Dans les régions de Tahoua et Dosso au Niger, l’agence belge
de coopération internationale- Enabel mise sur l’innovation paysanne pour
relever les défis climatiques. À travers la mise en place de 22 Champs-Écoles
Agropastoraux (CEAP), ce sont 681 producteurs, dont 298 femmes, qui ont été
formés durant les campagnes de cultures 2024-2025 à des pratiques
agroécologiques intégrant agriculture et élevage.
Inspirée des Champs-Écoles Paysans (CEP), cette approche
renouvelée prend en compte la réalité des exploitations familiales mixtes en
milieu rural. Véritables écoles "sans murs", les CEAP s’installent au
cœur des villages, dans les champs ou fermes de producteurs volontaires, pour
co-construire des solutions concrètes aux problèmes agricoles identifiés
localement.
Face à la baisse de rendement du chou et de l’oignon due aux
parasites et à la "rosée", les apprenants ont expérimenté des biopesticides
à base de neem, de piment et de tabac, ainsi que diverses densités de
plantation. Du côté de l’élevage, la fabrication de blocs multi-nutritionnels
et un protocole d’embouche adapté ont permis d’améliorer la valorisation des
animaux.
Chaque CEAP est animé par des structures de conseil privé
recrutées par Enabel, en partenariat avec les services techniques de l’État.
Les producteurs s’organisent en sous-groupes pour observer, expérimenter,
analyser et décider collectivement, favorisant ainsi l’apprentissage
participatif et la diffusion des pratiques agroécologiques au sein des
communautés.
Les CEAP ont également permis d’aborder des sujets
transversaux essentiels : production de compost, gestion des organisations
paysannes, épargne et crédit communautaire. Une dynamique de transformation qui
contribue à bâtir une agriculture résiliente, adaptée aux réalités locales et
aux enjeux climatiques du Sahel.
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