Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme

  • Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme

 Malgré des efforts importants — distribution de moustiquaires imprégnées, pulvérisation intra-domiciliaire, traitements adaptés — le paludisme demeure la première cause de mortalité au Burundi. À cette menace persistante s’ajoute un défi croissant : la résistance des parasites aux antipaludiques et celle des moustiques aux insecticides. Cette évolution réduit l’efficacité des interventions classiques et oblige les acteurs de santé à adapter leurs stratégies.

Pour répondre à cette situation, Enabel, à travers le projet Malariya Pi, collabore avec l’Institut National de Santé Publique (INSP), le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (IMT). Ensemble, ils réfléchissent à des approches permettant de renforcer la lutte contre le paludisme, notamment en améliorant la surveillance moléculaire, indispensable pour anticiper les résistances et ajuster les interventions.
Cette initiative vise à appuyer la recherche scientifique, à moderniser les systèmes de surveillance et à préparer la mise en place d’un centre national de recherche sur le paludisme au Burundi. La mobilisation des partenaires techniques et financiers sera essentielle pour concrétiser ce projet stratégique. Conformément au pilier 3 de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, disposer de données fiables et actualisées est indispensable pour mener des actions fondées sur des preuves scientifiques.

Les chiffres récents illustrent l’ampleur du problème. En 2023, près de 399 cas pour 1000 habitants ont été enregistrés. La maladie représentait environ 21 % des consultations médicales cette année-là, et était responsable de 59,4 % des décès hospitaliers en 2021. Les enfants de moins de cinq ans restent les plus exposés : sur les 4,8 millions de cas recensés en 2023, 46 % concernaient cette tranche d’âge.
Face à ces enjeux, les spécialistes s’accordent : la surveillance moléculaire est un outil clé pour mieux comprendre l’évolution du paludisme, suivre les résistances et adapter les stratégies nationales de lutte.

  • Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme
  • Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme
  • Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme
  • Burundi : Renforcer la surveillance moléculaire face aux résistances du paludisme

Latest news from this project

No news