Karité en péril : Comment Enabel tente de sauvegarder cette espèce en voie de dispation au Burkina Faso?

  • Au Burkina Faso, Enabel contribue à la sauvegarde de l’espèce « karité », actuellement en voie de disparition

Au Burkina Faso, à travers son intervention "Entrepreneuriat", Enabel contribue à la sauvegarde et à la survie de l’espèce « karité », en voie de disparition.
Et ce, via la formation et l’équipement des coopératives de la filière Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) dans la région du Centre-Est.

Du 19 au 22 juin 2023, 25 coopératives de la filière PFNL des trois provinces et cinq techniciens forestiers ont été formés sur la production des espèces forestières et les techniques de greffage du karité en pépinière, pratique peu connue dans ce milieu qui permet d’améliorer la productivité de l’arbre à karité.

Le projet « Production et Transformation pour une résilience économique des jeunes et des femmes » (PTRE-FJ), financé par Enabel et mis en œuvre par le consortium TRIAS et Rikolto, a accompagné plus d’une vingtaine de coopératives intervenant dans la filière PFNL, notamment le karité, le neem et les balanites.
Cet accompagnement à la professionnalisation a permis à ces coopératives de nouer de solides relations d’affaires, d’enregistrer des commandes et de livrer d’importantes quantités d’amandes et de beurre de karité aux acheteurs locaux et internationaux.
En effet, 211 000 litres de beurre de karité, près de 8500 tonnes d’amandes de karité et 750 tonnes de pommade à base de beurre de karité ont été livrés entre 2021 et 2022 aux entreprises de transformation et d’exportation nationales et internationales de la filière PFNL.
La satisfaction à cette forte demande des acheteurs implique une bonne production de l’arbre de karité.

Au Burkina Faso, le karité représente le quatrième produit d'exportation pour le pays après l'or, le coton et l’élevage.
Il constitue une source particulière de revenus pour les femmes qui occupent une place prépondérante dans les maillons essentiels de la filière.
Cette espèce est entièrement protégée par le code forestier. Malgré tout, la menace qui pèse sur l'espèce demeure réelle.

Prisée par les charbonniers, Vitellaria paradoxa n’échappe pas aux abattages lors de l’ouverture des nouvelles exploitations agricoles. Selon le Groupe Recherche Action pour la Gouvernance Forestière (GAGF) au Burkina Faso, l’arbre à karité est en voie de disparition si rien n’est organisé pour sa survie : « En 1960, on comptait 230 pieds d’arbres à l’hectare et en 2004, on ne compte que 11 pieds à l’hectare. Face à cette situation, il est temps que des actions soient menées pour la survie de la filière qui fait du Burkina Faso le 2ème pays producteur mondial de beurre de karité après le Nigeria ».

C’est dans cette optique que les coopératives accompagnées dans cette filière ont pris conscience de l'importance de participer à la protection et au renforcement des parcs existants.

Durant les 4 jours de formation, les participants ont appris de manière pratique, les techniques de production des plants en pépinière et le greffage du karité. Ils ont échangé sur les impacts de la déforestation sur les ressources forestières et les précautions à prendre pour la survie de l’espèce.
Ils ont également été sensibilisés sur le code forestier appliqué sur l’espèce karité. Les différentes possibilités d’initiatives communautaires telles « la mise en place des comités villageois de gestion des ressources forestières » ont été analysées par les participants.

Le Directeur Régional de l’Environnement, lors de l’ouverture de l’atelier, a prodigué des conseils aux participants en les invitant à être des ambassadeurs dans leurs localités pour assurer la protection du karité dont l'utilité n’est plus à démontrer.

Au terme de la formation, chaque participant a reçu un kit de matériel de production de pépinière et de greffage. Ils ont témoigné leur satisfaction concernant la qualité de la formation et les kits qu’ils ont reçu, qui leur permettront de démarrer sans attendre la production et le greffage du karité.  

Pour allier l’acte à la parole, les 25 coopératives ont signé un engagement portant sur cinq points, unanimement pris par l’ensemble des participants et en concert avec les techniciens de la Direction Régionale de l’Environnement que sont :

  • Faire la restitution de la formation reçus aux autres membres de nos coopératives ;  
  • Produire nos propres plants de karité et pratiquer le greffage afin de renforcer le peuplement de nos parcs à karité ;  
  • Sensibiliser la population sur le fait que l’espèce karité est protégée par le Code forestier en dénonçant toute mauvaise pratique auprès des services compétents et réfléchir sur la mise en place de Comités Villageois de Protection des Ressources Forestières ;  
  • Planter et entretenir les plants de karité que nous avons reçus à la fin de la formation ; 
  • Aménager un terrain pour faire une pépinière forestière et collaborer avec les services techniques de l’Environnement.

  • Enabel au Burkina Faso œuvre au renouvellement des parcs à karité dans la région du Centre-Est
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