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Bénin: les bourses dans le secteur de la santé du programme Equité, créatrices de carrières

  • Fifamè, quand le rêve devient réalité…
    • Fifamè, quand le rêve devient réalité…

Le ministère de la santé du Bénin en collaboration avec Enabel et l’Agence Française de Développement à travers le Projet EQUITE améliore les compétences dans le secteur de la santé.

4 offres de formation master dont 2 à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (IFSIO) en instrumentation chirurgicale et aide chirurgien, santé sexuelle et reproductive et 2 autres en néphrologie, dialyse et soins palliatifs à l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS) sont disponibles depuis la rentrée universitaire 2021-2022. 

À la date d’aujourd’hui, à l’INMes, dans la filière soins palliatifs, 32 auditeurs, dont 20 boursiers de l’AFD-Enabel et 10 boursiers du Programme National de développement des Ressources Humaines du Secteur de la Santé (PNDRH) -MS et 2 à titre payant. En néphrologie, dialyse, nous avons 31 personnes inscrites, dont 20 boursiers AFD-Enabel et 11 boursiers PNDRH-MS.
Concernant l’IFSIO, au total, 41 sont inscrits en master en instrumentation et aide chirurgicale avec 30 bourses octroyées par l’AFD-Enabel et 11 bourses du PNDRH-MS. Pour la filière santé sexuelle et reproductive, 30 sont inscrits avec 10 boursiers AFD - Enabel et 20 à titre payant. Quelques bénéficiaires des bourses se sont confiés à nous. Suivons-les !

Fifamè Yvette BODJRENOU, 24 ans, sage-femme et bénéficiaire d’une bourse de formation en master santé sexuelle et reproductive grâce au financement de l’Agence Française de Développement (AFD). Pour elle, cette formation est une concrétisation de son rêve…

Pourquoi un master en santé sexuelle et reproductive ?
J’ai choisi de faire ce master parce que c’est avant tout, une passion pour moi. A l’hôpital, nous déplorons souvent les décès de mères parce que la décision de se rendre à l’hôpital a été prise très tardivement. Je me suis alors dit que si je pouvais faire un master en santé sexuelle et reproductive, je pourrais contribuer à la réduction de la mortalité à travers la sensibilisation des communautés, je pourrais également accompagner les personnes victimes de violences basées sur le genre, aider les jeunes comme moi à mieux gérer leur sexualité.
J’ai voulu donc faire cette mention de la santé publique, mais malheureusement à l’époque, je ne pouvais pas bénéficier de cette formation au Bénin, car elle n’existait pas dans les entités de formation. Vu que je tenais à faire cette mention, j’ai commencé par rechercher les moyens pour pouvoir m’inscrire. Ainsi, après l’obtention, ici même à IFSIO-Parakou, de ma licence en sciences infirmières et obstétricales, option sage-femme en 2020, j’ai commencé à travailler dans une clinique privée pour pouvoir me permettre d’épargner afin de réaliser mon rêve. En tant que fille aînée de ma famille, j’avais également la responsabilité après mes études de licence, de venir en aide à mes parents qui ont investi dans ma formation. Je me suis donc très tôt rendue à l’évidence, que malheureusement ce que je parvenais à mettre de côté comme épargne était insignifiant pour me permettre de poursuivre mon rêve, celui d’avoir un master en santé sexuelle et reproductive. J’ai pensé à contracter un prêt bancaire pour financer cette formation à l’étranger, mais je me suis rendu compte qu’il me sera difficile de concilier le boulot et les études et que je risquais d’avoir une formation bâclée étant au four et au moulin. Grâce à l’Etat béninois (qui a accepté de mettre en place cette formation) avec l’accompagnement de l’Agence Française de Développement et Enabel, à travers le projet EQUITE, mon rêve est devenu réalité.
Franchement, sans la bourse de l’AFD que j’ai reçue, je n’aurais jamais été capable de m’offrir cette formation.

De quoi est constituée cette bourse ?
C’est une prise en charge complète. La bourse que j’ai reçue, est constituée des frais de subsistance, des allocations mensuelles, des frais de stage, frais de rédaction de mémoire en 2ème année, frais de déplacement, frais de matériel didactique et une assurance-maladie. Aujourd’hui, grâce à cette bourse, je n’ai plus besoin de travailler pour subvenir à mes charges et payer mes frais de scolarité. Je me consacre à 100 % à ma formation pour qu’elle soit une formation de qualité. Je suis assidue au cours, je participe également sans contraintes aux stages académiques. 

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