Le déficit fourrager et en aliments de bétail en Mauritanie, exacerbé par le changement climatique, freine le développement des filières animales, notamment la filière lait. Le projet SECURALIM cherche à renforcer la filière fourrage et alimentation animale à travers des interventions sur la production, le conditionnement, et la distribution des fourrages et aliments de bétail.
Le projet SECURALIM soutient l'introduction de cultures fourragères dans les systèmes rizicoles et maraîchers pour améliorer la production fourragère en Mauritanie. Dans le secteur rizicole, les coopératives intéressées ont été identifiées avec l'aide de Master Trainers, tandis que dans le secteur maraîcher, l'approche sera plus délicate, car l'introduction de cultures fourragères pourrait remplacer des productions plus lucratives. Un suivi technique et économique des nouvelles rotations agricoles sera mis en place pour évaluer les résultats agronomiques et économiques. Par ailleurs, l'appui aux producteurs individuels se concentrera sur l'accès au matériel végétal et des conseils techniques.
Principaux résultats attendus à la fin du projet en 2026
Amélioration de la fertilité des sols : L'introduction de légumineusesfourragères dans les rotations agricoles, en particulier dans les systèmes rizicoles et maraîchers, est censée améliorer la fertilité des sols enenrichissant le sol en azote et en réduisant la dépendance aux intrants chimiques comme les engrais.
Réduction du déficit fourrager : L'objectif est de réduire l'écart entre l'offre et la demande de fourrage, surtout en saison sèche. Cela devrait contribuer à assurer une meilleure alimentation pour les animaux, notamment le bétail, et soutenir la production laitière.
Diversification des sources de revenus : L'introduction de cultures fourragères dans les systèmes de production agricole permettra aux producteurs d'avoir une source de revenu supplémentaire
Renforcement des capacités des producteurs : Les producteurs bénéficieront d'une formation sur les meilleures pratiques agricoles pour la culture fourragère, ainsi que sur les techniques d'irrigation et de gestion des ressources en eau, avec un accent particulier sur les itinéraires techniques adaptés aux conditions locales.
Témoignages
Durant cet atelier de formation, j’ai acquis certains savoirs dont j’étais dépourvu. Ainsi qu’une expérience pratique pour organiser ma façon de cultiver, en fonction du type de sol, selon qu’il soit argileux ou sablonneux. Ayant bénéficié de l’apprentissage de techniques de plantation horizontale ou verticale, Je vais pratiquer ces techniques acquises ici, et les vulgariser auprès de mes pairs locaux, qui ont aussi soif d’apprendre que moi.
Bakar Mohamed Salem, agriculteur fourrager de Rosso
Ces formations sont vraiment très importantes pour les agropasteurs : certains ont de l’eau et des terres, mais ignorent certaines techniques. En les propageant, en les vulgarisant, ils complèteront leur maraîchage, avec des cultures fourragères. C’est un double-avantage : tu peux autan l’utiliser pour nourrir le bétail, que le revendre en cas de surplus.
Sabé Niang, cheffe de service à la Délégation de l’élevage à Kaédi
J’ai rajouté 1 hectare de cultures fourragères à la suite de la série de formations suivies avec Enabel. C’était une bonne opportunité, surtout qu’on m’a donné dupois d’angole, du pois d’aulique, du niébé et de la maralfalfa. L’an passé, grâce au fourrage, mon bétail a été très largement épargné, malgré la soudure très difficile. Tout simplement parce que j’avais un important stock de maralfalfa notamment. On mélangeait ce stock avec celui de maïs, de niébé, que nous gardions au magazin.
Al Hussein Diop, agriculteur de Thiénel / Brakna
Le projet SECURALIM, financé par l'Union européenne et mis en oeuvre par Enabel, s’attaque au déficit fourrager en Mauritanie en introduisant des cultures fourragères dans les systèmes rizicoles et maraîchers. En renforçant la production, le conditionnement et la distribution des fourrages, il vise à améliorer durablement l’alimentation animale et soutenir les filières laitières.
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