Un atelier marquant la clôture officielle du
projet de “Promotion de l’Employabilité, la Cohésion, l’Inclusion
Socioéconomique des Jeunes et des Femmes dans la région du Centre Est (PRECIS)”
a été organisé le 24 mai 2023 à Tenkodogo
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’axe “Réalisation d’investissements structurants
pour le développement économique local” de l’Intervention Entrepreneuriat de
Enabel au Burkina Faso dont l’objectif global était de contribuer au
développement économique et social inclusif et durable dans la région du Centre
Est. PRECIS a été mis en œuvre par un consortium composé de Welthungerhilfe
(WHH), l’Association pour la Recherche et la Formation en Agroécologie (ARFA),
le Réseau de Communication sur le Pastoralisme (RECOPA) et l’Institut
International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), au profit de
treize (13) communes de la région du Centre-Est, à savoir les communes
de :
- Andemtenga, Yargo,
Baskouré et Tensobentenga dans la province de Kouritenga ;
- Tenkodogo, Bissiga et
Bittou dans la province du Boulgou ;
- Ouargaye, Dourtenga,
Lalgaye, Comin-Yanga, Yondé, Yargatenga et Sangha dans la province du
Koulpélogo.
Plus de 1,3 milliards de francs CFA d’investissement dans
le secteur agro-pastoral
Débuté en avril 2021, ce projet a permis d’injecter 2,2 millions d’euros
soit 1 311 914 000 FCFA, dans les secteurs de l’agriculture, du
pastoralisme et la mobilisation sociale à travers notamment :
- l’aménagement de deux (02) bas-fonds rizicoles
d’une superficie de 5 hectares chacun et de huit (08) périmètres irrigués d’une
superficie d’un hectare par site selon la technique de micro-aspersion ;
- la construction de trois
(03) magasins de stockage d’une capacité de 20 tonnes par magasin ;
-
l’appui à trois (03)
unités de transformation (étuveuse du riz) ;
- le balisage de 120 km de
pistes à bétail ainsi que de quatre (04) aires de repos et de zones de pâture ;
- la réalisation de deux (02)
forages pastoraux avec des champs fourragers selon la technique de
micro-aspersion et un (01) forage d’abreuvement simple ;
-
la structuration des
bénéficiaires des infrastructures en Société Coopérative (SCOOP) ;
- le renforcement des
capacités techniques des acteurs.
Le
Gouverneur de la région du
Centre-Est, le
Colonel Aboudou Karim
LAMIZANA qui a présidé les cérémonies d’ouverture et de clôture de l’atelier
bilan, a apprécié favorablement l’implication de l’ensemble des parties
prenantes (communes, agriculteurs, éleveurs, services fonciers ruraux, chambre
régionale d’agriculture et ses démembrements, les services techniques d’agriculture,
ressources animales et environnement au niveau communal, autorités
administratives, coutumières et religieuses, etc.) dans la mise en œuvre du
projet PRECIS. Il a par ailleurs exhorté les communes bénéficiaires et les
services techniques à faire des réalisations du projet des acquis durables.
Des investissements structurants au plan économique
Julie VAN DER SMISSEN,
coordonnatrice de l’
intervention Entrepreneuriat
d’Enabel au Burkina Faso, a aussi confié que le projet a vu le jour
pour contribuer à l’amélioration de la gestion durable des infrastructures
agricoles et pastorales et la cohésion sociale dans la Région du
Centre-Est et à l’accroissement de l’accès des populations à faible
revenu, notamment des jeunes et des femmes, à des emplois décents. «
Il
s’agissait d’accompagner le développement d’entreprises compétitives dans la
région du Centre-Est aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Pour ce
faire, il était nécessaire d’avoir un certain nombre d’infrastructures fiables,
de mener des investissements structurants au plan économique. Dans le domaine
agricole et pastoral qui occupe la majeure partie de la population active, il y
a un fort déficit en termes d’infrastructures. Ce projet a été initié pour
combler ce manque d’infrastructures en réalisant dans treize (13) des trente
(30) communes que compte la région, des infrastructures hydro-agricoles et
pastorales tels des aménagements de bas-fonds, de sites fourragers, de pistes à
bétail, de forages et de périmètres maraîchers, etc. Des équipements ont
également été mis à la disposition des producteur·trices qui ont aussi été accompagnés
pour se constituer en coopératives et renforcer leurs compétences techniques. Des
comités de gestion ont été mis en place pour assurer une utilisation pérenne et
un suivi des différents sites aménagés. »
Des exploitant·es de bas-fonds et les
transformateur·trices mis·es en réseaux pour le développement de leurs
activités
Le
chef du projet Mouni KONOMBO s’est dit satisfait des résultats
atteints : «
Les ouvrages qui ont été prévus ont quasiment tous été
réalisés. Nous avons atteint un taux de réalisation physique de 92% malgré le
contexte sécuritaire difficile. Dans l’ensemble, nous avons pu bien conduire le
projet à terme. En plus du renforcement des capacités des producteurs, on les a
accompagnés à s’organiser en seize (16) coopératives également formées et en
possession d’agréments. Des comptes bancaires ont été ouverts pour ces
coopératives qui ont aussi obtenu des fonds de roulement pour mener à bien
leurs activités agro-pastorales. Les exploitant·es de bas-fonds et les
transformateur·trices ont été mis·es en réseaux pour leur permettre de
développer leurs activités et en un laps de trois (03) mois, ces producteurs
ont pu étuver soixante-deux (62) tonnes de riz pour une valeur de plus de
vingt-six millions (26 000 000) de francs CFA. Les services
techniques des ministères en charge de l’agriculture et de l’élevage ont été
impliqués dans les activités du projet et se sont appropriés ses objectifs et
défis. Un fait qui démontre qu’ils peuvent continuer l’accompagnement des
producteur·trices pour assurer la continuité des activités agro-pastorales ».