Sécurité et sûreté Maritime au Bénin : Enabel dote la base navale d’un sémaphore

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D’un coût global de 300 mille euros soit environ 197.000.000 de Fcfa, la construction de cette infrastructure va permettre d’observer un plus grand nombre d’actes suspects ou illicites venant de la partie Est du pays et va réduire progressivement ces événements.

Un sémaphore est en effet,  un poste de défense établi sur la côte, chargé de surveiller les approches maritimes et de signaler par signaux optiques toute activité ennemie. Le Bénin en dispose deux, une à la base navale de Grand-Popo et une à la base navale de Cotonou. Il restait alors la base navale de Sèmè-Kpodji, à l’Est du pays d’où provienne d’ailleurs la plupart des menaces. Ce besoin a fait l’objet d’une requête de la part de l’Etat-major de la Marine nationale qui a été acceptée par l’Agence belge de développement (Enabel) à travers le Projet d’Appui au Développement du Secteur portuaire (PASPort) depuis 2019. 

Dans son allocution, le représentant de l’Ambassade de Belgique au Bénin, Martin Deroover a souligné que le projet s’inscrit dans la volonté de l’actuel gouvernement du Bénin de faire davantage du port de Cotonou un levier essentiel du développement du pays. Pour lui, moins de sécurité dans les eaux béninoises entraînerait une baisse de la fréquentation du port de Cotonou qui annihilerait tous les efforts faits en aval de la chaîne portuaire. C’est conscient de cela que l’État béninois, dans le souci de remplir sa fonction régalienne de garantir la sûreté dans ses eaux territoriales, a mis en place un mécanisme pour une meilleure surveillance de ses eaux maritimes. C’est ainsi que Enabel, à travers son projet PASPort, a accepté la requête de construction d’un sémaphore qui comprend un rez-de-chaussée et trois étages mais aussi son équipement entier, a laissé entendre Martin Deroover.
Pour Jean Léon Olatoundji, chef d’Etat-major adjoint des Forces armées béninoises, face au défi sécuritaire, le Bénin a besoin d’une couverture totale de surveillance de son espace maritime, d’où la création de la base navale de Sèmè-Kpodji, gage de sûreté et de surveillance de l’espace maritime. Selon lui, grâce à la construction de ce sémaphore, la Marine pourra mieux surveiller le trafic maritime dans l’espace Est. Il a dit toute la gratitude de la Marine nationale au Royaume de Belgique.
Le préfet maritime, le capitaine de vaisseau Fernand Maxime Ahoyo, a rassuré de l’existence d’une compétence nationale, les guetteurs sémaphoriques, formés pour l’utilisation des systèmes de radar et de la communication qui vont procéder 24h sur 24 à la surveillance de la façade Est.Les travaux de construction du sémaphore dureront 7 mois.

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