Le 24 juin 2025,
les membres du comité de pilotage du Programme d’Appui au Système de Santé
(PASS 3) AMAGARA MU MURYANGO, se sont réunis au cabinet du Ministère de la
Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, pour évaluer les performances du
programme. La séance, présidée par le Dr Oscar Ntihabose, Secrétaire permanent
ad intérim, a examiné les indicateurs relatifs à l’amélioration de la qualité
des soins et services de santé. Le programme PASS 3, financé par l’Union
européenne, a trois composantes, dont l’une est mise en œuvre par Enabel, une
deuxième par un consortium dirigé par WeWorld-GVC et la troisième par IBF Consulting.
Enabel gère le volet lié au financement basé sur la performance (FBP) et la
gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins
de 5 ans à travers le remboursement mensuel des services rendus par les
structures de soins et le renforcement de la qualité des soins et services de
santé. Les trois volets en cours de mise en œuvre du PASS 3 sont les suivants :
1) Soutien au financement de la santé par le FBP-gratuité :
Cela inclut le remboursement mensuel de 30 % de la facture globale des
prestations de soins dans 979 structures de soins, dans le cadre de la
politique de gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les
enfants de moins de 5 ans. Cela représente un montant d'environ 800 000 euros
par mois en moyenne.
(2) Renforcement
de la résilience du système de santé communautaire par le projet TWIVUZE TWESE à
travers la participation active de la population grâce à la formation des
agents de santé communautaire ainsi que des comités de santé au sein des
formations sanitaires,
(3) Assistance technique
spécifique au Ministère de la santé à travers la composante Suivi stratégique
du PASS 3.
Depuis 2016,
l’Union européenne soutient cette stratégie de financement de la santé, en
garantissant un accès gratuit aux soins pour les femmes enceintes et les
enfants de moins de 5 ans représentant près de 42% de la population burundaise. Lors de la réunion, il a été relevé
que l’Union européenne contribuait à environ 40 % des coûts de fonctionnement
des structures de soins du pays, ce qui a permis des avancées notables,
notamment en matière d’équipements et de qualité des soins. Le Dr Ntihabose a
salué les résultats concrets obtenus sur le terrain, tout en insistant sur la
nécessité de poursuivre les réformes pour améliorer l’accès aux soins. Le Chef
de coopération de la Délégation de l’Union européenne a, quant à lui, plaidé
pour un plan d’investissement en faveur de la stabilisation des ressources
humaines en santé, afin de fidéliser les professionnels qualifiés. Il a souligné
également la nécessité de l’aboutissement de la stratégie de financement de la
santé en cours d’élaboration ainsi que le renforcement du rôle des acteurs
communautaires.
Plusieurs
recommandations ont été formulées notamment, (1) la mise en place des micro plans de qualité dans les formations sanitaires des
districts des zones à faible couverture
vaccinale, (2) la réalisation d’une enquête sur les causes de la tendance à la
baisse des accouchements assistés par le personnel qualifié, (3) l’élaboration
d’une stratégie de santé communautaire réaliste et durable, basée sur des
preuves scientifiques (4) l’accélération de la validation de la stratégie
nationale de financement de la santé.
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