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Au Bénin, L’AFD et Enabel œuvrent pour améliorer les compétences dans le secteur de la santé

  • Au Bénin, L’AFD et Enabel œuvrent pour améliorer les compétences dans le secteur de la santé

2 offres de formation en master en instrumentation chirurgicale et aide chirurgien, en santé sexuelle et reproductive et 2 autres offres de formation en master en Néphrologie-Dialyse et Soins Palliatifs seront désormais disponibles respectivement à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (IFSIO) et à l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS).

Les infirmiers, sages-femmes et assimilés ayant le niveau académique de licence (Bac+3), et éprouvant le besoin de renforcer leurs connaissances/compétences peuvent donc s’inscrire dès la rentrée prochaine. Ces offres de formations répondent à l’évolution des besoins des professionnels de santé et visent également à permettre aux diplômés de gérer les soins spécifiques en réponse à la demande en ressources humaines dans les domaines de la formation. La validation des différents curricula desdites formations a eu lieu à Dassa-Zounmè les mercredi 22 et jeudi 23 Septembre 2021 et a réuni les professionnels de santé, les universitaires, les cadres des ministères de la fonction publique, des finances, de l’économie et de la santé.

Fruit d’un long processus démarré depuis janvier 2021, la mise en place de ces masters a été possible grâce à l’accompagnement technique et financier de l’Agence Française de Développement (AFD) à travers le Projet EQUITE, mis en œuvre par Enabel. Une initiative qui vient satisfaire aux instructions du gouvernement béninois en référence aux relevés des conseils des ministres en date du 12 septembre 2018 et du 7 octobre 2020 ordonnant respectivement la création de 3 nouvelles unités de dialyses et la formation des paramédicaux qualifiés.
Ainsi, la mise en place de ces offres de formation contribue d’une part à la mise en œuvre du programme d’action du gouvernement et d’autre part permet de combler le manque de spécialistes dans ces domaines de formation sanitaire, ceci à la grande satisfaction des populations béninoises.

« Dès la conception du Projet Equité, la France à travers son Agence de développement (AFD) a trouvé avec le Ministère de la Santé qu’il était essentiel de soutenir la formation des agents et prestataires des soins de santé », a confié le Dr Samuel Van Steirteghem, Intervention Manager du Projet EQUITE. A l’en croire, offrir des soins de qualité aux populations passe par la disponibilité des agents de santé de qualité. Ces masters sont extrêmement importants parce qu’ils couvrent dans leur formation des sujets qui vont intervenir et répondre efficacement aux besoins de la population, a-t-il souligné. Il se rejoint donc que ces masters soient officiellement reconnus et validés. Le Dr Samuel Van Steirteghem a lancé un appel aux professionnels en santé à se manifester afin de bénéficier de ces offres.

Le Professeur Gervais Kissèzounon, quant à lui, ne doute pas de la reconnaissance statutaire de ces offres. Selon lui, les autorités feront le nécessaire pour que la mise en œuvre ne souffre d’aucune insuffisance. Gildas Dèdèwanou, Coordonnateur du Programme National de Développement des Ressources Humaines du Secteur Santé (PNDRHS) a fait remarquer que le Bénin, à l’instar d’autres pays africains, est confronté à la crise des ressources humaines en santé caractérisée par trois défis majeurs, à savoir la couverture des besoins en personnel, le développement des compétences et le développement de mécanismes incitatifs et de fidélisation du personnel de santé et ce, malgré les efforts consentis par l’Etat et les partenaires. Pour lui, ces offres de formation s’inscrivent dans le cadre des réformes engagées au sein du Ministère de la Santé et dont l’un des objectifs est de renforcer les effectifs des spécialistes en vue d’une amélioration continue des indicateurs de santé.


Master en instrumentation chirurgicale et aide chirurgien en santé sexuelle et reproductive : que retenir ?

Dans son intervention liminaire, le Directeur de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (IFSIO), le professeur Francis T. Tognon, a indiqué que la démarche de mise en place de ces formations tire son fondement du Plan national de développement (PND 2018-2025) qui met l’accent sur la formation des ressources humaines compétentes et compétitives. L’offre de formation sur la Santé Sexuelle et Reproductive permettra aux apprenants de mobiliser les ressources nécessaires pour assurer la santé sexuelle et reproductive aux individus, aux familles et aux communautés dans les règles, de l’éthique et de la déontologie. Sont aptes à prendre part à cette formation les titulaires de licence en santé ou tout autre diplôme équivalent.

Quant à l’instrumentation et l’aide chirurgicale, le professeur a expliqué qu’elle permet aux apprenants de cette offre d’avoir les connaissances requises pour la gestion spécifique du bloc opératoire, des services spécifiques d’exploration diagnostique, thérapeutique et interventionnelle puis de l’hygiène hospitalière. Peut postuler à cette formation le titulaire d’une licence professionnelle en sciences infirmières et obstétricales ou tout autre diplôme équivalent et justifiant au moins de deux années d’expérience professionnelle. L’école de formation accueille ses premiers apprenants dès la rentrée prochaine. Le Coordonnateur adjoint du programme au Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames) point focal Bénin, le Dr Ulbad Tougan, a pour sa part certifié que les offres ainsi validées répondent aux normes et standards requis. « On note avec joie que les exigences normatives spécifiques dans le référentiel ont été prises en compte dans la démarche méthodologique ayant conduit à la production de ces deux offres ». Il était donc essentiel de soutenir la formation des partenaires de santé.


Master en Néphrologie-Dialyse et Soins Palliatifs : pourquoi, comment et pour qui ?


La Directrice de l’Institut National Médico-Sanitaire (INMeS), le Pr. Lisette Odoulami, s’est également réjouie de l’aboutissement de ce long processus. A en croire ses propos, la mise à disposition de ces deux offres permettra à l’Inmes d’élargir son catalogue de formation et de répondre ainsi à la volonté politique des autorités. Elle contribue d’une part à la réorganisation du système de santé pour une couverture sanitaire plus efficace et d’autre part, s’inscrit dans la droite ligne du Plan stratégique de développement (PSD 2018-2022) de l’Inmes en son objectif global.
Mme Lisette Odounlami a indiqué que ces offres tiennent compte des besoins des professionnels en santé du Bénin et vont impacter positivement le système de santé en mettant à disposition du ministère de la santé et du personnel soignant qualifié contribuant à l’amélioration de la qualité des soins. Ces offrent permettront aux diplômés de gérer les soins spécifiques en réponse à la demande des ressources humaines des formations sanitaires du Bénin dans le domaine aussi bien de la Néphrologie Dyalise (ND) que des Soins Palliatifs (SP).
Avec ces formations, les diplômés auront l’opportunité d’exercer les métiers d’infirmiers spécialisé en SP ou ND, de gestionnaire d’une unité spécifique et responsable de structure sanitaire, de consultant en gestion des soins palliatifs ou néphrologique dialyse, d’attaché de recherche en soins palliatifs, ou encore de gestionnaire de projets-programmes en soins palliatifs ou ND.

Peuvent prendre part à cette formation les titulaires de licence en santé ou tout autre diplôme équivalent. Mme Lisette Odounlami a donc lancé un appel à candidature à l’endroit des professionnels de santé désireux de renforcer leurs capacités dans l’une de ces spécialités. Une vingtaine d’apprenants sont attendus par offre de formation chaque année. 

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