvoir éclairer, faciliter la compréhension du concept des Droits digitaux à travers un outil ludique, simple, accessible à tous », a déclaré le Project Manager de Digital for Girls and Women (D4GW), Lionel TIENTEGA du lors de la cérémonie.Conçu pour les débutant·es en matière des Droits digitaux, le manuel aborde des thématiques essentielles telles que la protection des données personnelles, la sécurité en ligne, la liberté d’expression sur Internet, ou encore les risques liés à la désinformation. Il s’adresse en priorité aux jeunes et aux femmes, dans l’accès aux technologies et à l’éducation numérique. En s’appuyant sur une pédagogie participative et des exemples concrets, le manuel ambitionne de rendre les droits numériques compréhensibles et applicables au quotidien. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement des capacités numériques, en lien avec les objectifs de développement durable et les politiques nationales d’inclusion digitale. Également, c’est une dynamique d’autonomisation en particulier des filles et des femmes. « C’est de permettre aux femmes de pouvoir utiliser mieux WhatsApp, Facebook, de faire du commerce. De savoir comment elles peuvent utiliser ces outils au mieux et qu’elles sont légitimes pour les utiliser pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille », a dit le Project Manager de Digital for Girls and Women (D4GW), Lionel TIENTEGA.Le projet D4GW ne se limite pas à la production de contenus pédagogiques. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à créer un environnement numérique plus sûr et plus équitable. À travers des formations, des campagnes de sensibilisation et des partenariats avec les acteurs locaux, D4GW entend favoriser l’émergence d’une génération de citoyens numériques éclairés. « Ce manuel n'est pas un point d'arrivée, mais le point de départ d'une dynamique collective de sensibilisation, d'éducation et de plaidoyer », a souligné le Représentant du Ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Electroniques, Dr Michel SOME. Pour rappel, le projet Digital for Girls and Women (D4GW) vise à renforcer les compétences des citoyens, en particulier des filles et des jeunes pour qu'ils puissent pleinement tirer parti des opportunités offertes par la société et l'économie numérique qui leur permettent d’être autonomes.


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    Burkina Faso BFA22005

  • Promotion de l’agroécologie au Centre-Nord : Les acquis du projet Rilgré fortement appréciés

    Promotion de l’agroécologie au Centre-Nord : Les acquis du projet Rilgré fortement appréciés


    Geoffroy ZONGO | 30/06/2025

    Gounga, commune de Boulsa – Le 26 juin 2025. Dans le cadre du suivi des initiatives de développement agricole dans la Région du Centre-Nord, le Directeur régional de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Monsieur Rayimsom BIRBA, a conduit une mission de terrain dans le village de Gounga, commune de Boulsa. Cette visite visait à toucher du doigt les réalisations du projet Rilgré, financé par le Royaume de Belgique à travers l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA).  Le projet Rilgré, mis en œuvre par le consortium Solidar Suisse Burkina, ABNA (Association Beo-Neere Agroécologie-Neeré Agroécologie) en partenariat avec l’Association Wendkouni de Namentenga, intervient dans 13 communes réparties dans les régions du Centre-Nord, du Centre-Est et du Plateau Central. Son objectif est de promouvoir des pratiques agroécologiques durables et valoriser les productions agricoles dans un contexte de changement climatique.  Trois maillons stratégiques de la chaîne de valeur du riz sont concernés par cette visite Lors de cette mission, trois réalisations majeures du projet Rilgré ont été visitées. Il s’agit : - du bas-fond rizicole aménagé de 5 hectares, l’un des 4 bas-fonds totalisant 20 hectares aménagés par le projet, exploité par la coopérative Namalgzanga, avec l’accompagnement technique et matériel du projet. Cette parcelle illustre la valorisation du potentiel productif local à travers des pratiques respectueuses de l’environnement; - de la coopérative Béo Nèré, spécialisée dans la production de bio-intrants (fertilisants et amendements organiques), soutenue par le projet. Cette initiative répond à un besoin croissant de solutions alternatives aux engrais chimiques, en favorisant la fertilité des sols de manière naturelle et économique; - de l’unité de transformation de riz de la coopérative Wendpanga, équipée grâce à une subvention du projet. Elle permet d’améliorer la qualité du riz localement transformé, d’en accroître la valeur marchande, tout en créant des emplois, notamment pour les femmes rurales.  Une contribution à l’offensive agrosylvopastorale lancée par le gouvernement Burkinabè À l’issue de la visite, le Directeur régional s’est dit impressionné par le niveau d’organisation des coopératives et la pertinence des interventions du projet. Il a salué l'engagement des producteurs et productrices impliqués dans la chaîne de valeur riz, tout en soulignant que ces actions s’inscrivent dans la dynamique de l’offensive agrosylvopastorale nationale. Il a exprimé sa satisfaction face à la synergie entre pratiques agroécologiques, transformation locale et structuration des coopératives. L’ensemble de ces efforts converge vers l’ambitieux objectif régional de récolter 7 millions de tonnes de riz, contribuant ainsi à renforcer la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Le projet Rilgré, en mettant en avant des techniques culturales économes en eau, la fertilisation organique, la mécanisation adaptée et la transformation locale, renforce la résilience des exploitants familiaux face aux effets du changement climatique. En ciblant des zones vulnérables, il démontre l’importance de l’agroécologie comme levier de développement économique, social et environnemental. 


