Evaluation du projet d’appui à la filière halieutique (PAFHa)

Victoria DEOM | 16/09/2024
  • Evaluation du projet d’appui à la filière halieutique (PAFHa)

Le rapport d'évaluation finale porte sur le Projet d'Appui à la Filière Halieutique (PAFHa) mis en oeuvre au Mali, ciblant principalement les régions de Ségou et Mopti, zones historiquement structurées par le fleuve Niger et essentielles à la sécurité alimentaire nationale. Ce projet, coordonné par Enabel, est principalement financé par l'Union Européenne avec un cofinancement initial de l'Agence Française de Développement (AFD). Le budget total consolidé s'est élevé à environ 16,56 millions d'euros avant le retrait de l'AFD en 2023. L'objectif spécifique visé par le PAFHa était de « Contribuer à une pêche et une aquaculture durable dans les Régions de Ségou et Mopti, génératrices de revenus, de sécurité alimentaire et de cohésion sociale ». Pour atteindre cet objectif, le projet a défini quatre résultats majeurs : l'amélioration de la gouvernance halieutique par la cogestion et l'observation des pêcheries (R1), la consolidation de la filière via la conservation et la valorisation des produits (R2), le développement d’une production aquacole durable (R3), et le renforcement des capacités des acteurs institutionnels et professionnels (R4).

L'évaluation a été initiée dans une optique de redevabilité et d'apprentissage, visant à analyser la mesure dans laquelle les résultats et changements souhaités par la Théorie du Changement ont été atteints. Elle couvre la période de mise en œuvre allant de septembre 2016 à juin 2024, en se concentrant sur les réalisations entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2024. Le cadre méthodologique principal de cette analyse a reposé sur les critères d'évaluation du CAD de l'OCDE. L’évaluation a intégré des axes d'analyse transversaux essentiels au contexte malien, notamment la prise en compte du genre dans les opportunités créées, les facteurs de facilitation ou de blocage liés à l'approche multi-acteurs dans un environnement de fragilité et d'insécurité, l'intégration des bonnes pratiques environnementales pour la protection des écosystèmes, et la cohérence de l'action avec les autres projets des partenaires techniques et financiers.