Renforcement des droits sexuels et reproductifs - Santé & Droits sexuels et reproductifs

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Burkina Faso: L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable - Entretien avec Thierry, Intervention Manager du projet SDSR

  • L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable

« L’égalité des sexes, ce n’est pas un slogan, ce n’est pas un choix, pour moi c’est une obligation », Thierry NKURABAGAYA, Intervention Manager de SDSR 

 « L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable » est le thème retenu par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale de la Femme 2022. Cette thématique entre en droite ligne de la vision d’Enabel qui, à travers le projet Renforcement des droits sexuels et reproductifs « Elle décide », appelé SDSR, promeut l’égalité des sexes dans la région du Centre-Est au Burkina Faso. Selon Thierry NKURABAGAYA, pour s’assurer qu’il y a une égalité des sexes, l’Intervention SDSR travaille sur trois niveaux. 

Le premier niveau concerne les porteurs d’obligation (les services liés à la santé, la communication, la protection, au droit des femmes, à l’administration publique, aux ministères, etc.) qui travaillent sur la base des lois existant. Sur cette question, le Burkina Faso enregistre une très belle avancée car il existe des textes juridiques nationaux et internationaux auxquels le Burkina Faso a ratifié en faveur de l’égalité des sexes. 
Le deuxième niveau concerne les détenteurs des droits (que sont les femmes, les jeunes filles, les hommes et les enfants). Parler d’égalité des sexes dans la communauté nécessite que l’on tienne compte des considérations religieuses, culturelles et sociales auxquelles elle est attachée.

Thierry reconnait qu’il y a des pratiques en défaveur de l’égalité des sexes. C’est pourquoi son Intervention travaille à faire comprendre la situation à la communauté. « Nous ne détenons pas les réponses au sein de notre Intervention. », précise-t-il.

Pour lui, il revient à la communauté de trouver les réponses et d’adopter des changements et des comportements qui lui conviennent et qui militeront en faveur de l’égalité des sexes. 

Le troisième niveau de l’intervention SDSR consiste à renforcer les capacités des acteurs pour une meilleure prise en compte des questions liées à l’égalité des sexes dans sa zone d’intervention. Il s’agit d’outiller ces acteurs étatiques, associatifs, communautaires, etc. afin qu’ils soient à mesure de répondre aux besoins des populations en matière d’égalité des sexes. Ce sont notamment des compétences renforcées et du matériel de nature à faciliter leur travail auprès des communautés. 

Des difficultés dans l’accompagnement des acteurs pour une meilleure prise en compte de l’égalité des sexes 

SDSR intervient dans un contexte difficile marqué par la crise sécuritaire qui n’est pas sans conséquence sur les populations. Par exemple, cette crise a suscité : l’absence de certains services sociaux de base ; l’accès difficile à certains services par les populations ; des violations des droits des femmes, des jeunes filles et des enfants ; la difficulté de mener des échanges sur certaines thématiques liées au respect des droits des femmes.

L’égalité des sexes c’est une obligation selon Thierry. C’est ce message fort et riche de sens que l’IM de SDSR adresse aux acteurs de la lutte pour le renforcement des droits sexuels et reproductifs dans la région du Centre-Est : « L’égalité des sexes, ce n’est pas un slogan, ce n’est pas un choix, pour moi c’est une obligation. Lorsqu’on pense au développement économique et social, lorsqu’on pense à construire une société juste et équitable, lorsqu’on pense à des actions pour développer que ce soit un village, que ce soit une communauté, que ce soit un pays, on gagne beaucoup plus à intégrer tout ce qui est égalité parce qu’on construit non seulement le présent mais aussi l’avenir avec l’égalité des sexes », conclut Thierry. 
 Geoffroy ZONGO / Communication Officer 

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