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    Burkina Faso BFA21001

  • Reconfiguration urbaine dans le Centre-Nord : Enabel aux côtés du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat

    Enabel au Burkina Faso aux côtés du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat ouvre la voie à des villes résilientes


    Wendpouiré Julien NANA | 27/06/2025

    La ville de Kaya dans le Centre-Nord accueille la première session de vulgarisation de la Stratégie Nationale de Reconfiguration UrbaineLe 19 juin 2025 s'est déroulée la première session stratégique de vulgarisation de la Stratégie Nationale de Reconfiguration Urbaine (SNRU). Portée par le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat (MUH), cette activité s’est tenue avec l’appui de l’Agence belge de coopération internationale, Enabel, dans le cadre du portefeuille de coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Belgique. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large visant à répondre aux enjeux urbains croissants engendrés par la crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso depuis 2015.Le déplacement massif des populations vers des zones perçues comme plus sûres a accentué la pression sur les centres urbains, révélant les limites de l’organisation spatiale actuelle. Face à cette situation, le gouvernement, à travers le MUH, a élaboré la SNRU 2025 - 2029 dont l’objectif principal est de développer des noyaux urbains sécurisés, résilients et durables. Cette stratégie repose sur l’adhésion active des acteurs locaux, c’est pourquoi des sessions de sensibilisation comme celle de Kaya sont jugées essentielles.Lors de la cérémonie d’ouverture, les allocutions officielles ont souligné la pertinence de cette démarche participative. Le Programme Manager, Jozef Noordholland de Jong, représentant du Directeur Pays d’Enabel, a mis en lumière l’importance d’une approche territoriale intégrée. Selon lui, « la résilience ne doit pas se limiter à une vision socio-économique, mais doit être pensée de manière multisectorielle, inclusive et durable ». Il a également rappelé que le projet d’Enabel vise à renforcer les capacités des acteurs locaux en matière de planification urbaine, afin de répondre aux défis actuels et futurs des territoires.Les échanges qui ont suivi les présentations ont permis d’approfondir les enjeux liés à la mise en œuvre de la stratégie. Plusieurs préoccupations ont été soulevées, notamment la nécessité d’anticiper les mécanismes de mobilisation foncière, l’intégration des secteurs structurants comme l’agriculture, l’élevage ou encore la culture, ainsi que la valorisation des atouts touristiques et technologiques dans la reconfiguration des espaces urbains. De plus, les participants ont insisté sur l’importance d’une communication renforcée autour de la stratégie auprès des collectivités locales et des services techniques déconcentrés.Par ailleurs, des cas pratiques comme celui de Pissila ont été présentés pour illustrer les possibilités concrètes de reconfiguration urbaine à l’échelle locale. Ces exemples ont suscité des discussions enrichissantes et ont conduit à la formulation de recommandations claires : mieux anticiper la disponibilité foncière, multiplier les sessions d’information et accélérer la mise en œuvre des projets pilotes.En somme, cette session de vulgarisation a constitué une étape charnière vers l’opérationnalisation de la SNRU. Elle a permis non seulement de sensibiliser les acteurs clés du Centre-Nord, mais aussi de poser les jalons d’une collaboration renforcée entre l’État et ses partenaires techniques, parmi lesquels figure Enabel. Il s’agit désormais de capitaliser sur cet élan pour faire de la reconfiguration urbaine un levier de stabilité, de cohésion sociale et de développement durable dans les zones les plus exposées aux fragilités.


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    Burkina Faso BFA23005

  • Renforcement des capacités sur le genre : des partenaires de mise en œuvre du PTCS-BFA engagés pour un développement inclusif et durable

    Burkina Faso : renforcement des capacités sur le genre


    Geoffroy ZONGO | 26/06/2025

    Engagement de partenaires de mise en œuvre du PTCS-BFA pour un développement inclusif et durable.Du 26 au 28 mai 2025, Enabel, dans le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel – volet Burkina Faso (PTCS-BFA), a organisé à Koupela une session de renforcement des capacités des partenaires de mise en œuvre (PMO) sur le genre et le mainstreaming genre.  Le Burkina Faso, comme de nombreux pays du Sahel, fait face à des défis majeurs liés au changement climatique, à la pauvreté et aux inégalités sociales. Dans ce contexte, l’Agence belge de coopération internationale, Enabel, à travers le PTCS, vise à renforcer la résilience des communautés face aux impacts du changement climatique tout en promouvant une approche inclusive et équitable. Une étape clé de cette démarche a été le renforcement des capacités des PMO sur les notions de genre et le mainstreaming genre. Ainsi, durant trois jours, les participants·es, d’environ vingt-cinq personnes dont onze (11) femmes et de 2 jeunes issus d’ONG locales, de structures gouvernementales et de partenaires institutionnels se sont appropriés des principaux concepts en lien avec le genre ; ont eu une meilleure connaissance sur l’intégration du genre dans le cycle du projet/programme ; se sont familiarisé·e·s avec les outils d’analyse genre ; ont eu des échanges sur la prise en compte du genre dans les interventions du PTCS-BFA.  En effet, le genre est intégré dans la mise en œuvre du PTCS-BFA à travers une approche transformatrice genre visant une intégration systématique du genre de façon transversale dans toutes ses interventions. Aussi, un des grands axes de l’intégration du genre est de disposer d’une expertise locale en genre au sein des interventions d’Enabel à travers le renforcement de capacités de ses PMO. De l’évaluation des besoins en renforcement des capacités sur le genre, il est apparu que la majorité des PMO ont participé à cette démarche, témoignant d’un engagement croissant pour l’intégration du genre dans leurs pratiques. Intégrer la dimension genre dans les projets liés au PTCS-BFA permet non seulement de garantir une justice sociale, mais aussi d’accroître l’efficacité des interventions au niveau communautaire. En tenant compte des spécificités de chaque groupe, les solutions deviennent plus adaptées, durables, inclusives et acceptées par les communautés. 


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    Burkina Faso BFA21001