Le laboratoire, un enjeu majeur pour la filière

La qualité du safran fourni par les coopératives n’est pas toujours clairement définie, ce qui rend difficiles les ventes, notamment sur les marchés à haute valeur ajoutée. D’où l’importance du travail de Fatima-Zahra et An et la mise en place d'un système d’évaluation de la qualité.
Logé dans la Maison du safran, à Taliouine, non loin des safranières, le laboratoire mis en marche par Fatima-Zahra et An est une première au Maroc, par son accessibilité financière et géographique. Nul besoin de courir jusqu’à Agadir ou toute autre ville pour effectuer des analyses.
Goût, odeur, couleur, humidité, volatilité… autant de critères qui déterminent la qualité du produit. En 2016, 84 % des échantillons de safran analysés ont été classés en catégorie 1 (sur une échelle de 3). Grâce à ce système d'évaluation de la qualité, basé sur des critères physiques et scientifiques, reconnus au niveau international (ISO 3632-1-2011), le prix payé aux producteurs est fonction de la catégorie du safran fourni. Prochainement, cela se reflètera aussi sur le prix de vente au consommateur. Une gamme de produits avec des prix différenciés selon le niveau de qualité sera en effet proposée.Ce système incite les producteurs à améliorer la qualité de leur produit pour en obtenir un meilleur prix. Faut-il encore qu’ils en connaissent les tenants et les aboutissants...

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