L’Atelier sous régional
d’échanges et de partage d’expériences du Programme d’Appui à la mise en place
des entités décentralisées dans la région de Dosso phase 2 (PAMED2) et du
Programme Hydraulique Villageoise et Pastorale 2 (PHVP2) s’est tenu du
14 au 15 novembre
2017 dans la salle de réunion de l’Hôtel Terminus de Niamey sous le haut
patronage de Madame HAPSATOU MAIZOUMBOU Ministre Déléguée en charge de
la Décentralisation :
« Je me réjouis, très sincèrement, des
résultats positifs auxquels le Projet est parvenu. C’est le lieu pour moi de
réitérer ici, au nom du Gouvernement du Niger et en mon nom propre mes
remerciements et ma reconnaissance au Royaume de Belgique qui a permis le
financement de cet important projet qui a toujours fait notre fierté tant par
sa contribution à l’amélioration de la sécurité alimentaire que par son
caractère innovant en matière de mise en œuvre de la décentralisation et de la
gouvernance locale ».
Centré sur le thème
« Les communes comme espace de
territorialisation des politiques sectorielles de lutte contre l’insécurité
alimentaire et d’impulsion de la gouvernance inclusive », il a réuni
des acteurs venus de plusieurs régions du pays, du niveau central, des partenaires
techniques et financiers ainsi que des participants venus de pays
limitrophes : le Bénin, le Burkina Faso et le Mali.
Plusieurs thématiques
ont été débattues dont entre autres: la maîtrise d’ouvrage communale, la
gestion durable des investissements publics communaux, le suivi du
développement communal, la mesure de la performance en gouvernance communale,
l’accès des femmes au foncier, le financement du développement local, etc.
Les présentations,
les débats et les témoignages des acteurs ont mis en exergue un niveau de
satisfaction élevé des acteurs par rapport aux résultats atteints par les deux
programmes. Ainsi, il ressort que l’amélioration nette de la gouvernance
communale a contribué à faire des communes des entités viables capables de
conduire un processus de localisation de la politique nationale de sécurité
alimentaire qui a permis de porter le taux de couverture alimentaire de 11% à 13%
et de réduire le taux de ménages vulnérables de 30% à 13% entre 2012 et 2017
dans les 12 communes d’intervention du PAMED2.
Des modèles
intéressants de financement du développement d’autres pays ont été présentés par
la Commission Nationale des Finances Locales du Bénin et la CTB Mali ainsi que
de LuxDev et de UNCDF et ont suscité de riches débats entre les participants. Des
travaux de groupes ont également été organisés autour de thématiques de l’approche
pôle de développement et la valorisation des filières porteuses, ainsi que le
rôle des collectivités dans la promotion de l’emploi et de l’initiative privée
des jeunes.
Les participants ont
insisté sur la nécessité de veiller à une meilleure implication des
bénéficiaires dans la conception des microprojets pour assurer une appropriation
optimale et leur durabilité. Les communes ont également été interpellées pour plus
d’implication et de responsabilité dans la gestion durable des investissements
communaux de sécurité alimentaire.
Dans le souci d’un développement
équilibré, les participants ont recommandé à l’Etat de prendre les mesures appropriées
pour une mise à l’échelle de certains outils/approches du PAMED2 afin d’éviter
une communalisation à double vitesse dans laquelle certaines communes
performent tandis que d’autres trainent le pas.
Enfin, une motion spéciale a été adressée au Royaume de Belgique et à la Coopération Technique Belge
(CTB) pour tous les appuis apportés dans l’amélioration des conditions de vie
des populations de la Région de Dosso. Ils ont saisi l’occasion pour demander
le renouvellement des programmes PAMED et PHVP.
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