AMAGARA MU MURYANGO – Programme d’appui au système de la santé III

PASS III
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Burundi : renforcement des compétences pour une prise en charge de qualité des urgences chirurgicales dans les zones les plus reculées.

  • Burundi : Pour une prise en charge de qualité des urgences chirurgicales dans les coins les plus reculés
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Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida à travers l’Institut National de la Santé Publique (MSPLS) a organisé depuis avril 2023 une formation. Celle-ci était théorique et pratique, en chirurgie de district pour une période de six mois, en faveur des équipes de Médecins généralistes, des infirmiers de blocs opératoires et des techniciens anesthésistes. Ce renforcement des compétences a été proposé à 75 prestataires des soins issus de 25 hôpitaux de district. Il a été co-financé par l’Union Européenne et la Belgique via Enabel (les projets PASS3-FBP AMAGARA MU MURYANGO et PAORC) et l’ONG Médecins Sans Vacances.

Les apprenants des sites des hôpitaux de NGOZI et Gitega témoignent que cette formation a été très utile en termes de renforcement des compétences du personnel. Quelques participants ont livré leurs témoignages.  

« Je m'appelle Dr IRADUKUNDA Constantin, je suis médecin consultant à l'hôpital NTITA dans le district sanitaire de RYANSORO, en province sanitaire de GITEGA. J'ai participé à la formation en chirurgie de district qui a été organisée en deux temps. Un mois de formation théorique et cinq mois de formation pratique. C’était une occasion en or pour moi, car j’ai amélioré mes compétences médicochirurgicales. Avant, j’avais peu de connaissance en matière de diagnostic et de traitement des urgences chirurgicales et les cas chirurgicaux. Pour les opérations césariennes que je supposais faire correctement, je me suis rendu compte que le respect des normes n’était pas bien fait.
Je dois dire que cette formation sera bénéfique à mes patients qui étaient référés aux autres structures (assez loin comme à Bujumbura ou ailleurs) avec un risque élevé de mort lors des transferts de longue distance. Suite à la pauvreté qui sévit dans les ménages burundais, certains malades étaient obligés de retourner chez eux et abandonner les transferts, mais désormais, ils seront pris en charge dans nos structures de soins. Il faut noter également que cette formation aura un impact sur l’économie des ménages, certaines familles étaient obligées de vendre leurs lopins de terre ou leurs animaux domestiques pour payer les frais liés au transfert dans les hôpitaux de la ville. »   

La présence des apprenants et des formateurs a été également très bénéfique pour les sites de formations. Les patients qui fréquentent ces sites de formations ont eu l’opportunité d’avoir des médecins spécialistes. De nouveaux actes chirurgicaux ont été pratiqués : il s’agit de la traumatologie, de la gynécologie, de l'urologie et de la chirurgie générale. Le médecin directeur de l’Hôpital régional de Ngozi, Dr. Guillaume Ntawukuriryayo estime que la présence de cette équipe a eu un impact positif sur la qualité des soins et les finances de cet hôpital.  

« Nous avons accueilli à Ngozi cinq médecins généralistes, cinq techniciens anesthésistes et cinq infirmiers du Bloc Opératoire. Ces prestataires se sont rajoutés à l’équipe locale durant six mois. Nous avons aussi eu la chance d’abriter et d’être ensemble avec des médecins spécialistes qui sont rares à l’intérieur du pays. Nos équipes ont donc eu, en tout état de cause, la chance d’apprendre auprès de ces spécialistes, car ils participaient conjointement à des opérations de bloc.  
 
Avant la formation, nos médecins généralistes se retrouvaient avec des cas compliqués, surtout la gestion des urgences chirurgicales et obstétricales. Nous étions obligés de faire des transferts dans les hôpitaux de Bujumbura, mais avec comme conséquence du retard dans le traitement, des couts liés aux transferts pour les ménages et pour l’hôpital. Cette formation sera donc une réponse aux patients qui fréquentent les hôpitaux de districts sanitaires.
Cette formation a contribué également à l’amélioration des finances de notre structure, car nous avons accueilli beaucoup de patients ces derniers mois qui ont payé les actes que ces spécialistes et apprenants ont réalisés ».  

La qualité des soins et services de santé pour les patients qui font recours aux hôpitaux des zones les plus reculées du pays reste un grand défi. Pour faire face à cette problématique, le MSPLS s’est doté d’une stratégie de la chirurgie de district en 2015 dans le but de renforcer les compétences en chirurgie pour le personnel des formations sanitaires des zones les plus éloignées.
Pour rendre opérationnel cette stratégie, une première cohorte des médecins, techniciens anesthésistes et infirmiers du bloc opératoire a été formée grâce au cofinancement de l’Union Européenne et de la Belgique en 2021.     

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