Le Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS) est construit autour d’une logique d’intervention partagée par l’ensemble de ses volets régionaux (au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal). Parmi les défis à relever, nous trouvons la lutte contre la désertification et le changement climatique au Sahel.

Les pays du Sahel visés partagent le même objectif général : améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et restaurer de manière durable les écosystèmes naturels dans la lutte contre la désertification et les conséquences négatives des changements climatiques afin de renforcer la résilience de la population du Sahel qui vit dans des circonstances vulnérables. Au sein des différents pays, une structure identique de résultats (en ligne avec les Piliers de la Grande Muraille Verte) est prévue afin de renforcer la cohérence, l’apprentissage et l’impact de ce portefeuille.

Une partie des défis à relever sont structurels comme (1) l’insuffisance de coordination et d’échange de l’information, (2) le manque d’intégration intersectorielle des actions de lutte contre le changement climatique, (3) la faiblesse des structures et des processus de mise en œuvre, (4) la difficulté d’accéder à des financements climat et enfin, (5) la faible gouvernance en matière d’aménagement du territoire et du foncier.

Le suivi et la mise en œuvre d'initiatives et d'engagements internationaux tels que ceux de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNCNUCC) et de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), l’Initiative de Direction Générale Déléguée d'Entreprise (GMV2) et de lutte contre l’insécurité (G5 Sahel) représentent par ailleurs un goulot d’étranglement majeur au niveau national : les normes de suivi et de vérification sont exigeantes pour des institutions gouvernementales parfois faibles en équipement et en personnel qualifié.

Au Niger, le Portefeuille Régional Thématique Climat - Volet Niger (PRC_NER) vise à apporter des réponses appropriées et intégrées couvrant les aspects d’adaptation et d’atténuation, mais aussi ceux de gestion responsable et durable des ressources naturelles et de la biodiversité au sens large. Il cherche à renforcer la résilience sociale, économique, sécuritaire et environnementale des populations. Pour se faire, cela implique d’agir sur un vaste éventail de domaines de changements, - certains de nature technique comme (1) les pratiques agroécologiques, (2) la gestion intégrée des ressources en eau ou (3) la restauration des écosystèmes, - d’autres plus orientés sur des facteurs humains, comme par exemple (1) l’implication des communautés locales (notamment les femmes et les groupes vulnérables ou marginalisés), (2) la promotion d’une gouvernance inclusive des ressources naturelles et (3) la dynamisation d’un dialogue entre différents niveaux et natures d’acteurs.