Enabel au Burkina Faso, en collaboration avec la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité, a organisé une séance de formation au profit des Officiers et des Agents de police judiciaire relevant de la Cour d’Appel de Ouagadougou.
La formation s'est déroulée du 22 au 26 juillet 2024. Son objectif était de renforcer leurs capacités sur les techniques spéciales d’enquête, notamment les techniques d’enquêtes financières en matière de blanchiment de capitaux, de financement des activités illégales et de recouvrement des avoirs criminels. Cette activité entre dans le cadre de la mise en œuvre par Enabel, du Projet d’Appui au Renforcement de la Justice pour lutter contre l’Impunité (PARJI) financé par l’Union européenne. En effet, la
Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) est une unité de police judiciaire qui a une compétence nationale et qui relève du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières. Elle est donc impliquée dans le traitement de ces infractions qui, sur de nombreux points, obéissent à un régime juridique particulier. Elle n’est pas seule dans cette œuvre et d’autres unités de police judiciaire concourent à l’atteinte de l’objectif qui est de rendre le crime non rentable pour les criminels.
C’est pourquoi il est nécessaire que les enquêteurs disposent de meilleures techniques d’investigation afin de pouvoir détecter la finalité des avoirs criminels, à savoir le blanchiment des capitaux et autres financements d’activités illégales.
Cette séance de formation a regroupé 33 Officiers (OPJ) et Agents de police judiciaire (APJ) de la BCLCC, de la Division des Investigations Criminelles, de la Division de la Police Économique et Financière, des régions du Centre-Sud, du Centre-Ouest, du Plateau central et du Centre. Durant les 5 jours de formation dans la ville de Manga, les participants ont pris connaissance du cadre légal et règlementaire encadrant les techniques spéciales d’enquête. Ils ont appris à se familiariser avec les différentes notions en lien avec le blanchiment de capitaux, les financements d’activités illégales et le recouvrement des avoirs criminels. Ils ont également assimilé, à travers des exercices pratiques, les bonnes techniques d’enquêtes financières.
Ces 33 OPJ et APJ sont désormais aptes à diligenter convenablement des enquêtes financières. Toute chose qui va contribuer au renforcement de la chaine pénale pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso.