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Bibliothèques numériques au Burundi - 4 questions à Arthémon Bayisaba, Chargé de Projets Formation Professionnelle chez Bibliothèques sans Frontières

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Dans le cadre du projet de Résilience au Covid-19 par la digitalisation (RESICODI), Enabel collabore au Burundi avec l’ONG Bibliothèques sans Frontières.

La semaine de sensibilisation au numérique organisée dans plusieurs provinces fut une opportunité de rencontrer Arthémon Bayisabe et d’échanger avec lui au sujet du partenariat entre Enabel et l’ONG.

Comment le partenariat avec Enabel a-t-il vu le jour ?
Il faut savoir que le partenariat n’est pas nouveau. D’après moi, il existe depuis déjà 2016-2017. Ça s’est principalement matérialisé par un déploiement des bibliothèques numériques dans les centres d’enseignement des métiers avec l’objectif de redynamiser ces centres par des supports et des ressources pédagogiques innovantes mais surtout adaptées au contexte de la formation professionnelle. Bibliothèques sans Frontières vient donc davantage comme un appui avec du contenu spécifique et adapté au contexte de l’enseignement des métiers au Burundi.

Comment les centres partenaires accueillent-ils ces solutions ?
 
Au niveau de l’enseignement des métiers, on enseigne généralement dans le classique c’est-à-dire que la théorie, c’est la pratique. Avec l’arrivée de ces bibliothèques, les centres ont vu une concrétisation de la théorie pour pouvoir avancer avec les pratiques parce qu’on utilise un nouveau matériel tel que les projecteurs et les tablettes.  

Quel est le plus gros défi ?
 
La limite de temps. Je vois dans mon travail au jour le jour que la digitalisation est un véritable changement dans les habitudes et que cela nécessite du temps pour que les personnes utilisent le matériel et que la solution soit pérenne sur le plus long terme. Si les ressources ne sont pas bien implémentées, ma crainte c’est que par la suite le matériel soit mal entretenu voire plus du tout utilisé. C’est pourquoi il est très important de continuer à sensibiliser les gens.  

La digitalisation dans ce cas n’est-elle pas une charge de travail en plus pour les formateurs qui doivent adapter leurs manières de travailler ?

Premièrement il faut savoir que nous avons un problème dans le pays car la plupart des communautés n’ont pas facilement accès à l’information et à la formation. Via ces outils numériques donnés par Enabel c’est vraiment une plus-value. Ça permettra à toute cette région, population plus reculée d’avoir accès à ces informations.  Dans le cadre du projet RESICODI, je dois dire que je suis enchanté car l’approche mise en place a permis aux centres de bien utiliser les ressources. Je peux le voir de mes propres yeux, ça ajoute une qualité supplémentaire à l’enseignement.

D’ailleurs, dans le centre que nous sommes en train de visiter à Gitaba, la présentation du kit des bibliothèques numériques a été réalisée par un élève, pas un enseignant donc vous voyez que c’est une solution qui bien appréciée. 

Quelques mots au sujet de la dynamique entre Enabel et BSF (Paulien Caeyers, Experte junior en digitalisation pour le développement)

L’installation des Ideas Cubes dans les 8 centres au sein du projet RESICODI est la dérivation d’une pratique existante au Burundi : les bibliothèques numériques dans les Centres d'Enseignement des Métiers (voir projet ACFPT « Appui Complémentaire à la Formation Professionnelle et Technique"). Au sein d’ACFPT, 13 kits Koombooks (ancienne version de l'Ideas Cube) avaient déjà été installés en 2018.

La principale leçon tirée de ces installations est que l'accueil de cet outil dépend fortement du contenu proposé. Un formateur qui trouve le matériel sur le serveur pertinent pour son cours sera prêt à adapter sa pratique quotidienne d’enseignement pour y insérer des contenus digitaux. 

C'est la raison pour laquelle, dans le cadre de RESICODI, un diagnostic des besoins très approfondi a été prioritaire avant d'entamer l'installation des Ideas Cubes. Pendant plusieurs ateliers, nous avons impliqué les chefs de filières, les directeurs techniques et les experts du Ministère afin d’identifier le contenu pertinent à ajouter aux serveurs. Nous avons même créé 60 nouvelles capsules vidéo sur des thèmes jugés importants qui n’étaient pas encore disponibles dans la base de données de BSF. Ces vidéos sont tournées dans les Centres d'Enseignement des Métiers (CEM) partenaires et chez les artisans locaux.  

Grâce à cette attention particulière et l’implication des centres partenaires, nous espérons maintenant que le contenu des Ideas Cubes soit le plus adapté possible aux besoins exprimés par les formateurs. Le fait que les filières enseignées dans les CEM au Burundi sont en grande partie les mêmes et nous sommes heureux d'assister à la synergie des deux projets RESICODI et ACFPT.  

Quelques mots au sujet de RESICODI (Résilience au COVID-19) par la digitalisation
Dans un esprit Team Europe, la GIZ et Enabel ont uni leurs forces pour tirer parti des projets existants afin d'assurer une réponse intégrée et durable au COVID-19. RESICODI soutient ainsi des initiatives en cours mises en œuvre par les deux agences :

  • La GIZ renforce l'initiative BACKUP Fund établie pour fournir un soutien technique et financier aux partenaires africains travaillant sur des solutions numériques pour les services d'éducation de base.
  • Enabel renforce les projets réussis de l'enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) et de santé pour faciliter la résilience au COVID-19.
Le projet est mis en œuvre au Botswana, au Burundi, en République démocratique du Congo, à Madagascar, au Malawi, en Namibie, au Rwanda et en Zambie.

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