A Isangi, les dirigeantes des associations féminines sont formées en leadership et entrepreneuriat féminin afin d’augmenter leurs revenus.

  • A Isangi, les dirigeantes des associations féminines sont formées en leadership et entrepreneuriat féminin afin d’augmenter leurs revenus.

Marie-Thérèse Mombaya dirige une association des productrices agricoles dénommée en lingala  ‘Etumba na bobola’, ou bien ‘Lutte contre la pauvreté’.   

Basée à Isangi, territoire situé à 127 km de la ville de Kisangni en province de la Tshopo, l’association s’est fixée pour objectif l’autonomie de ses membres. Et pour y arriver, des activités génératrices de revenu sont créées, les unes collectives, les autres individuelles.

Actuellement, l’activité principale de l’association est la culture de l’ananas. A la périphérie du chef-lieu du territoire, l’association exploite une surface estimée au quart d’un hectare. Près de 150 pieds d’ananas se dressent sur le champ. Selon la présidente de l’association, la récolte pourrait rapporter à peu près l’équivalant de 150 dollars américains, le prix unitaire moyen s’élevant à 1500 francs congolais, soit 1 dollar américain. 

Un pourcentage du produit de vente est partagé entre les membres pour financer les activités individuelles qui permettent de subvenir aux besoins de leurs ménages respectifs. Tandis que le reste est réinvesti dans les activités collectives. Parmi les projets à court terme, Marie-Thérèse mentionne la mise en place d’un poulailler et d’une porcherie.

Néanmoins, la grande difficulté de l’association reste l’accès à la terre. « La terre se vend et il nous faut au moins deux hectares », confie la dirigeante de l’association. Face à une demande de plus en plus importante, les propriétaires montent naturellement les enchères. « Il faut réunir à peu près l’équivalent de 70 dollars américains  pour acquérir un hectare contre moins de 50 dollars il y a quelques années. » a indiqué notre interlocutrice. 

Au niveau individuel, les membres de l’association recherchent leur autonomie notamment par l’élevage des poules et le petit commerce des produits manufacturés principalement. Quoique modestes, leurs revenus contribuent principalement à la scolarisation et aux soins de santé des enfants.

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