Le Centre de recherche
en eau du bassin du Congo (CRREBaC) et l’Unité de gestion des tourbières (UGT)
du Ministère de l’Environnement et Développement durable ont procédé à la
présentation des résultats de l’étude sur les menaces anthropiques dans les
tourbières de la République démocratique du Congo. C’était au cours d’un
atelier organisé à Kinshasa, ce mardi 31 mai.
“Nous avons donc
mené cette étude dans six provinces et nous sommes là pour la présenter et
après nous allons passer à l’étape de consultation des parties prenantes afin
de pouvoir identifier de manière préliminaire les piliers sur lesquels devra se
fonder la stratégie nationale des tourbières”, a expliqué Jean Jacques Bambuta,
coordonnateur national de l’Unité des gestions des tourbières (UGT).
L’étude démontre que
l’agriculture itinérante sur brûlis, le drainage, l’extraction pétrolière,
l’exploitation forestière artisanale, l’élevage, la pollution de l’eau, le
développement des cultures industrielles, l’aménagements des infrastructures, le
sédiment des zones humides sont autant des menaces qui guettent cet écosystème.
“Nous sommes en
train d’assister actuellement aux enjeux pour lesquels les tourbières sont au
centre de préoccupation au niveau international. Il faudra qu’on arrive à
protéger les tourbières dans le bassin du Congo. Il y a des stratégies qui sont
en train d’être mises en place, celles-ci devraient aussi tenir compte d’une
part de la conservation des tourbières d’autres part des besoins de la
population qui vit au niveau de ces tourbières”, a déclaré Raphaël TSHIMANGA,
directeur du (CRREBaC).
Cette étude financée
par ENABEL (Agence belge de Développement), a été réalisée dans les provinces
de la Mongala, Mayi-Ndombe, Equateur, Tshuapa, Tshopo et Sud-Ubangi.
Les scientifiques
recommandent notamment d’accélérer les processus d’élaboration d’un Plan
national de gestion des tourbières pour permettre aux communautés riveraines de
conserver de façon harmonieuse cet écosystème.
Pour cela, il faut
mettre en place au profit de ces communautés, des activités génératrices des
revenus, améliorer les conditions des vies socio-économiques de la population, renforcer
les capacités et former les personnels, faire le reboisement dans des espaces menacés,
pratiquer l’agriculture durable, impliquer l’aménagement du territoire dans
l’affectation des terres et autonomiser financièrement les femmes et les
peuples autochtones.
“Les techniciens qui ont réalisé cette étude,
ont voulu présenter les résultats pour aider les uns et les autres surtouts
nous les administrations à prendre des options idoines et des
précautions”, a conclu
Benjamin Toirambe, secrétaire général au développement durable.
Rappelons qu’à la
suite de la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières,
ténue en République du Congo (RC) en mars 2018, la RDC a lancé son programme de
conservation et valorisation des tourbières. La vision nationale définie de
cette zone marécageuse se résume à la protection de la nature et des peuples.
Silas MUNGINDA
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