Depuis 2014 déjà, les secteurs public et privé du Burundi
tentent de mieux collaborer pour amener les jeunes au travail. Enabel contribue
à l'opérationnalisation de ce partenariat public-privé depuis 2016, d'abord à
travers un partenariat entre CHASAA et les CEM appuyés par Enabel, puis avec
une extension de ce partenariat à 4 autres chambres, à savoir AFAB, HTB, BTP et
Agri Business. Bien qu'il reste un grand travail à faire, ce partenariat
public-privé porte déjà de très bons fruits et la soif de progrès est grande.
Une bonne coopération entre les secteurs public et privé
est d'une importance capitale pour la création des emplois pour les jeunes. Si
le gouvernement est responsable de la formation des jeunes, le secteur privé
connaît les besoins du marché et peut, en fin de compte, les employer. Afin de
rendre possible ce partenariat public-privé, le gouvernement burundais, via le
Ministère de l'Education et le Ministère du Travail, et le secteur privé,
notamment via la CFCIB, ont conclu une Convention Cadre de partenariat pour une
meilleure adéquation formation-emploi en 2014.
Toutefois, après la signature de cette Convention Cadre,
il a fallu déterminer comment la rendre opérationnelle. Enabel, avec son projet
ACFPT, a fait le premier pas dans ce domaine en 2016, en concluant un
partenariat avec CHASAA, la Chambre Sectorielle d’Art et Artisanat, ayant pour
objectif de favoriser une insertion durable des lauréats de l’EFTP. Ce projet a
connu un grand succès et a débouché sur de nombreux nouveaux stages pour les
jeunes, mais une faille subsistait dans le fait que CHASAA ne couvrait que les
filières qui concernaient les arts et l'artisanat et, par conséquent, de
nombreuses filières restaient non couvertes.
Pour relever ce défi et dans le souci de rentabiliser cette
expérience positive, le projet ACFPT a effectué une extension de ce partenariat
public-privé à 4 autres chambres sectorielles et transversales de la CFCIB,
notamment HTB (Hôtellerie et Tourisme), BTP
(Bâtiment et Travaux Publics), Agri Business et AFAB (Femmes entrepreneuses du
Burundi), ce qui a conduit à
la création d'un Consortium de cinq chambres. Signée en Juin 2021, la
convention de subside entre le projet et le consortium de ces 5 chambres était
de 150 000 euros
pour une période d’une année. L'objectif de cette
coopération était que, grâce à la décentralisation, les chambres du Consortium
puissent mettre en relation leurs membres au niveau local avec les centres
soutenus par Enabel, en vue de créer des lieux de stage, d'améliorer la
formation et d'intégrer une approche innovante et orientée vers le marché dans
les centres.
Après 10 mois de travail, déjà 371 opérateurs économiques en lien avec les filières enseignés dans
les centres d’enseignement des métiers (CEM) ont été identifiés pour travailler,
accompagner et appuyer les centres dans différents aspects (stages, formations,
utilisation des équipements etc.).
Cependant,
la formalisation de cette coopération au niveau local entre les centres et les
opérateurs économiques autour des centres faisait encore défaut. C'est
pourquoi, sous l'impulsion du Consortium, un protocole d’entente entre les CEM appuyés par le projet ACFPT et les
Opérateurs économiques membre des chambres du Consortium a été signé.
Les parties prenantes à ce protocole ont affirmées leur
engagement à collaborer en vue de contribuer à l’adéquation entre la formation
et les besoins du marché ainsi que le niveau d’insertion des lauréats des
centres.
On peut donc dire
que, depuis la Convention Cadre de 2014, de nombreux progrès ont déjà été
réalisés dans le domaine de la coopération public-privé pour une meilleure
adéquation entre la formation et le travail, et qu'un certain nombre de
chambres de la CFCIB y ont joué un rôle important. Cependant, l'ambition de ces
chambres ne s'arrête pas là et afin de poursuivre ce travail de manière durable
et collaborative dans le futur, le Consortium a conclu un Accord-cadre avec la
CFCIB en avril 2022 afin de former un bloc unifié pour une meilleure adéquation
formation-emploi au Burundi. Toutes ces démarches empruntées par le consortium
visent la rentabilité, la pérennisation et surtout l’expansion de leurs actions
en vue de rendre fort et productif ce partenariat public-privé pour aider les
jeunes Burundais à trouver un emploi plus rapidement et plus facilement.
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