Des
entrepreneur·es ayant bénéficié de l’accompagnement d’Enabel à
travers le projet d’Amélioration de la Compétitivité des Entreprises rurales et urbaines du Centre-Est et la
création d’emplois Décents, Inclusifs et Durables (PACE-DID) et le projet Filières (maïs,
d’arachide et de manioc), nous racontent comment ils/elles ont pu développer leurs
activités entrepreneuriales.
Aline YEMBONE : jeune
entrepreneure dans le domaine de la restauration (mets locaux)
à Tenkodogo
« Avec l’appui du projet PACE-DID d’Enabel, j’ai pu
démarrer mon activité. Aujourd’hui, je suis une entrepreneure au plein sens du
terme et je salue l’engagement d’Enabel aux côtés de la jeunesse du Centre-Est.
J’espère pouvoir inspirer d’autres jeunes et les amener à se lancer dans
l’entrepreneuriat. Je compte être une référence dans la localité et surtout
travailler à pouvoir satisfaire les besoins des consommateurs en matière de
mets locaux comme le « gonré », le « koumbvando » et le
« babenda » ».
Issaka Kanguindi : président
de la SCOOP Malguenéré 2 de Lalgaye (production de maïs), Province du Boulgou :
« Nous arrivons avec l’appui en matériel, en formations
et en conseil du Projet Filières agricoles, à accroître nos rendements. Nous
avons également acquis des compétences qui nous permettent de produire
nous-mêmes le
bokashi et la
fumure/compost organique pour l’enrichissement de nos sols afin d’améliorer
notre production agricole. Nous avons aussi pu mener des échanges directs et
tisser des relations de confiance avec des institutions financières ou de
microfinance qui nous permettent de pouvoir bénéficier de crédits ».
Poko
Esther Kaboré : présidente de la SCOOP Benkadi (transformation de manioc) de Ouargaye, province
du Koulpelogo
« Je
suis membre du groupement Benkadi de Ouargaye. Nous avons commencé à préparer
l’attiéké manuellement. Avec l’appui d’Enabel, nous avons pu acquérir un lot
important de matériel de travail dont une râpeuse et une étuveuse de manioc qui
nous permettent de produire et d’écouler de l’attiéké en quantité et de
qualité ».
Bernadette
SEGDA : entrepreneure
(élevage de porc & aviculture)
“Je
disposais d’une infrastructure inadaptée pour l’élevage de porcs. Avec l’aide
du projet PACE-DID, j’ai pu construire un local propice à cette activité. J’ai
aussi pu bénéficier de matériel, de formation et acquérir des races améliorées
qui produisent bien. Dans le passé, je n’arrivais pas à subvenir au minimum de
mes besoins vitaux. Aujourd’hui, j’arrive à prendre en charge mes dépenses
courantes et à employer une personne à qui je paie un salaire mensuel de trente
mille (30 000) francs CFA. En plus de l’élevage de porcs, je pratique
l’aviculture après avoir reçu une formation en production d’aliments à
volaille. Avant PACE-DID, il y a eu beaucoup de projets qui nous ont contacté
mais c’est la première fois que nous avons bénéficié du renforcement de nos
connaissances et compétences et nous sommes vraiment aptes à agir nous-mêmes
pour l’amélioration de nos conditions de vie. C’est également la première fois
que nous avons réussi à avoir des contacts directs avec les institutions de
financement. Auparavant, je n’avais pas le courage de m’approcher des
structures d’octroi de crédits. A présent, j’ai déjà contracté un crédit que je
vais éponger en ce mois de juin 2023. Je me prépare pour contracter un autre
crédit pour développer davantage mes activités. Pour les futurs projets, je
suggère de mettre l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs car
c’est précisément cela qui nous a donné le courage et les rudiments pour agir
efficacement.”
Thérèse
BERE : personne
vivant avec un handicap, tisseuse résidant à Koupéla
« J’exerce
dans le domaine du tissage depuis longtemps mais je ne disposais pas de
matériel adéquat pour mener cette activité. Beaucoup de femmes venaient vers
moi pour acquérir des pagnes et je n’arrivais pas à satisfaire leurs demandes.
Le PACE-DID m’a permis d’acquérir un lot de matériel approprié dont une machine
de tissage automatique, solaire. Aujourd’hui, quinze autres femmes travaillent
avec moi. Il y a quatre femmes (personnes déplacées internes – PDI) que je
forme, une (01) femme que j’emploie et que je paye à trente mille (30 000)
francs CFA par mois, et une dizaine d’autres femmes qui offrent des prestations
dans le domaine de la teinture des pagnes ».
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