Entre avril et juin 2016, le chargé
de communication de la CTB TSHOPO a procédé à un diagnostic participatif de
quatre radios communautaires et d’une vingtaine de clubs d’écoute ciblés dans
sa zone d’intervention. Les quatre radios sont réparties entre les territoires
de Banalia, Isangi et Opala. Le Service National d’Information Rurale (SNIR) a aussi
été impliquée dans cette activité.
L’objectif était d’identifier
les besoins réels des radios et clubs d’écoute perçus comme partenaires
potentiels en vue d’un appui approprié. La finalité de cet appui est de
promouvoir la communication pour le développement dans les trois composantes du programme provincial: le Programme
de Développement Agricole dans la Tshopo (PRODAT), le Programme de Désenclavement
de la Tshopo (PRODET) et le Programme d’Appui à l’Enseignement Technique et à
la Formation Professionnelle dans la Tshopo (EDUT).
Il ressort du diagnostic des
radios qu’elles fonctionnent dans l’illégalité. Les unes n’ont pas de statuts,
les autres ont des statuts non légalisés. Elles émettent sur une fréquence qui
n’a pas été attribuée par l’autorité compétente.
Leur gestion est mauvaise
parce que les organes de gestion sont soit inexistants soit non opérationnels. Journalistes, animateurs et techniciens n’ont
pas reçu une formation suffisante.
Toutes ces radios émettent
moins de six heures par jour pour la simple raison qu’elles manquent souvent du
carburant pour faire fonctionner leurs générateurs. Elles n’ont pas de grilles
de programmes qui prennent suffisamment en compte les problèmes de la
communauté.
Le principal point positif
commun aux radios est qu’elles ont un rayon de couverture assez important entre
100 et 150 km. A noter aussi qu’elles ont le monopole dans leurs lieux
d’implantation.
Quant aux clubs d’écoute,
quelques-uns ont suivi une formation sur leur mission, comme des clubs Dimitra
dans le territoire d’Isangi. Mais ces derniers se confondent facilement avec
les comités villageois de développement. D’autres n’ont jamais suivi une seule
formation et ne connaissent pas très bien leur rôle au sein de la communauté.
Les difficultés qu’éprouvent
les radios à émettre régulièrement ont une répercussion sur le fonctionnement
des clubs d’écoute.
L’exercice du diagnostic
participatif sera suivi de l’élaboration
d’un plan de renforcement des capacités qui prendra en compte les aspects
matériels et techniques
Pas d'actualité