Paul Lumbala est consultant formateur en compétences numériques de base (Microsoft Certified Educator via NITDSolutions). Dans le cadre du projet, co-financé par l’Union Européenne de Résilience au Covid-19 par la digitalisation (RESICODI), différentes actions et activités sont organisées afin de renforcer les services et compétences en matière de numérique en matière d’éducation.
La formation organisée dans le cadre de ce projet est destinée à 14 enseignants (issus de 7 centres différents) pendant 15 jours et deux certifications à la clé. Les programmes répondant à ces deux exigences et retenus sont respectivement l’IC3 (Internet Core Computing Certification IC3) et le Microsoft Certified Educator (MCE).
Quelles sont vos tâches principales ?
L’objectif principal de la formation est de dispenser aux apprenants les fondamentaux de l’ordinateur constituant ainsi une phase d’alphabétisation numérique mais aussi de les accompagner dans la maitrise des outils numériques au profit de l’enseignement. La méthodologie se présente en 3 parties essentielles qui sont l’apprentissage, la pratique et la certification. Je produis donc un contenu qui s’adapte à la demande tout en le gardant le plus pratique possible ce qui correspond à la première phase qui se termine bien entendu par la formation en présentiel.
Ensuite dans la deuxième et la troisième phase, nous accompagnons l’apprentissage par la pratique. Ces outils sont notamment présentés sous forme de vidéos d’apprentissage, de tests blancs en ligne et enfin de tests réels et sécurisés en ligne. Cet ensemble est donc mis à contribution pour accompagner les apprenants vers la maitrise du sujet de la formation. Il faut enfin noter que le programme IC3 comprend trois parties essentielles qui sont les fondamentaux, les applications clés (Word, Excel et Powerpoint) et enfin la citoyenneté numérique.
Comment pourriez-vous caractériser l’approche de la formation ?
Ce que nous valorisons dans cette formation c’est de laisser les enseignants prendre la parole et échanger avec les autres apprenants de la formation. Dans cette optique, ils ont le temps de faire des recherches pour ensuite créer leur propre contenu, les présenter aux autres collègues pour ensuite échanger avec eux. Nous récréons une véritable ambiance de salle de classe afin de nous assurer qu’ils auront tous les outils nécessaires pour, par la suite, pouvoir transmettre leurs connaissances aux collègues de leur école respective mais aussi, et c’est le plus important, à leurs élèves.
Ensuite, l’idée d’avoir une certification internationale (Certiport) à la suite de la formation permet de remettre tout le monde à niveau et de retrouver un cadre avec des normes et standards qui leur permettront d’avoir une crédibilité à d’autres niveaux externes. Pendant tout le processus les apprenants sont régulièrement testés avec des tests blancs afin de se préparer au mieux à la certification, identifier leurs besoins et pouvoir travailler sur leurs lacunes.
Quelle est la spécificité de la formation dans le cadre du projet RESICODI ?
Ce qui est assez apprécié et étonnant c’est que les responsables du projet participent activement à la formation pour en connaitre tous les détails et pouvoir, par la suite, être au courant des tenants et aboutissants. Les outils mis en place, notamment la plateforme en ligne, permettront un suivi détaillé de cette partie du projet et en temps réel. Les statistiques sont créés et stockées automatiquement en ligne.
Comment cette formation est-elle accueillie auprès des enseignants ?
Il faut tout d’abord savoir que ces étudiants participent à la formation sur base volontaire et pendant leurs vacances. A ce stade, les échanges au sujet de la formation sont plutôt positifs car cela leur a permis de découvrir de nouveaux outils, accéder à une multitude de nouvelles ressources mais aussi rejoindre une communauté internationale d’enseignants.
Que percevez-vous comme bénéfice à la digitalisation de certains services d’éducation ?
Grâce à ces formations nous espérons pouvoir donner les clés aux enseignants pour pouvoir transmettre leurs nouvelles compétences à leurs collègues enseignants et élèves. Ce transfert de compétences peut, d’après moi, véritablement améliorer la qualité de l’apprentissage, faire sauter certaines barrières géographiques et mieux préparer à certaines situations de total isolements telles que nous les avons connues avec le COVID-19. J’y vois également une énorme possibilité de développer des échanges qualitatifs entre les enseignants et repenser l’éducation pour préparer au mieux les élèves pour le futur.
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