Dans
le cadre du Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS) – Volet Mali, les
travaux à Haute Intensité de Main-d’Œuvre (HIMO) démontrent des impacts
socio-économiques et environnementaux remarquables.
Les
interventions HIMO, centrées sur la restauration des terres dégradées,
apportent bien plus qu’une réponse écologique : elles améliorent concrètement
les conditions de vie des populations locales. Les témoignages des
bénéficiaires en sont la preuve.
Un
soutien vital pour les ménages
Le
premier paiement HIMO est arrivé à point nommé, coïncidant avec la rentrée
scolaire. À Fani, plusieurs familles ont pu acheter des fournitures et réparer
les vélos des enfants, notamment des filles parcourant jusqu’à 10 km pour
rejoindre le collège.
Des
investissements productifs pour l’autonomie économique
Les
liquidités générées ont permis de lancer des activités génératrices de revenus
:
- Élevage
et aviculture
: Bafing Coulibaly a acheté une chèvre pour démarrer un élevage, tandis
que Wénama Traoré a investi dans une couveuse pour l’aviculture.
- Services
et transformation
: Badjè Konaré a ouvert un service de coiffure grâce à un rasoir
rechargeable et a acquis une chèvre. Madame Diarawélé Coulibaly a acheté
un mini-moulin manuel pour offrir des prestations aux ménagères.
Renforcement
des organisations locales
À
Feya, plus de 20 femmes ont pu payer leur part sociale pour créer une
coopérative maraîchère, renforçant ainsi la solidarité et l’entrepreneuriat
féminin.
Amélioration
des pratiques agricoles
Ali
Guindo, cultivateur à Feya, témoigne : « Grâce au travail HIMO, j’ai pu
réaliser 700 mètres de cordons pierreux en une semaine, ce qui m’aurait pris 4
ans seul. J’ai aussi renforcé mes connaissances en Régénération Naturelle
Assistée (RNA). »
Un
impact durable
Au
total, 91 ménages (40 à Fani et 51 à Feya) ont bénéficié de cette approche, qui
combine restauration des terres et autonomisation économique. Les travaux HIMO
s’imposent comme un levier essentiel pour la résilience des communautés face
aux défis climatiques et socio-économiques.