Dans le cadre de la mise en œuvre du Portefeuille Thématique Climat Sahel volet Mali (PTCS), des actions concrètes sont entreprises pour répondre aux enjeux liés à la gestion intégrée des ressources en eau. L'objectif est d'accompagner les acteurs locaux des communes d'intervention dans la mise en place de mesures efficaces de conservation des eaux de surface et souterraines. Cet engagement s'inscrit dans le cadre du Résultat 4 (R4) du projet, qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés face aux conséquences de l'érosion.
L'érosion : un fléau aux multiples impacts
L'érosion des sols représente une menace majeure pour les communautés locales. Dans les zones touchées, elle entraîne une dégradation significative des terres agricoles, rendant difficile la subsistance des agriculteurs. Les infrastructures de base telles que les écoles, les maisons, les routes et les centres de santé ne sont pas épargnées. L'affaiblissement des sols sous ces structures peut provoquer leur effondrement ou les rendre inutilisables, compromettant l'accès à des services essentiels.
Les conséquences sociales et économiques de l'érosion sont également alarmantes. L'endommagement des routes, par exemple, complique la mobilité des personnes et des biens, affectant le commerce local. La destruction des écoles limite l'accès à l'éducation pour les enfants, tandis que l'érosion des berges met en péril l'accès à l'eau potable et augmente les risques d'inondations.
Les causes de la dégradation
Plusieurs activités humaines contribuent à l'aggravation de l'érosion. Parmi elles :
- Les pratiques agricoles non durables. La culture sur des terrains en pente sans techniques de conservation des sols favorise le ruissellement de l'eau et l'appauvrissement des sols;
- L'urbanisation non planifiée. L'absence d'infrastructures de drainage dans les zones urbaines entraîne l'accélération de l'écoulement des eaux de pluie.
- Activités industrielles : certaines industries exploitent les ressources naturelles de manière non durable, perturbant les écosystèmes locaux.
La réponse du PTCS : une action concertée
Pour faire face à ces problèmes, le PTCS travaille en étroite collaboration avec le Comité Local de l'Eau (CLE) de Kenekoun. En 2024, ce partenariat s'est concrétisé par la mise en œuvre du Plan d'Action de Gestion de l'Eau (PAGE), une composante clé des efforts de sauvegarde de l'environnement.
L'une des actions phares est la restauration des berges du fleuve Niger dans la commune rurale de Meguetan, l'une des quatre communes cibles du projet. Cette initiative vise à stabiliser les sols, prévenir l'érosion des berges et améliorer la qualité des ressources en eau. Les communautés locales sont impliquées dans chaque étape, garantissant ainsi une gestion participative et durable.
Une gestion durable pour un avenir résilient
Le PTCS met l'accent sur la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs locaux. En adoptant les principes de la gestion intégrée des ressources en eau, le projet contribue à créer des systèmes résilients face aux changements climatiques et à leurs impacts.
Face aux défis posés par l'érosion, l'action collective est essentielle. Le PTCS offre une voie prometteuse pour préserver les ressources naturelles et améliorer les conditions de vie des populations dans les zones rurales et semi-urbaines du Mali.