Sous l'impulsion d'Enabel, le Ministère de la Justice et des Droits Humains, chargé des Relations avec les Institutions, engage une réflexion en vue de l'adoption de la médiation pénale pour adultes comme mécanisme alternatif de règlement des conflits au Burkina Faso .
Le Ministère de la Justice et des Droits Humains, Chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI) a organisé du 12 au 13 janvier 2023, un atelier de réflexion et d'échanges en vue de l'adoption de la médiation pénale comme mécanisme alternatif de règlement des conflits au Burkina Faso. Cet atelier a pu bénéficier de l'accompagnement technique et financier du Projet d'Appui au Renforcement de la Justice pour lutter contre l'Impunité (PARJI), mis en œuvre par l'Agence belge de développement (Enabel) et financé par l'Union européenne.
La tenue de cet atelier s'inscrit dans la recherche conjointe de solutions structurelles aux difficultés que connaissent les juridictions, notamment la lenteur des procédures en matière pénale et l'engorgement. Ces difficultés constituent aujourd'hui d'importantes sources de critiques à l'endroit du système judiciaire considéré comme n'étant pas en mesure d'apporter des réponses rapides aux conflits, et partant de contribuer à une véritable cohésion sociale au sein des populations.
Durant ces deux jours de réflexion, les participants (représentants du MJDHRI, magistrats et officiers de police judiciaire) ont longtemps échangé autour des avantages que peuvent représenter l'adoption de la médiation pénale pour adultes au Burkina Faso, la forme que ce mécanisme pourrait prendre ainsi que les infractions qui pourraient en faire l'objet.
Les échanges et les réflexions ont bénéficié de la guidance de Monsieur Mademba GUEYE, Directeur de la justice de proximité et de la promotion de l'accès au droit du Ministère de la Justice sénégalais et de Monsieur Boubacar THIOMBIONO, Conseiller technique régional au sein de l 'ONG Terre des hommes-Lausanne. Ces derniers ont partagé leurs expériences respectives en matière de médiation pénale.
Le MJDHRI, par la voix de la Secrétaire Générale (SG), s'est engagé à faire siennes les recommandations issues de ces deux jours de réflexion. La SG a également relevé que ces recommandations seront d'une grande utilité dans le cadre du processus de relecture du Code de procédure pénale, actuellement en cours.
Yamnoma Geoffroy ZONGO / Communication Officer
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